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 Ma destinée

Ma destinée

MIDO

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PROLOGUE AU PREMIER CHAPITRE.♄

Chapitre 1 Prologue

H.E.R

.

PROLOGUE.

***Princesse Ytu OBISSY MAGHENA***

Je me nomme Ytu OBISSY MAGHENA (lire Ytou OBISSY MARENA).

En classe de 4Ăšme, j'avais lu dans un bouquin, que les noms et prĂ©noms que l'on portait, influaient sur la destinĂ©e et que pour contrecarrer une mauvaise destinĂ©e ou alors pour l'embellir, il fallait se nommer soi-mĂȘme. J'avais donc choisi le prĂ©nom de Princesse car je rĂȘvais d'ĂȘtre une princesse comme toutes ces hĂ©roĂŻnes de livres que j'avais lus.

Tous mes amis m'appellent Princesse Ytu.

J'ai 26ans dans 4mois. Fille de Ludovicka OBISSY Épse MAGHENA, 46ans, attachĂ©e d'administration hospitaliĂšre et mariĂ©e Ă  Raoult-Sylvain MAGHENA, 52ans, expert comptable et prĂ©sentement directeur gĂ©nĂ©ral d'une sociĂ©tĂ© de distribution de produits dĂ©rivĂ©s du pĂ©trole.

Je suis l'ainée d'une fratrie de 5 enfants avec des prénoms tous aussi bizarres que le mien. On a celle qui me suit, Nzienzi (24ans), puis vient Iwadu (22ans), Tuli (mon seul frÚre) qui a 18ans et la petite derniÚre Mbwelili (14ans) que j'appelle affectueusement Lili. Ces prénoms ont à ce qu'il parait, un rapport avec les astres en ipunu (la langue de mon pÚre). Ma mÚre est du Haut-Ogouée.

Mes parents ont aussi élevé des neveux à eux. Je vous les présenterai plus tard.

Je suis fiancée depuis 2ans, à l'amour de ma vie, Kenneth Cyr OBIANG. Il a 32ans. Il vient d'une grande famille trÚs amie à la mienne. Il travaille à la BVMAC (Bourse des valeurs mobiliÚres de l'Afrique Centrale) représentation de Libreville. On est fous amoureux l'un de l'autre et je vais vous confier un secret. Je pense qu'il va demander ma main d'ici peu.

J'ai deux meilleurs amis. Anckel OGANDAGA et Lawa HAMAMATA, ma petite-sƓur d'une autre mùre.

Je suis Ă  mon propre compte et la propriĂ©taire du salon de thĂ© « TCB&Food ». Les gens s'y arrĂȘtent pour prendre un petit-dĂ©jeuner ou un dĂ©jeuner copieux et ceux qui n'ont pas le temps, se font livrer soit au boulot ou Ă  domicile.

En matinĂ©e, j'y propose toutes sortes de boissons chaudes (expresso, americano, latte, cappuccino, thĂ©, chocolat) qu'accompagnent des sandwiches, des cakes, des tiramisus, des croissants, des muffins ainsi que des crĂšmes glacĂ©es. À midi et en soirĂ©e, c'est plutĂŽt de la restauration rapide du type hamburgers et frites hot-dog, pizzas, club-sandwiches, saucisses -frites, tacos, kebabs, brochettes, pĂątes etc. Pour les plus pressĂ©s et les fĂȘtards, un assortiment de tapas.

Ce business, je l'ai ouvert, il y a 4ans. J'avais commencé dans un petit local avec une machine à cappuccino et une machine à expresso. Je faisais mes propres croissants et cakes. Aujourd'hui, j'ai toutes les machines qui peuvent exister et un staff constitué d'un gérant, de 2 pùtissiers, 2 barmen, 3 serveurs, 2 caissiÚres et 2 livreurs. Ma structure est beaucoup plus grande avec un étage et une terrasse. Elle est trÚs bien située et marche du feu des dieux. J'engrange des millions chaque fin du mois.

Je pourrais parler de mon affaire pendant des jours et des jours, tellement j'en suis fiÚre. Mon bachelor en pùtisserie en poche, je suis allée trouver mon pÚre (c'est mon beau-pÚre en fait) avec un business plan. J'avais été tellement convaincante qu'il a tout de suite accepté de me financer et on a établi un remboursement échelonné que j'ai bouclé l'année derniÚre.

La belle vie non ? Pourtant il y a l'envers du décor.

1Ăšre blessure...

Ma mÚre m'a toujours détestée d'aussi loin que je puisse remonter dans mes souvenirs et elle a transmis cette haine aux deux qui me suivent. Les deux derniers qui sont pourtant les plus jeunes, ont refusé de se laisser submerger par ce sentiment inexplicable. On est trÚs lié. Je ne leur refuse rien. Ils ressemblent beaucoup à leur pÚre.

S'il n'y avait pas eu mon beau-pÚre, je crois que j'aurais eu une vie bien triste. Ma mÚre m'a toujours dit que si elle avait eu le choix, elle m'aurait laissée au village afin qu'il y ait quelqu'un pour n prendre soin de ses vieux parents. C'est mon beau-pÚre qui s'y est opposé. Il me soutient, me défend au grand dam de sa femme et de ses filles ainées.

