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Les larmes du désir.

Les larmes du désir.

Iola.M

5.0
avis
12
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1
Chapitres

Du haut de ses vingt-cinq ans YsĂ©e qui avait jusque lĂ  vĂ©cu une vie plutĂŽt tranquille et paisible mais elle allait se retrouver au cƓur de la tempĂȘte, sa famille menacĂ©e, son pĂšre bien aimĂ© accablĂ© par la justice, son exil loin de celui ci, sa naĂŻvetĂ©, son envie de se dĂ©couvrir, le souvenir de sa mĂšre hantant ses pas, cet homme qui allait rĂ©veiller en elle un tourbillon de sensation qu'elle n'avait jamais Ă©prouvĂ© auparavant et son dĂ©sir de passion, d'amour vĂ©ritable. Elle allait laisser sa peau d'enfant pour devenir une femme redoutable.

Chapitre 1 Le début de la fin

Je venais de finir l'appel avec Sibylle l'assistante de mon pĂšre pour le programme du lendemain et je m'apprĂȘtais Ă  plonger dans un sommeil sans rĂȘves. J'Ă©tais extĂ©nuĂ©e par ces deux derniĂšres semaines oĂč je faisais mes gammes dans l'entreprise de mon pĂšre la « HARTMAN society » n'ayant du haut de mes vingt-cinq ans aucune ambition particuliĂšre, passion dĂ©vorante ou autre, je m'Ă©tais enfin dĂ©cider sur les conseils de mes deux grandes sƓurs Ă  rejoindre les troupes de mon trĂšs cher pĂšre dans l'entreprise familiale.

Ce début n'était pas sans peine aucun traitement de faveur ne m'avait été accordé et je ne m'en plaignait pas mais j'avais du mal à encaisser les heures de sommeil en moins et les journées à rallonge.

Je dĂ©couvrais une autre facette de mon pĂšre et ça me plaisais plutĂŽt. Je le savais travailleur et charismatique mais lĂ  j'avais Ă©tĂ© trĂšs impressionnĂ©e par la prestance qu'il avait, je n'en avait jamais doutĂ© son entreprise créé par feu mon grand pĂšre Maxwell HARTMAN Ă©tait l'une des plus rentable et imposante de la cĂŽte ouest et bien au delĂ  mĂȘme mais le voir Ă  l'Ɠuvre m'avait inspirĂ©e et je comprenais mieux Ă  prĂ©sent ce que l'on attendait de moi.

Mon pĂšre Maxwell junior HARTMAN Ă©tant le fils aĂźnĂ© de la famille s'Ă©tait vu confiĂ© les rennes de la sociĂ©tĂ© Ă  sa majoritĂ© suite aux problĂšmes de santĂ© de son pĂšre et il rĂȘvait que l'une de ses filles prennent un jour sa relĂšve. Mes deux sƓurs ayant choisi d'autres voies il ne restait que moi comme candidate au titre et j'espĂ©rais pouvoir mĂ©riter ce titre un jour pas tant par envie car je dois l'avouer le commerce international Ă©tait loin d'ĂȘtre ma tasse de thĂ© mais surtout pour le rendre fiĂšre.

À la maison c'Ă©tait un pĂšre aimant, drĂŽle et chaleureux mais au travail c'Ă©tait un dirigeant stricte, dĂ©terminĂ© et intransigeant qui imposait le respect par son seul regard. Il faut dire que notre histoire familiale l'avait profondĂ©ment affectĂ© et je pense qu'il avait fait de son mieux malgrĂ© ces absences rĂ©pĂ©tĂ©s pour cause de travail acharnĂ© pour nous donner le meilleur de lui.

En effet aprĂšs le dĂ©cĂšs soudain de ma mĂšre Helena HARTMAN cĂ©lĂšbre mannequin dans sa jeunesse j'avais tout juste un an et il a du lui aussi jouer le rĂŽle qu'elle avait laisser vacant, soigner les bobos, les chagrins, prodiguer des conseils, lire des histoires et faire des cĂąlins. Puis il revĂȘtait son costume de dirigeant et repartait pour de longues journĂ©es de labeur sans jamais sourciller oĂč nous acculer. Il Ă©tait tellement attentionnĂ© et protecteur. Il venait de perdre le grand amour de sa vie des suites d'un cancer foudroyant et en perdant sa femme bien aimĂ©e il avait projetĂ© tout cet amour sur nous.

De plus tous le monde s'accordait Ă  dire que je ressemblais comme deux gouttes d'eau Ă  ma mĂšre. Ça me flattait et me rendait triste souvent, mes sƓurs ainĂ©s avait pris leurs traits de mon pĂšre surtout l'aĂźnĂ©e Auxane qui je dois l'avouer avait le mĂȘme mimĂ©tisme que celui ci, c'Ă©tait parfois trĂšs drĂŽle Ă  voir.

