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Docteur charme - Tome 1 : Ton amour plus fort que les doutes

Docteur charme - Tome 1 : Ton amour plus fort que les doutes

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Chapitres

Anna, jeune infirmière de 24 ans, arrive en Afrique pour travailler dans un hôpital humanitaire. Elle se remet péniblement d’un divorce traumatisant où son mari l’a humiliée, trompée et elle se sent indigne d’être aimée. La bonne ambiance de l’équipe lui permet de réapprendre à sourire, mais la gêne qu’elle ressent en présence de Louka, le séduisant médecin, la trouble. Lorsqu’ils finissent par entamer une liaison enflammée, Anna ne supporte plus de lui cacher son douloureux secret… Entre jalousie, convoitise et vengeance cette idylle passionnée pourra-t-elle survivre ? À PROPOS DE L'AUTEURE Bien qu’elle soit très éclectique en matière de goût littéraire, Rébecca Lesens a un penchant particulier pour la New-Romance. L’inspiration qu’elle a tirée de ses nombreuses lectures l’a conduite à rédiger la duologie Docteur charme. Ton amour plus fort que les doutes en est la première partie.

Chapitre 1 No.1

1

Anna

La tête penchée de côté, presque collée au hublot de l’avion, je rêvasse. Indifférente aux autres passagers, dans ma bulle, comme je sais si bien m’y réfugier, je ne cesse de laisser tourner et retourner les images de ma vie. Une tranche de vie qui me hante depuis plusieurs mois déjà.

Je soupire discrètement puis je ferme les yeux mais cela ne fait que renforcer les images qui inlassablement tourbillonnent dans ma tête. Un mariage qui sombre peu à peu dans les reproches, une trahison et un divorce…

Voilà en une seule phrase ce qui résume parfaitement la situation et tout cela au cours d’une seule année !

Perdue dans un abîme de confusion, de honte et de tristesse, je me suis réfugiée dans le travail et contre toute attente cela m’a permis de faire une formidable rencontre avec l’humanitaire.

Eh oui, je vole vers l’Afrique, vers le Nigéria plus précisément où je vais exercer dans une mission humanitaire mon métier d’infirmière.

Je souris, un petit sourire très discret certes mais qui me fait du bien car au fond de moi je suis fière de ma décision professionnelle. Je vais soigner des vies, rassurer, partager, me rendre utile et cela à des milliers de kilomètres de chez moi. Ce n’est pas rien !

Je me redresse, totalement réveillée maintenant.

Je me sens excitée par ce projet ; j’ai hâte d’arriver à la mission pour rencontrer mes collègues sur place. Je défroisse machinalement mon pantalon en denim vert kaki et mon twinset rose pâle. Je consulte ma montre et constate avec soulagement que mon vol prend fin dans moins d’une demi-heure.

Nigéria me voilà !

Je prends mon petit miroir de poche et croise mon regard impatient. Mes yeux verts brillent avec la luminosité du hublot et mes cheveux châtain foncé qui tombent en masse souple sur mes épaules prennent une teinte acajou sous le reflet de la lumière de ce milieu d’après-midi.

« Je suis si pâle », me dis-je.

Je ne peux résister à la tentation de me faire une légère grimace. Ma frange cache en grande partie mon front mais laisse entrevoir des sourcils à la coupe impeccable qui se froncent spontanément. C’est vrai que j’ai perdu beaucoup de poids cette année. Je suis « menue et pâlichonne » comme diraient mes parents. Heureusement, avant de partir ma tante Isa a insisté pour m’offrir une journée de soin complet en institut de beauté.

Je dois bien l’avouer, cela m’a fait un bien fou que l’on prenne soin de moi…

En descendant de l’avion, la chaleur et l’air étouffant me prennent au visage, aussi je me dirige vers l’aéroport climatisé de Lagos pour récupérer ma valise avec soulagement. Pendant que je visse une casquette kaki sur ma tête, je jette un coup d’œil angoissé dans la foule pour essayer de repérer une pancarte ou une personne avec le logo de notre association nommée TOGETHER.

Je repère assez vite mon nom inscrit en lettres capitales sur une pancarte blanche : « Anna Selnes ». Rassurée, je fais un petit signe de la main à la jolie jeune femme rousse qui la tient me sentant beaucoup plus détendue tout à coup.

Celle-ci s’avance rapidement vers moi avec un large sourire sincère :

— Bonjour, je suis Sue.

