Malgré Tout Notre Amour, c' est l'histoire d'une jeune fille au prénom Grâce. Lorsqu'elle fut élève, un mec de son école tomba amoureux d'elle et n'hésita à lui en témoigné. Devant cette histoire d'amour, la jeune fille n'eut pas su se maîtriser. Elle accepta aussitôt vite que son cœur le lui demanda. Au bout de quelques mois, ils goûtèrent pour leur première fois au fruit défendu à Adam et Ève et bienvenue une grossesse. Les parents père et mère de Grâce étaient tellement furieux qu'ils déscolarisèrent Grâce en pleine année scolaire alors qu'elle avait un examen en cours en fin d'année. Ils l'envoyèrent dans une autre ville du pays auprès de sa tante et là-bas, bienvenue les problèmes. Que se passera-t-il ? Le jeune couple se mariera-t-il ? Laissez-moi vous répondre oui ! Mais au finish, que se passea-t-il ? Lisez cette belle histoire et vous ne regretterez pas d'avoir perdu votre temps pour sa lecture. Ciao !
Dans cette vie, nous avons tous une histoire. Toute personne sans histoire est nulle. Même le fou en a une, une histoire propre à lui. Voilà pourquoi j'ai aussi mon histoire. Une histoire douce-amère. Une histoire qui fait pleurer. Coupez tout et lisez-moi. Sinon tout a commencé quand j'étais encore adolescente.
En effet, on m'appelle Grâce Vodounon. Je suis originaire du Bénin, précisément de la vallée de l'Ouémé. Au cours des épreuves de ma vie, j'ai fini par être prématurément mère de quatre enfants dont trois filles : Trixia, Cécile et Germaine. Junior, est mon unique garçon et mon benjamin.
Je suis d'une famille modeste relativement riche. Ce qui fait que mes parents et moi habitions dans une petite villa. Cette villa était faite de tout. On y trouvait une petite piscine et un jardin. Mon papa s'appelait Denis et ma mère, Célestine. Papa est une personne de grande carrure. C'est un mignon gars qui avait des moustaches touffues qu'il prenait le soin de tailler à ses heures de repos.
Je ne suis pas l'aînée de ma famille. J'ai une grande sœur qu'on appelait Brigitte ; elle avait vingt-et-un ans. J'ai aussi un grand frère qu'on appelait Vivien. Dans ma famille, la rigueur était au sommet en matière d'éducation puisqu'elle était considérée comme la base fondamentale de la réussite d'un enfant. Et pour m'en passer, je me méfiais beaucoup. Malgré ma méfiance, j'ai fini par avoir de gros ennuis. Je l'avoue sans honte parce que je sais ce que j'ai vécu.
Comment était arrivée cette tragédie qui a presque chamboulé toutes les séquences de ma vie ?
J'ai du mal à la raconter. Pourtant, c'est ce que je compte faire. Raconter mon histoire en quelques lignes à mes jeunes sœurs afin qu'elles fassent très attention avec la vie et les hommes en l'occurrence car, tous les hommes ne sont pas sérieux. Au début des relations, nous les trouvons gentils et joviaux mais au fil du temps, ils se métamorphosent et ne se souviennent plus d'aucune des précieuses promesses qu'ils nous avaient faites.
Alors chères sœurs, cette histoire vous concerne ; vous devriez la lire rigoureusement. Cette épreuve ne m'avait pas été facile, chers lecteurs. J'étais encore adolescente et innocente lorsque tout a commencé ; lorsque le ciel est tombé sur ma tête.
Alors, c'était lorsque j'étais en classe de quatrième. Un jour, à la sortie de mes cours de midi, mes camarades et moi nous mîmes dans les ruelles pour regagner nos maisons respectives en périphérie de la ville quand tout à coup, j'entendis quelqu'un siffler dans mon dos. Ne sachant à qui s'adressait l'auteur du sifflet, j'en fis mine de n'avoir rien entendu. Et d'ailleurs, je n'étais pas la seule à marcher dans la rue ; et aussi, je n'étais ni poule ni pintade pour répondre à ce genre d'appel dont j'ignorais l'auteur. Je considérai le sifflet comme un appel qu'on adressait à quelqu'un d'autre.
Au bout de quelques secondes, les sifflements s'intensifiaient. Toujours était-il que je ne calculais pas la voix de l'inconnu.
Tout à coup, Vanessa, ma copine de classe avec qui j'acheminais tourna la tête en arrière et l'intéressé lui fit comprendre d'un signe de la main que ce n'était pas à elle qu'était destiné l'appel mais plutôt à moi.
– S'il te plaît Grâce, quelqu'un t'appelle derrière, me chuchota ma copine.
– Oh Vanessa, ne lui prête aucune attention ; presse les pas on va vite disparaître d'ici, lui répondis-je sans regarder derrière.
– Non mais Grâce, essaie de répondre tout au moins à son appel ; peut-être qu'il voudrait te dire quelque chose !
– Vanessa, peux-tu essayer de lui faire mine ? Ou si ça te chante, tu pourrais lui répondre à ma place, lui répliquai-je, énervée.