Moi je ne m'en souviens pas de maman j'Ă©tais trop petite et le plus souvent quand notre pĂšre travaillait c'est notre nanny DĂ©nia qui s'occupait de nous mais j'ai toujours pu compter sur lui nĂ©anmoins. Mes sƓurs aussi se sont beaucoup occupĂ©es de moi, Auxane l'aĂźnĂ©e avait 12 ans et Liselle la benjamine 10 ans lorsque maman s'en est allĂ©e rejoindre les Ă©toiles elles ont pris leurs rĂŽles de grande sƓurs trĂšs au sĂ©rieux et je peux mĂȘme dire qu'elles Ă©taient parfois Ă©touffantes avec moi mais bon je ne leur en voulais pas et je me suis toujours senti reconnaissante de les avoir Ă  mes cotĂ©s.

Elles sont toutes les deux mariĂ©es Ă  prĂ©sent et vivent Ă  plusieurs kilomĂštres de notre domaine ce qui me laissait souffler un peu. Auxane de plus venait d'avoir des jumeaux, Jules et Alicia et elle ne savait plus oĂč donner de la tĂȘte quant Ă  moi j'Ă©tais devenu tĂąta et j'adorais l'idĂ©e de voir des enfants de nouveau donner vie Ă  ce domaine oĂč j'avais moi mĂȘme grandi.

Notre domaine s'appelle « Green House valley » et est situĂ© complĂ©mentĂšrent Ă  l'Ă©cart de la ville nichĂ© en plein cƓur d'une forĂȘt majestueuse appelĂ©e « la forĂȘt centenaire » et mise Ă  part pour mes Ă©tudes supĂ©rieur j'y ai toujours vĂ©cu. L'agitation des villes alentours ne m'a jamais plu et me rendait mĂȘme mal Ă  l'aise.

C'est un lieu charmant oĂč il fait bon vivre, des jardins luxuriants, une Ă©curie oĂč j'aime tant me perdre et tout un tas d'activitĂ© Ă  faire sur place autant vous dire que je mis suis toujours senti bien et en sĂ©curitĂ©. Mais depuis peu mon pĂšre ayant Ă©tĂ© la cible de menaces et autre intimidations un florilĂšge de gardes, d'agents de sĂ©curitĂ© rendait les lieux un peu moins propice Ă  mes balades. Ce travail Ă©tait donc aussi tombĂ© Ă  pic pour que je puisse m'Ă©vader un peu de cette ambiance pesante.

Je me suis allongĂ© dans mon lit avec mon livre prĂ©fĂ©rĂ© mais Ă  peine deux lignes plus tard je commençais dĂ©jĂ  Ă  plonger dans un profond sommeil quand un Ă©norme bruit sourd Ă  retenti en bas de mes fenĂȘtres, les vitres de ma chambre ont littĂ©ralement explosĂ©es en mille morceaux et un amas de verre brisĂ© Ă©tait Ă©parpillĂ© partout autour de moi, une odeur de brĂ»lĂ© c'est rĂ©pandu partout dans la piĂšce et une fumĂ©e Ă©paisse m'a saisi Ă  la gorge, je me suis crispĂ©, bloquant ma respiration, je n'osais plus bouger d'un iota avant de vĂ©rifier qu'aucun morceau de verre ne m'avait blessĂ©e quand ensuite j'ai entendu des dĂ©flagrations comme des tirs de fusil qui ont retenti. Mon coeur s'est emballĂ© dans ma poitrine, mes jambes Ă©taient molles comme du coton. Je suffoquais et j'avais de plus en plus de mal Ă  trouver de l'air respirable. Je me suis hissĂ©e sous mon lit. Mais qu'est ce c'Ă©tait ce truc de dingue ?

Rassemblant tout mon courage je suis sorti de sous mon lit en toussant a plein poumon et j'ai rampé jusqu'à ma porte pour aller rejoindre les appartements de mon pÚre qui était déjà entrain de venir à ma rencontre. Il m'a observé effrayé à tùtonné mon visage et m'a crié d'un ton que je ne lui avait jamais entendu auparavant « Rentre dans le salon de lecture et n'en sort surtout pas Ysée « puis il s'est précipité vers son bureau.

J'Ă©tais terrifiĂ©e mais j'ai obĂ©i, j'ai couru jusqu'au salon situĂ© dans l'aile supĂ©rieur j'Ă©tais essouffler et complĂštement paniquĂ©e puis je me suis enfermĂ©e en poussant le premier meuble que je trouvais sur la porte de celui ci qui ne disposait d'aucun verrou, ce salon avait l'avantage de ne disposer d'aucune fenĂȘtre ni d'aucune vu sur l'extĂ©rieur, l'entrĂ©e se faisait sur une porte trompe l'Ɠil Ă  l'apparence d'une Ă©tagĂšre de bibliothĂšque donnait sur le couloir, c'Ă©tait l'une des piĂšces que je prĂ©fĂ©rais enfant pour m'isoler et rĂȘver Ă  l'abri de tous.

Un brouhaha c'Ă©tait créé dans les jardins et j'entendais au loin des cris et puis soudain un silence assourdissant. Des perles de sueur coulaient le long de mes tempes et mon cƓur tambourinait comme rarement il l'avait fait auparavant. Les minutes Ă©taient affreusement longues et j'angoissais de savoir mon pĂšre au dehors. L'agitation s'Ă©tait arrĂȘtĂ©e mais je n'osais pas pousser le meuble et ouvrir la porte, mon pĂšre m'avait donnĂ© un ordre et j'allais me rĂ©signer Ă  attendre la pĂ©tri de peur.

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SENTIMENT VOILÉ

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