Login to Kifflire
icon 0
icon Recharger
rightIcon
icon Historique
rightIcon
icon Déconnexion
rightIcon
icon Télécharger l'appli
rightIcon
Le prince des mages

Le prince des mages

Diamant Raobelina

4.9
avis
974
Vues
22
Chapitres

Une légende racontait que loin, très loin, aux confins des royaumes magiques, il existait une cité, une grande cité noire bâtie sur une montagne célèbre pour sa malédiction. Seuls les mages noirs et tous ceux qui étaient profondément liés aux ténèbres avaient la possibilité de pénétrer dans ce lieu de la nuit, craint de tous. C'est là-bas, loin de la lumière, qu'un jeune garçon du nom de Miron y fut emprisonné. Il vivait enfermé entre les murs d'un immense bâtiment, parmi d'autres enfants, sous la domination d'un mage noir banni, qui s'efforçait à le soumettre en raison de sa nature rebelle et indomptable. Miron ignorait comment se libérer de cette terrible prison. Mais l'occasion se présenta l'année de ses treize ans lorsqu'il découvrit un pouvoir que ses bourreaux sombres auraient souhaité qu'il ne découvre jamais.

Chapitre 1 Prologue

Le vaste monde magique, un monde de mystères, d’adversité et d’inimaginable diversité était fondé sur des lois de sang, inviolables et immortelles. Il existait parmi tout ce que cet univers fabuleux et terrible avait de sublime, différents récits, chacun unique et divertissant à sa manière, et dont l’un relatait une bataille. Une si extraordinaire qu'elle devint légendaire et traversa même les âges. La formidable bataille entre un empereur aussi puissant que juste, et un sorcier dont l'existence même définissait l'abomination.

Un affrontement aussi terrible qu'inévitable que chaque peuple pensait devoir comprendre et approuver. Un combat de tous les temps entre le bien et le mal, la lumière et les ténèbres.

Mais au final, la vérité n'était jamais simple ou ce que chaque race prétendait qu’elle soit. Et les apparences trompeuses ainsi que les manipulations étaient le plus souvent les véritables causes de leur aveuglement.

La grande bataille avait eu lieu au sommet d'une montagne noire nommée par les sorciers gardiens - Stanys, ce qui dans les langues anciennes signifiait "la demeure des élus du mal", un territoire éloigné et inconnu du commun des mortels, d'où le choix du sorcier sombre pour y construire son immense royaume, une cité de liberté et des ténèbres qu'il espérait inaccessible à tous.

Mais un jour, reconnaissant enfin son erreur, il prévoyait l'arrivée imminente de son plus grand ennemi, et se prépara ainsi de son mieux, utilisant tout son talent, sa force considérable, et sa redoutable volonté, ne ménageant aucun effort, afin de pouvoir mener le combat de sa vie. Même s'il était parfaitement conscient de l'issue inévitable.

Dans la Chambre des Sorts, muni de son épais livre d'invocations, portant fièrement un sombre uniforme de combat, protégé par une épaisse armure, et complété par une longue cape de souverain nuit noire, le sorcier eut le désir et l'ambition désespérés d'invoquer une bête, la plus grande, la plus puissante et la plus cruelle de tous, pour équilibrer au mieux la bataille tant attendue. Les mains tendues, il rayonna et récita un sort d'une voix grave et lugubre. Bientôt, tout le mur situé derrière lui, inscrit de lettres magiques luisant d’une lueur sombre, se liquéfia et se transforma en un épais brouillard, donnant accès à une porte colossale qui s'ouvrit lentement et laissa sortir un monstre aussi noir que sordide, immense et puissant, à la peau épaisse et rugueuse recouverte de pierres, et dont la froideur aurait glacé n'importe quel être faible. Un monstre comme le magicien l’avait probablement rêvé. De plus, ses yeux d’ambres sinistres, dépourvus de lumière, regardaient autour de lui avec une avidité abjecte qui enchantait son maître. Ce dernier souriait triomphalement en admirant le monstre qu'il avait réussi à invoquer.

Mais alors qu'il s'apprêtait à évoquer un nouveau sort, une voix profonde et sardonique s'éleva soudain, résonnant dans toute la pièce avec une force qui fit trembler même les pierres de fondation et dissipa progressivement les lourds nuages noirs créés par les mauvais sorts.

