Ma destinée

Un matin auquel l'été touché presque à sa fin, Aria se retrouva dans sa chambre, cette chambre qu'elle devait malheureusement quitter pour aller vivre dans une autre famille.

Entouré de tous ses effets personnels qu'elle se mit à emballer dans des cartons sous l'œil attentif de Nora, la petite dernière de cette famille. Cette petite fille aux boucles dorées et au teint de porcelaine considérait Aria comme sa grande sœur.

- Ne pars pas. Lui dit elle en retenant ses sanglots.

- Si je pouvais, je resterais Nora, malheureusement, je dois partir. Lui dit Aria toujours en emballant ses affaires.

- Alors je veux venir avec toi !

Cette fois-ci la petite fille ne put retenir ses sanglots qu'elle retenait coincés dans sa gorge jusqu'à présent.

- Oh ma chérie, tu vas me manquer aussi. Mais je te promets que l'on se reverra très bientôt. Lui dit Aria pour rassurer cette petite tête blonde.

Pendant qu'Aria consola Nora dans ses bras quelqu'un frappa à la porte.

- Aria c'est bientôt l'heure. L'interpelle une voix féminine.

- D'accord, j'arrive.

Elle lâcha à contrecœur la petite fille aux boucles dorées en essuyant au passage les larmes qui coulaient sur ses joues.

Descendant les marches de l'escalier Aria retrouve la maîtresse de maison accompagnée de son éducateur dans le salon.

- Bonjour Aria, salua son éducateur. Tu es prête ?

- Oui, je viens de finir d'emballer toutes mes affaires, dit-elle.

- Parfait, répondit-il en faisant signe aux deux hommes qui l'accompagnait pour récupérer les affaires d'Aria.

La maîtresse de maison qui portait pour prénom Françoise, attrapa les mains d'Aria.

- Je suis vraiment désolée que tu doives nous quitter. Si j'avais le choix, j'aurais tout fait pour te garder avec nous.

- Je sais Françoise, ne t'inquiète pas tout ira bien pour moi.

- Je sais, tu es une jeune femme forte Aria. et si tu as besoin n'hésite surtout pas à m'appeler.

Aria enlaça Françoise une dernière fois avant de quitter cette maison qui a été pour elle un vrai foyer. Mais avec la mort soudaine du mari de cette dernière, elle n'eut pas d'autre choix de se séparer d'Aria. C'était malheureusement le choix de l'aide sociale qui prit cette décision suivant le règlement.

Après un dernier adieu pour cette famille, Aria quitta les lieux suivis de son éducateur John et des deux hommes bras chargés.

....

- La famille qui va t'accueillir à pour nom Stanford, monsieur Stanford Andrew est gérant d'une petite épicerie dans la ville, quant à madame Stanford Laury est mère au foyer. Elle s'occupe de leur fille ayla qui a cinq ans, ils ont également une grande fille de ton âge qui se prénomme Eden.

Durant le trajet, Aria écouta le monologue de son éducateur qui lui décrivait sa nouvelle famille, les yeux rivés sur le paysage qui défilait sous ses yeux.

Après une heure trente de route, ils arrivèrent à destination.

- Bienvenue dans la ville de Bardford Aria !

Regardant de droite à gauche, Aria découvrait le paysage dans lequel elle allait passer sa dernière année avant d'atteindre ses dix-huit ans, âge où elle n'aura plus besoin de famille d'accueil.

- Je te l'accorde ce n'est pas immense et si tu veux profiter d'un centre commercial, il faut aller dans la ville voisine, mais c'est plutôt sympa, tu ne trouves pas ? lui demanda son éducateur inquiet du silence qui règne dans le véhicule.

Répondant par un simple hochement de tête accompagné d'un petit sourire, Aria resta silencieuse.

Au bout de quelques minutes, la voiture s'arrêta devant une jolie maison bien entretenue. Le jardin non-délimiter était recouvert de fleurs aux couleurs pastels qui mettait en valeur cette jolie demeure d'un blanc éclatant aux volets couleur lavande.

Aria sortie de la voiture avec son sac à dos remplit que de deux choses les plus précieuses au monde pour elle. Son journal intime et un bijou qui appartenait à sa défunte mère, un collier d'une valeur inestimable aux yeux de la jeune femme.

Ce bijou, elle le portait sur elle, mais aujourd'hui, elle ne voulait pas l'abîmer en portant les cartons, elle avait bien trop peur de le casser.

- Bienvenue ! s'exclama une voix féminine en sortant de la maison. Je suis Laury, et voici ma fille ayla.