– Comment tu peux dire ça ? Quand tu me regardes, est-ce que mes seins se sont déjà développés comme les tiens pour que je me tienne debout avec un homme ? hasarda-t-elle.
– Putain de merde ! Vanessa, ne m'énerve pas davantage cette après-midi, d'accord ? Et de grâce, évite surtout de me provoquer.
Me sentant déjà en colère, ma copine se retint de tout commentaire.
– Et si ce que tu as sur la poitrine ne sont pas des seins, sont-ce alors des citrons ? ajoutai-je.
Pendant que Vanessa et moi étions en train de nous mordre la langue, le siffleur s'empressa et nous rattrapa. Arrivé à notre hauteur, il nous sourit en nous montrant ses jolies dents. Ma copine et moi échangeâmes entre nous un regard innocent.
– Bonjour mademoiselle, commença-t-il en me fixant du regard ; vas-tu me dire que tu n'entendais pas ma voix depuis ? m'écria-t-il comme si nous étions familiers ou comme si on se connaissait depuis des lustres.
– Je suis désolée ! m'exclamai-je, inquiète.
L'homme me fixait toujours du regard sans s'en détacher.
– En fait, j'étais un peu pressée parce que j'ai un autre cours tout à l'heure à quatorze heures, continuai-je avec tristesse.
– Cela voudra dire que c'est la raison pour laquelle tu m'avais ignoré pendant tout ce temps ? Et si je te donnais un coup de marteau sur la tête, que vas-tu dire ? me cria-t-il d'une voix perçante.
Je pris peur et commençai à grelotter telle une poule mouillée d'une forte pluie.
Comment peut-il me donner un coup de marteau sur la tête ? En restait-il encore des méchants de l'époque de Jésus-Christ sur cette terre ? songeai-je.
Ma copine, quant à elle, était pâle, calme, silencieuse et me regardait. C'est alors qu'une pensée me hanta l'esprit et me chuchota de lui présenter mes excuses afin qu'il nous laissât continuer notre chemin.
– S'il vous plaît, ne me donnez pas de coup de machette sur la tête je vous en prie. Ma tête n'est pas assez résistante pour supporter ce coup. Elle pourrait se fendre en deux, lui répondis-je révérencieusement.
En fait, lorsque j'étais encore très jeune, j'avais beaucoup peur. Je n'aimais pas qu'on me fasse du mal. Et c'est surtout la raison pour laquelle à l'école, jamais je ne me querellais.
– Bien, reprit-il après m'avoir longuement observée ; on dirait que tu en sais déjà quelque chose de la raison pour laquelle je t'appelais et c'est pourquoi tu ne t'arrêtais pas, continua-t-il cette fois d'un ton un peu rassurant.
– Non, je n'en sais absolument rien ! lui répondis-je, sérieuse.
– Arrête de nier ! Sûrement que tu le savais et c'est la raison pour laquelle tu faisais le paon. D'ailleurs, dis à ta copine de partir.
– De partir ? Elle ne pourra pas. Elle est ma sœur et jamais elle ne pourra rentrer à la maison sans moi sinon on sera toutes les deux punies, lui mentis-je.
– Ok, quelle classe fais-tu ?
– Je fais la sixième, lui mentis-je de nouveau.
– Pour qui me prends-tu ? Pour une personne née de la dernière saison ou pour un buveur de thé ? commença-t-il par me gronder.
Mon Dieu ! Mais, d'où était sorti cet imbécile pour me faire si peur ? Pour qui se prend-t-il ? Et si je criais au secours, me laissera-t-il passer ?
Et Vanessa, pourquoi ne pouvait-elle pas dire quelque chose au moins pour me sauver de l'affaire ? Ou était-ce un plan établi entre eux deux ? Mille et une questions m'effleuraient l'esprit car, Vanessa et moi étions de meilleures amies et on se défendait presque tous les jours. Mais où lui était passé ce cœur de protection et de défense ? Va-t-elle oser me livrer au malheur ?
Or, la peur avait toujours été le plus grand défaut de ma camarade et ça, je le savais moi-même.
– Tu ne réponds pas ou veux-tu que je t'arrache les cheveux avant que tu ne parles ? me demanda l'intrus en sortant de sa poche une paire de ciseau.
Son regard était très dur. Je m'imaginais déjà dans une grande merde.
– Non, ne faites pas ça ; ne m'arrachez pas les cheveux je vous en supplie. Et toi Vanessa, tu ne dis rien ?
– Laisse-le on va partir ou bien c'est quoi la chose ? répartit ma copine.
L'inconnu fut vexé par cette phrase et voulait se rapprocher davantage de nous les deux. Que voulait-il nous faire ? Nous frapper ? Nous arracher nos cheveux ? Ou plutôt nous donner des coups de machette sur la tête ?
Et puisque Dieu est toujours vivant et n'abandonne jamais ceux qui l'implorent, mon père apparut avec sa grosse voiture. Il la gara puis ma copine et moi courûmes et la montâmes à bord. Pendant que mon père redémarrait le véhicule, j'ai jeté un coup d'œil par la vitre et aperçus le jeune homme debout en train de secouer incessamment la tête en guise de regret.