Elle a un adorable accent anglais, son épaisse chevelure rousse me fait penser qu’elle a peut-être des origines irlandaises. Elle m’embrasse très naturellement sur les deux joues puis se met à papoter gaiement en posant plusieurs questions :

— Le vol s’est bien passé ? Tu n’as pas trop chaud ? Tu viens d’où ?

Je la suis, complètement abasourdie par son débit verbal. Pourtant, très vite sa gaieté et son dynamisme me réjouissent et je réponds de bonne grâce à ses questions. Je crois que l’on peut parler d’un coup de foudre amical !

— Je vais t’emmener d’abord à l’hôpital construit par l’association, m’explique-t-elle ensuite avec enthousiasme. Tu vas voir, il est vraiment bien organisé !

— Il est situé loin de la pension ?

— Une dizaine de minutes en voiture. C’est très pratique quand le personnel de garde a besoin de renfort.

J’opine de la tête en essayant d’imaginer l’hôpital où je vais travailler pendant plusieurs mois.

Nous roulons pendant une bonne heure dans la direction de Lekki, ville située à l’Est de Lagos. La circulation est très dense ce qui interrompt momentanément le discours de ma jeune amie concentrée sur sa conduite.

Je regarde tout autour de moi, effarée par le nombre de véhicules et par les larges voies bétonnées qui traversent le pays. Puis des petits chemins poussiéreux font suite aux routes plus modernes. Le paysage change au fur et à mesure que nous nous approchons du petit village où s’est installée notre association. Il s’appelle Soko ; Sue m’explique qu’il s’agit d’un village de type bidonville et que la misère sociale est alarmante.

Les véhicules se font plus rares maintenant, le monospace avale les derniers kilomètres avec quelques soubresauts sur la route devenue inégale. Je réalise que je me sens déjà très heureuse d’être ici et le babillage constant de Sue me détend peu à peu.

Malgré la fatigue, c’est avec sérénité que j’arrive près d’un bâtiment orangé de plain-pied. Celui-ci me semble assez spacieux vu de l’extérieur.

L’air chaud me sidère une fois de plus en descendant du van climatisé. Je retire ma casquette en secouant mes cheveux vigoureusement puis je retrousse les manches de mon gilet en coton léger. Je me sens un peu étourdie tout à coup : manifestement mon corps a besoin de s’adapter au climat africain !

— Tu te sens bien Anna ? s’inquiète aussitôt Sue.

— Oui, je crois que la chaleur me rend un peu malade mais ça va passer.

Je lui envoie un sourire rassurant et la jeune femme retrouve immédiatement sa joie de vivre.

— Suis-moi, lance-t-elle d’un ton déterminé. Tu vas voir, tout le personnel est super sympa !

Je pénètre directement dans une vaste pièce de soins aux murs blancs où les lits sont installés à la façon d’un dortoir, la plupart protégés des regards par des pare-vues ou des rideaux en tissus.

La pièce est parcourue de plusieurs fenêtres munies de grands stores ; sur le mur du fond est installée une grande paillasse carrelée, destinée à préparer les soins.

Sue m’explique la répartition des pièces avec de grands gestes de la main :

— Tu as le coin des hommes qui prend toute la largeur de ce côté-là, et celui des femmes est situé dans l’autre partie. On a une grande pièce au fond du couloir avec du matériel radiologique, et puis un bloc opératoire derrière la porte au fond à gauche, tu vois ?

— Est-ce qu’il y a des chambres d’isolement ? demandé-je en la suivant à travers la pièce.

— Oui, nous en avons deux. Et puis il y a deux grandes pièces d’eau, juste en face de toi. Ce sont les patients qui font leur toilette habituellement, sauf s’ils sont dans l’incapacité de le faire bien sûr. Dans ce cas-là, c’est nous qui leur assurons les soins d’hygiène car nous n’avons pas d’équipe aide-soignante pour le moment.

— C’est beaucoup plus grand que ce que j’imaginais, dis-je en contemplant chaque détail de la salle de soins.

Elle me présente ensuite une partie de l’équipe qui travaille cet après-midi : deux collègues infirmières, un interne et une personne affectée à l’hygiène des locaux.

Abasourdie par le flot de paroles de Sue et ses différentes informations, je ne retiens pas les prénoms de mes futurs collègues mais leurs visages souriants et avenants me rassurent beaucoup.

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