"Oh, c'est une bête impressionnante que tu as là, Goem." Puis il ajouta avec un éclat de rire sardonique : "Et je suis un maître en la matière. "

"Bien sûr, puisque vous en êtes un vous-même", pensa cyniquement le sorcier. "Et le pire de tous."

La voix magique continua.

"La mienne sera particulièrement heureuse de jouer avec. Je veux dire, durant le peu de temps où cette chose serait capable de lui résister."

C'est alors que de puissantes étincelles magiques envahirent l'endroit et dissipèrent les restes de ténèbres qui l'emplissaient, qui n'avaient par ailleurs aucune chance de résister.

En voyant cette extraordinaire démonstration de force, le sorcier, bouillonnant de fureur et sentant pourtant la peur ramper vers lui comme des ombres traîtresses, se leva et libéra de son corps des vagues de brume noire, puis il s'écria.

" Bien. Maintenant, que vous avez enfin décidé de venir, montrez-vous à la lumière, enfin, si je puis dire."

"Oh, et humoriste en plus de tes nombreux talents. Je vais enfin passer un bon moment en ta compagnie, si tu me permets également cette expression, cher adversaire ! "

Et dès que son ricanement s'apaisa, un mur entier s'effondra sous la pression d'une puissance phénoménale, et le souverain arrogant et fort, au rire moqueur insupportable, vêtu d'une magnifique armure de métal blanc et éclatant et d'un long manteau de velours gris, monté sur une énorme bête ailée dont la belle fourrure argentée brillait à la moindre lumière, brandit une épée magique sur son ennemi.

"Je suis là, Goem. Et ébloui de toute la lumière nécessaire pour que tu ne voies que moi. Et je suis heureux de voir que tu t'es préparé du mieux de tes capacités pour notre combat. Car, comme tu l'as sûrement compris, le temps est venu pour moi de mettre un terme à ton existence. "

" Et qu'est-ce qui vous a finalement décidé ? " demanda sèchement l'adversaire, nourrissant clairement un désir meurtrier.

Le souverain haussa les épaules, une petite moue sardonique sur le visage.

" Qui sait ? À tout autre, j'aurais pu prendre la peine de citer diverses raisons, même nobles, si cela pouvait les rassurer. Des raisons telles que la justice, le devoir, la liberté, et il n'aura d'autre choix, d'autre désir que de me croire. Mais à toi, qui es parfaitement au courant de ma vraie nature, je dirais simplement l'ennui. En somme, conclut-il d'un geste négligent, "quelle que soit la raison, je vais mettre fin à ce que tous ces gens faibles et pleurnichards n'ont pas eu le pouvoir de faire".

Le magicien noir ricana férocement.

"Pour quelqu'un qui est volontairement entré sur mon territoire, vous vous montrez plutôt d’une arrogance condamnable et probablement aussi d’une négligence fatale pour penser que vous pourriez me battre ici."

"Mais je le suis." confirma le visiteur détendu et confiant. "Et quoi que tu diras, tu aurais, je le sais, tout donné, y compris cette cité répugnante que tu sembles tant aimer, à ma grande surprise d'ailleurs, pour que ce ne soit pas vrai."

Alors, jugeant sans doute que les échanges verbaux furent suffisants, la créature des ténèbres passa à l’offensive. Elle ouvrit sa grande gueule et lança un puissant tir sur les arrivants. Mais son adversaire rayonnant et très rapide se protégea en créant un immense bouclier sphérique autour de lui et de son maître et stoppa facilement l'attaque. Le souverain hautain tapota la fourrure de sa créature, satisfait.

"Bon travail, mon garçon. Maintenant, je vais te laisser t'amuser. J'espère seulement pour toi qu'il résistera assez longtemps pour te satisfaire."

Et son maître sauta de son dos avec une adresse superbe.

"Amuse-toi bien !"

La créature argentée se précipita vers le monstre noir, qui fit de même, grognant, rugissant comme une bête volant vers son destin. Leur terrible collision détruisit la pièce entière. Tandis que le magicien noir, dégainant son épée, prêt à combattre, attendait de pied ferme l'empereur qui se précipitait vers lui, son épée de lumière, habilement brandie, et affichant clairement l'expression de quelqu'un qui ne doutait pas de sa victoire. Et au fond de lui, bien que cela l'ait profondément blessé, le magicien n'oublia jamais cette réalité.

Continuer

Inspirés de vos vus

Autres livres par Diamant Raobelina

Voir plus
Chapitres
Lire maintenant
Télécharger le livre