Il a connu ma mÚre lorsque celle-ci était enceinte de moi. Elle avait déjà le ventre qui pointait, la vérité. Il l'a aimée et s'est présenté avec les siens pour le kokoko.

Ma famille maternelle a toujours cru que c'était lui, mon géniteur parce qu'on n'avait jamais vu nulle part, un homme s'amouracher d'une femme enceinte d'un autre.

Ma mÚre aurait tenté par tous les moyens de m'avorter mais je me suis accrochée et sa derniÚre tentative lui a fait passer prÚs d'un mois à l'hÎpital. Elle en était à son 6Úme mois de grossesse. Mon beau-pÚre l'avait menacé de rompre tout engagement envers elle si elle persistait à vouloir se débarrasser de moi. Elle était obligée de me garder, bien malgré elle.

Je suis née avec des grosses tùches dans le dos et derriÚre les jambes, conséquences de tous les produits qu'elle ingurgitait pour m'expulser de son utérus. Leur aspect s'est atténué avec le temps et les traitements esthétiques que j'ai suivis.

Personne ne connaĂźt mon vĂ©ritable gĂ©niteur mais Lawa, a qui je me suis souvent confiĂ©e dans mes moments de bleus, aime Ă  dire que je suis peut-ĂȘtre le fruit d'un mougoupan pro max qu'aurait subi ma mĂšre et que je dois tellement ressembler Ă  mon pĂšre qu'elle ne peut pas me blairer.

2Ăšme blessure...

J'Ă©tais sortie en boite avec des condisciples de classes pour fĂȘter l'obtention de notre bac. Je me suis retrouvĂ©e le lendemain dans la suite d'une rĂ©sidence hĂŽteliĂšre toute nue, avec du sang sur les draps, complĂštement hagard, perdue, dĂ©boussolĂ©e. Je ne me rappelais plus de rien, le black out total.

Comment étais-je arrivée là, mystÚre. Je me souviens avoir appelé mon pÚre en larmes. Il avait accouru pour m'emmener directement voir un de ses amis, médecin et propriétaire d'une clinique privée. Conclusion, taux d'alcoolémie élevé dans le sang, présence de stupéfiants, déchirures anales et vaginales etc. En gros, j'avais été drogué et sauvagement violée. C'est ainsi que j'ai perdu ma virginité.

On m'a fait passer des analyses, donner un traitement préventif de je ne sais quoi ainsi que la pilule du lendemain.

Personne parmi ma bande pour me dire ce qui s'était réellement passé. Certains disaient m'avoir vu quitter le club avec un homme que je disais connaßtre. Mais lequel ? Personne ne s'en rappelait ! Mon Dieu, on aurait pu me tuer ?! C'est à partir de là, que j'ai coupé les ponts avec tout ce monde.

Ma mÚre en l'apprenant, n'a pas réagi comme une mÚre normale enfin bref.

3Ăšme blessure...

Elle a Ă©tĂ© la 1Ăšre, Ă  se rendre compte de mon Ă©tat. J'Ă©tais enceinte. Moi-mĂȘme, depuis cette nuit, j'Ă©tais Ă  l'ouest.

DÚs cet instant, tout ce qui était prévu pour mon départ à l'étranger, fût interrompu. Ce fût la pire année de toute ma vie. L'atmosphÚre à la maison était devenue invivable. Ma mÚre qui jusqu'ici me tolérait, ne me supportait plus. Elle disait que ma seule vue la répugnait au point de lui donner des aigreurs d'estomac. C'est pour cela qu'elle m'a fait déménager de la grande maison pour l'un des studios extérieurs.

Mes deux sƓurs et mes cousines, passaient le plus clair de leur temps Ă  m'humilier, Ă  me rabaisser, Ă  me dĂ©nigrer et Ă  se foutre de ma gueule. Le travail de mon pĂšre Ă©tait trop prenant. Ce qui fait qu'il ne pouvait pas me dĂ©fendre sur tous les fronts. Il voyageait aussi beaucoup. J'ai fini par accoucher d'un mort-nĂ©. De retour de la clinique, j'Ă©tais fichue Ă  la porte de la maison. Mon pĂšre n'a pu rien faire cette fois. J'avais 18ans...

C'est la petite-sƓur de ma mĂšre qui m'a recueilli chez elle. Elle venait de donner naissance, aprĂšs de longues annĂ©es d'attente, Ă  un magnifique garçon, au joli prĂ©nom de Cherish. Son mari et elle, Ă©taient si heureux et moi aussi, j'Ă©tais heureuse pour eux. Aider ma tante Ă  s'occuper de mon petit-cousin, m'a quelque peu rĂ©confortĂ©e de la perte de mon bĂ©bĂ©

Ohhh Mme MAGHENA avait tempĂȘtĂ© mais tata Ava a tenu bon. Je suis restĂ©e chez cette derniĂšre jusqu'Ă  mon dĂ©part pour l'Ă©tranger afin de reprendre mes Ă©tudes, soit deux ans aprĂšs tous ces Ă©vĂ©nements.

Je peux dire au jour d'aujourd'hui que j'ai guĂ©ri de presque toutes ces blessures, grace Ă  l'amour de mon pĂšre, de Tuli, de Lili, de ma tante Ava, de son fils Cherish, de Ankel et Lawa mes best et enfin de Cyr, mon cƓur.

Tout ce que Dieu fait est bon.

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