Ceci raconte mon histoire. Une histoire où mes peurs, mes angoisses sont les maîtres de mon esprit.
Comme chaque histoire, la mienne commence par ma naissance. Un jour heureux pour mes parents. Enfin c'est ce que j'aurais aimé vous dire. Je suis le dernier fils, la place du préféré, et je dois le reconnaître, comparé à mes deux autres frères, je fût celui le plus gâté. Dès ma naissance, je décida de ne pas sortir comme les autres me présentant ainsi par les fesses, obligeant les médecins à me faire sortir par césarienne. Né un jour plus tôt que prévu, on dit de moi que j'étais un beau bébé et on me plaça dans les bras de ma douce mère.
Pourtant, malgré le fait qu'elle me mis au monde, je montrait déjà une préférence envers mon père, réclamant ses bras et souriant dans les siens tandis que je pleurais dans celle de ma mère. On aurait pu croire que rien ne pourrait ce passer. Un bébé calme et normal que pourrait-il arriver ?
Comme tout bébé, je réveillais mes parents chaque nuit, ne leur offrant que peu de sommeil et en rendant fou mon frère par mes pleurs incessants. Pourtant, cela n'empêchait pas mon frère de m'aimer. Chose rare dans une famille. Il aida mes parents, prenant soin de moi et en chuchotant à mon oreille qu'il m'aimerait et me protégera quoiqu'il arrive. Une année passa et je vivais ma vie de bébé comme tout les jours. Je me déplaçait à quatre pattes, voguant dans toute la maison. Passant chaque porte, traversant chaque couloir pour arriver dans la chambre de mon frère. Que pourrait faire un pauvre bébé encore incapable de ce déplacer sur ses deux jambes. Pourtant, ce jour-là fût un jour de frayeur pour mes deux parents. J'avais à escalader différents cartons de différentes hauteurs pour me retrouver sur la bordure de la fenêtre. Mon père qui était dans le jardin a ce moment là eût comme un mauvais pressentiments et regarda en direction de la fenêtre de la chambre. Avec stupéfaction et horreur, il me vit entrain de regarder dans le vide et hurla de toute ses forces le prénom de ma mère. Cette dernière, ce demandant pourquoi son mari hurla, imagina toute sortes de scénario mais ne pensa pas une seul seconde que je fît sur le bord de la fenêtre. En entrant dans la chambre son cœur se noua de frayeur, elle m'attrapa vite par les jambes avant que je ne tombe. Elle me serra fort contre elle, ne me lâchant plus tandis que mon père monta les escaliers à toute vitesse. Ils restèrent la, serrer l'un contre l'autre, pour ne plus me perdre du regard. Mais cette frayeur n'étais pas la dernière. J'allais tout le long de ma croissance leur provoquer de nombreuses frayeurs. Un jour je tombait la tête en avant dans l'escalier, et un autre jour je me pris un clou dans le pied.
Alors que les années passèrent, on fêta mon huitième anniversaire. Un moment de joie dans la plupart des familles sauf pour la mienne. L'arrivé d'un nouvelle occupant dans la maison rendait ma mère nerveuse. A l'ai-je lui faire du mal ? Est-ce vraiment bon pour la famille ? C'est ainsi que je vis dans une belle boîte un petit chaton qui me sauta dessus. Alors que ma mère était inquiète, ses peurs ce dissipa rapidement quand elle vit que son fils était tout sourire en caressant le chat. Mon père immortalisa ce moment en prenant un photo de son fils et du petit chat. Un moment qui restera gravé en moi jusqu'à la mort de ce dernier, écrasé par un homme qui avait trop bu. Le sourire qui était façonné sur mon visage ce dissipa. Je compris assez vite que ce monde n'allait en rien me laissé heureux et allait me prendre tout ce qui allait me rendre, ne serait-ce, qu'un tant soit peu heureux.