1908, Rose, une jeune aristocrate passionnée de mode décide de changer de vie lorsqu'elle découvre que son mari a une aventure avec sa meilleure amie elle aussi fiancée. Elle décide de se rendre dans les territoire du Nord Canadien dans la petite ville de SoftCreek. Elle fait la connaissance d'un arrogant officier avec lequel elle va devoir partager malheureusement plus qu'une conversation.
« Tu ne peux pas faire cela Rose ! Je suis encore ton mari ! »
De colÚre, elle se tourna vers lui en déposant sa valise sur le sol, le pointant du doigt : « Tu aurais dû y penser avant d'aller coucher avec elle ! Surtout elle ! »
Elle n'avait toujours pas digĂ©rĂ© la scĂšne qu'elle avait vu quelques heures auparavant. La belle aristocrate, fille de bonne famille de Chicago, avait Ă©tĂ© trompĂ©e, souillĂ©e par un homme dont elle avait un profond respect. Leur mariage reposait peut-ĂȘtre sur un arrangement, mais elle y avait mis son Ăąme pour le maintenir Ă flot. Tout cela, pour qu'il se retrouve dans leur lit avec Elizabeth.
Elizabeth Penville, cette blonde fiancĂ©e avec un sergent dans les territoires du Nord. Elle Ă©tait censĂ©e ĂȘtre sa meilleure amie dans ce monde de superficiel et immaculĂ© de sentiments. Elle lui avait toujours Ă©tĂ© de bons conseils, jusqu'Ă ce soir.
Ils avaient tous les deux trahis sa confiance et Ă prĂ©sent, elle faisait ce qu'elle aurait dĂ» faire depuis longtemps. Il Ă©tait hors de questions pour elle qu'elle accorde encore du crĂ©dit Ă ce mariage et cette amitiĂ©. Elle avait dĂ©cidĂ© de vivre sa vie comme elle l'avait rĂȘvĂ©.
Charles, son mari et bourreau ce matin, essaya de reprendre sa valise en se justifiant :
« Ce n'est pas ce que tu crois. Ce n'est arrivé qu'une seule fois, je te le jure. »
Elle arracha la valise de ses doigts avant de lui envoyer une gifle au visage ce qui eut le don de le surprendre. Jamais il n'avait vu Rose dans cet état, si blessée et déterminée à faire ce qu'elle avait prévu. Elle le dévisagea longuement avant de lui dire, la voix brisée :
« Et bien tu as laissé passer ta seule chance. »
Elle se retourna sans plus un mot avant de remettre son chapeau droit et de monter dans la calÚche qui l'attendait devant la demeure imposante du couple. Elle claqua la porte pour faire comprendre qu'elle ne ferait pas de marche arriÚre, laissant sur le pas Charles, livide par la réaction de sa femme. Comment allait-il s'expliquer à son pÚre ? Ce mania de la finance et propriétaire d'une grande compagnie pétroliÚre. Lui qui venait lui rendre visite tous les dimanches, il serait sans doute surpris de ne pas voir sa tendre fille l'attendre.
Au fond d'elle, Rose savait que cette tromperie n'Ă©tait qu'un prĂ©texte pour partir. Cela faisait si longtemps que cette idĂ©e lui trottait dans la tĂȘte sans pour autant agir. Elle avait l'impression alors que cette calĂšche se dirigeait vers la gare qu'un poids c'Ă©tait envolĂ©. Elle savait que tout ceci Ă©tait liĂ©e Ă son mariage et son arrangement. Charles avait toujours Ă©tĂ© bon avec elle jusqu'Ă hier soir mais elle n'avait pas eu de coup de foudre pour lui. Pas de sentiments de palpitation quand il posait son regard sur elle ni mĂȘme des palpitations lors de leur devoir conjugal.
Parce que ce n'était que cela, juste du devoir. Elle ne le faisait que pour donner les héritiers que son pÚre voulait tant, les petits enfants de la famille Delaway. Pourtant, elle avait épousé Charles et ses enfants s'appelleraient Hamilton.
Maintenant, elle se sentait libre de vivre ce qu'elle voulait faire, son rĂȘve depuis toujours : ouvrir une boutique de vĂȘtements dans l'Ouest. Pas Los Angeles, elle voulait connaitre la simplicitĂ©. Elle l'avait trouvĂ© dans une petite ville qu'elle avait pu admirer sur plusieurs photos lorsqu'elle Ă©tait en balade dans les rues de Chicago. Une Ă©tale vendait des photos ainsi que les mĂ©rites de ces villes miniĂšres typiques. Et elle tomba sous le charme de cette petite ville oĂč tout Ă©tait plus que rudimentaire : SoftCreek.
Elle était fascinée par cette ambiance si étrangÚre à ce qu'elle connaissait. Elle avait trouvé le saloon, photographié en noir et blanc, inspirant une ambiance si festive tout en restant familiale. Elle avait vu un sourire sur le visage des enfants de l'école si souriant en comparaison avec ceux qu'elle avait pu voir sortir des écoles privées de Chicago. Elle avait soufflé l'idée de s'y rendre à Charles sans qu'il n'accepte, estimant qu'elle était bien trop pauvre et trop rustique pour eux. Il lui avait dit : « Tu mérites bien plus de luxe que cela ma chÚre... ». Elle en avait été si déçue.
Maintenant, plus rien ne l'empĂȘchait de rejoindre cette petite ville situĂ©e dans les terres du Nord-Ouest amĂ©ricain. Elles Ă©taient encore dirigĂ©es par les Etats-unis et avec l'argent que son pĂšre lui avait laissĂ© et qu'elle avait prĂ©cieusement gardĂ© pour les jours comme celui-ci, elle savait qu'elle pouvait s'en sortir financiĂšrement pendant quelques temps avant de devenir indĂ©pendante.