Binta, la Volonté De Changer Son Destin

La vie est une rude épreuve par laquelle tout le monde passera, seul les plus endurants auront la capacité à écrire leur histoire. Depuis toute petite, je fais déjà face à cette épreuve. Je me lève tôt chaque matin pour aider ma mère à faire le ménage et puis après avoir terminé, je me rends à l'école. Je marche des kilomètres pour accéder à l'éducation (école) avec le seul espoir d'échapper à cette souffrance qui est l'ignorance. Je me donne corps et âmes pour mes études, car je sais qu'un jour elle me sauvera. Savez-vous qu'elle est le prix de l'ignorance ? Je me pose souvent des questions.

Pour quel but je suis venue au monde ? Pourquoi je souffre autant ? Quel est mon avenir. Quel est mon dessein, quelle mission dois-je accomplir dans ce monde. Telles sont les questions qui traquent mon esprit. On me nomme Binta Traore voici mon histoire. Je suis une fille ambitieuse et rêveuse et je vis dans un village du sud du Mali en Afrique de l'Ouest. Je viens d'une famille nombreuse et pauvre à la fois. Nous vivons avec mon grand-père, ma grand-mère, mon oncle et sa femme sans oublier leurs enfants. Chez nous la cuisine se fait par tour de rôle, 2 jours pour ma mère et deux jours pour ma tante. Mon père et son frère sont cultivateurs, ils cultivent dans le champ de mon grand-père. Ils peuvent bénéficier de cette richesse que lors de la saison des pluies où la récolte est sûre d'être bonne. Une part est vendue au marché et l'autre est conservée dans la maison pour nous. j'ai eu la chance de bénéficier d'une éducation scolaire grâce au patron de mon père (mon père était gardien lorsqu'il était en ville) qui habite en ville, lui a persuadé d'inscrire ses enfants à l'école. Je suis l'ainée de mes parents, j'ai deux petits frères et une petite sœur. Comme je l'ai dit chaque jour je parcours des kilomètres pour aller à l'école et une fois de retour j'aide ma mère à faire les travaux ménagères puis j'étudie mes cours le soir dans notre case où je dors avec mes frères. Ma grand-mère s'appelle Binta comme moi (elle est mon homonyme), elle est jolie, mesquine, babillarde. Elle n'a pas du tout l'air d'apprécier ma mère, mais elle fait l'effort de nous aimer. Quant à mon grand-père Karim, il est gentil attentionné, charismatique, véridique, calme, conservateur des traditions. J'aime beaucoup grand père car il me raconte beaucoup de conte. Fassirima est mon père, Benjamin d'une fratrie de 5 ( 3 sœurs et 1 frère). Founè est ma mère, elle est la fille du meilleur ami de grand-père. Elle est douce, calme, gentille, travailleuse et la tête sur les épaules. Elle a bénéficié d'une éducation scolaire, mais elle n'a pas pu continuer. C'est la raison pour laquelle elle se bat pour que je continue mes études. Mon oncle Idrissa est l'aîné, il aime beaucoup être le chef de la famille, il refuse que ses enfants bénéficient d'une éducation scolaire. Sa femme Rama est amicale. Elle aime s'attribuer le mérite du succès et rusés à la fois. Elle a 4 enfants Rokiatou : la première fille de Rama, elle est douce intelligente et gentille, elle a mon âge. Sidiki est le premier fils de Rama, il est autoritaire et travailleur. Oumar est le deuxième fils de Rama, il est calme, gentil . Il est élève dans mon école. Nana est sa dernière fille, elle a le même comportement que sa mère. ******************** Il est 5h du matin et comment je le sais, sachant que je n'ai pas d'horloge, ni téléphone, en fait le coq chante à cette heure. Je me réveille, avant de prendre mon bain je vais chercher de l'eau à la puits pour ma mère car elle cuisine aujourd'hui. Rokiatou fait pareil aussi, je me dépêche pour ne pas lui faire attendre. Rokiatou: Bonjour Binta, tu as pris tes seaux ? -Moi: Oui je l'ai pris et toi? -Rokiatou: oui allons-y vite avant qu'il n'y ait beaucoup de monde. Nous prenons le chemin qui nous mène vers le puits, qui est à quelques mètres de notre domicile, tous les villageois vont chercher de l'eau là-bas. La plupart se lève tôt comme nous. Au cours du chemin Rokiatou me fait part de son désir de s'inscrire à l'école, elle me pose des questions du genre -Rokiatou: comment est ton école ? -Moi: Il y a beaucoup de monde dans une salle qui s'appelle classe, nous apprenons la langue française. On nous apprend à compter, à calculer, d'écrire des poèmes, faire des récitations et d'autres. Nous faisons même du chant. -Rokiatou: j'aimerais bien aller à l'école, mais Baba (signifie Papa) refuse et ne veut pas entendre parler de ça -Moi : Il faut trouver une solution pour cela, ton grand frère Oumar est bien inscrit à l'école. Ou bien, on peut demander à Boua (grand-père) de lui convaincre. -Rokiatou: je sais bien mais bon, les gens racontent que l'école est une perte de temps, en plus ils ont à l'esprit que la valeur d'une femme se résume à la procréation, les tâches ménagères. En plus elle sera prise en charge par son mari -Moi: tu n'as pas tort sur ce point, mais ne t'y focalise pas, beaucoup d'hommes sont irresponsables et ils n'hésiteront à laisser beaucoup de charge sur leur femme pour se de dédouaner de celle-ci. Je pense que le travail est rude pour démonter toute cette idéologie. Il faut savoir que le monde change et on se doit de changer en notre tour. La vérité d'hier n'est plus la vérité d'aujourd'hui. Tout le monde se doit de le comprendre et d'avancer. Arrivée devant le puits, nous remplissons nos seaux ensuite nous retournons à la maison. Je trouvai ma mère en train d'allumer le feu et commença à préparer le petit déjeuner. Je lave le mil puis j'amène chez le Meunier pour la faire transformer en farine de mil. Après avoir terminé, je prends mon bain ensuite je fais prendre le bain à mes petits frères. Nous prenons le petit-déjeuner avec Rokiatou, ses frères, moi et mes frères tous ensemble. Puis nous partons à l'école avec Oumar. Merci à vous qui lisez ce chapitre, n'hésitez pas à laisser votre avis en commentaire, je les lirai avec plaisir ;) !