La petite fille qui se cachait derrière les jambes de sa mère regardait Aria avec timidité.

- Bonjour madame Stanford, je me nomme John, je suis l'éducateur d'Aria.

Aria salua la femme avec un petit sourire, elle avait l'habitude de changer de famille d'accueil. Mais sa dernière famille était celle avec qui elle était resté le plus longtemps et avec qui elle avait créé des liens forts. C'était un arrache cœur de les avoir quittés.

- Bonjour Aria, je suis très contente de t'accueillir dans notre famille. Venez ne restons pas là, je vais te montrer ta chambre.

À l'intérieur de la maison, la jeune femme faisait courir son regard partout pour analyser les lieux. La maison était très bien décoré. Aria le reconnaissait madame Stanford avait très bon goût pour la décoration intérieur.

- Ta chambre se trouve à l'étage.

Suivant la maîtresse des lieux jusqu'à l'étage, Aria decouvra les lieux en même temps.

Cette maison était plus grande que la précédente et l'on pouvait remarquer que la famille Stanford devait être des gens aisés.

- Voici ta chambre, tu as un grand placard sur ta gauche au fond et cette porte la donne sur la salle de bain que tu partageras avec Eden. Je suis sûre que vous allez très bien vous entendre toutes les deux.

- merci beaucoup madame Stanford. La remercia Aria

- oh non pas de madame, appelle moi Laury s'il-te-plaît.

- Bien, merci Laury. rectifia Aria en rougissant.

La jeune femme se retrouva seule dans sa nouvelle chambre pour qu'elle puisse se familiariser avec son nouvel espace.

La chambre était tout ce qu'il y a de plus banale. Une pièce d'une taille confortable avec en son centre un grand lit et un bureau en dessous de la fenêtre qui donnait sur la rue. La pièce était assez froide, elle manquait fortement de couleur pour la rendre plus chaleureuse.

Aria inspira un bon coup avant de rejoindre les autres au rez-de-chaussée.

- Aria, je te présente ma fille Eden.

Eden était une jeune femme au tempérament discret, petite rousse aux taches de rousseur qui faisait tout son charme, elle accueille Aria avec un grand sourire dévoilant ses dents blanches.

- Salut ! je suis très contente de t'accueillir parmi nous.

- Merci c'est gentil. Répondit la jeune femme avec un petit sourire discret sur son visage.

- Bien, il est temps pour moi de partir, tes affaires sont là. Si tu as besoin, tu n'hésites pas à m'appeler. Lui dit son éducateur inquiet pour elle.

Il s'occupait d'elle depuis plusieurs années maintenant et s'était pris d'affection pour elle. Elle était comme sa fille pour lui.

Il savait que dans l'ancienne famille Aria avait trouvé sa place alors de savoir qu'elle devait tout recommencer avec une nouvelle famille lui pinça le cœur.

- Merci John. lui répondit-elle en le prenant dans ses bras

...

Cela faisait plusieurs heures maintenant qu'elle était dans sa nouvelle maison, dans sa chambre seule à ranger ses affaires encore une fois.

- Je te dérange ? lui demanda une voix féminine qui ouvri la porte de la chambre après avoir frappé.

- Non.

- Je vais au cinéma ce soir après manger avec des amis, tu peux te joindre à nous si tu veux.

- Merci Eden, mais je pense que je vais rester là ce soir.

- Tu es sûr ? je serai ravie que tu nous accompagnes, ça te permettrait aussi de rencontrer des gens.

Aria savait qu'il fallait qu'elle fasse un petit effort pour s'adapter à sa nouvelle vie, alors elle décida finalement de dire oui à Eden qui sauta de joie.

L'heure du dîner arriva et c'est autour une table rempli de délices que la famille Stanford s'installèrent.

- ça a l'air délicieux Mada... Laury, dit Aria pour briser le silence.

La porte d'entrée s'ouvrit laissant entrer un homme d'un certain âge.

- Pardon du retard ma chérie, mais il y avait du monde à l'épicerie.

- Ce n'est rien chéri, viens t'asseoir pour que je te présente Aria.

S'installant au bout de table a la place du chef de famille monsieur Stanford souria a Aria.

- Bienvenue dans la famille Aria, j'espère que tu t'y plairas, tu verras notre petite ville est charmante.

- merci monsieur.

le repas se passa dans le calme avec quelques questions de la famille envers la jeune femme pour la connaître un peu plus.

Pour le moment Aria était mal à l'aise, mais ce n'était l'histoire de quelques jours pour qu'elle prenne ses marques.