Ho! Un nouveau visiteur, viens, prend place à côté de moi, laisse-moi te narrer cette histoire. Elle se déroule dans un monde appelé, la Terre. Un endroit florissant de vies et de connaissances, mais aussi rempli de haines et de conflits. Si je me souviens bien, ce livre nous raconte la vie de divers soldats réunis sous la direction d'AXIS, une organisation mondiale qui aide les pays à maintenir l'ordre dans leur population. Enfin, c'est ce qu'ils disent, sur le dos du livre. Mais il serait dommage de se gâcher plus la surprise. Aller, viens, nous commençons la lecture.
"Cible localisée", grésilla une petite radio posée sur le siège passager d'un van caché dans une ruelle sombre de Berlin.
"Faucon en position", grésilla de nouveau la radio dans le vacarme des voitures de l'avenue voisine.
Le conducteur du van était un homme d'environ 1 mètre 70 doté d'une petite carrure et de courts cheveux d'un blanc argenté. Il attrapa le dispositif d'un geste vif et en un souffle s'exclama, "Fin de l'opération".
Un coup de feu résonna dans la nuit sombre, suivi par de nouveaux grésillements. "Cible abattue", annonça la voix s'étant présentée sous le nom de code Faucon quelques instants plus tôt.
Le conducteur alluma le moteur du véhicule et reprit la parole,"Nettoyez correctement la scène et je vous récupère au point B3". Il sortit de la petite ruelle et plaça le van devant une petite porte à l'arrière d'une grande tour.
Après quelques secondes, un homme habillé d'un long manteau et d'une cagoule noire sortit par la porte et prit place dans le van au côté du conducteur.
"Rien à signaler, on peut aller l'récupérer cap'taine" s'exclama l'homme en enlevant sa cagoule. Il révéla un visage aux traits doux d'un jeune homme d'une vingtaine d'années aux cheveux bruns ébouriffés.
Le van reprit alors sa course et rejoignit le grand axe le plus proche, se fondant dans le trafic dense et assourdissant de la ville.
"Colis récupéré, je sors par la porte de service B3", grésilla une nouvelle voix au travers de la radio maintenant dans les mains du jeune homme.
"Reçu, on arrive" répondit-il avant de reposer la radio devant lui.
"J'déteste rouler en ville, y a t'jours tellement d'monde qu'ça d'vient vite bruyant." souffla le jeune homme pour lancer la discussion avec le conducteur.
"Ça tombe bien, c'est pas toi qui conduis, alors te plains pas." répliqua le conducteur avant de faire passer le van dans une petite rue perpendiculaire à l'avenue qu'il suivait.
Puis, quelques secondes plus tard, il arrêta le véhicule devant un local à poubelle juste à côté de la porte de service par laquelle va sortir l'équipier à la radio.
Un homme poussant un chariot d'entretien ouvrit la porte du bâtiment et fit monter son matériel dans le van avant de prendre place sur la banquette derrière le conducteur.
Puis, les portes arrière du véhicule se refermèrent d'elle-même, laissant apparaître mystérieusement un quatrième homme qui prit place sur la seconde banquette latérale.
''Mission terminée, on rentre à la base.'' annonça le conducteur avant de remettre le véhicule en mouvement.
''Vous avez l'autorisation Capitaine, le point d'entré de Potsdam est disponible.'' répondit l'opératrice en charge de la petite équipe au travers de la radio.
Il est 23H30 dans la nuit agitée de Berlin.
''J'ai la dalle, on peut s'arrêter en chemin ?'' s'exclama le dernier arrivé.
''On est encore en mission Satoshi, réfléchis avant de parler.'' répliqua celui assit en face de lui.
''Rabat-joie.'' souffla le jeune homme en s'allongeant sur la banquette.
Sans dire un mot, celui assis sur le siège avant lança sur les genoux de Satoshi un petit pain fourré à la pâte de haricot.
''Merci Eric, toi au moins tu me comprends.'' remercia Satoshi en attrapant le pain.
''Ça f'ra 1€10.'' répliqua Eric en prenant un nouveau pain dans le paquet sur ses genoux.
''T'es un peu vache quand même, c'est moi qui ai payé je te rappelle.'' informa le conducteur un peu étonné par l'arrogance de son équipier.
''En parlant d'argent, Paul, tu me le payes quand ton loyer ?'' questionna l'homme en tenue d'entretien avec un peu de sarcasme.
''T'sais bien qu'il va pas t'répondre alors d'mande pas Josh'' répliqua Eric en finissant son pain.
Et c'est ainsi que débute notre histoire au côté de cette équipe aux personnalités disparates.
Mais attend petit, je crois bien que j'ai oublié de te lire tout ce qui s'est passé avant. Ça risque de prendre un bon bout de temps, on verra ça une autre fois, de toute manière tu auras tout le temps de revenir plus tard.
Je peux au moins te dire le plus important, même si bon, tu ne vas pas vraiment comprendre non plus.
Environ 60 ans avant cette histoire, la planète Terre était plongée dans un âge sombre. On appela ça la 2nd guerre mondiale. Presque tous les pays du monde s'étaient lancés dans une lutte de pouvoir, se détruisant avec des armes de plus en plus sophistiquées.
Durant la 1945ème année de leur calendrier, les plus grandes puissances du conflit ont conçu une arme d'une puissance sans précédent. Je crois qu'ils l'ont appelée "bombe nucléaire" ou quelque chose comme ça.
Le problème c'est qu'ils n'ont pas eu de scrupule à l'utiliser sur leurs ennemis. Le résultat fut un enfer indescriptible.
Si je me souviens bien, six bombes ont été lancées. La première envoyée par les États-Unis d'Amérique a frappé un petit pays sur une île montagneuse.
En réponse à l'attaque, et sûrement par peur, le bloc URSS qui contrôlait un immense territoire au Nord de leur monde envoya deux bombes sur le pays américain.
Ils ripostèrent en en envoyant trois sur leur attaquant, mais l'une d'elles était défaillante et s'écrasa sur un autre grand pays juste à côté, la Chine ou le pays du milieu, je ne me souviens pas bien.
C'est donc plusieurs dizaines d'années après que se déroule notre histoire, les puissances ayant été redistribuées, plusieurs pays se réunirent sous une même bannière pour créer la fédération Eurafricaine. Le monde tournait autour de cette super-puissance qui ne fut que très peu impactée par la grande guerre.
J'espère que tu as compris petit ? Ce n'est pas bien grave, tu comprendras mieux quand je reviendrais sur cette histoire. Enfin si j'arrive à trouver le livre qui la raconte.
Ho! Il se fait tard, tu ferais mieux de rentrer à ton village, tes amis risqueraient de s'inquiéter.
Reviens me voir quand tu le voudras. Ma porte est toujours ouverte aux friands de connaissance.