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Dilemme...

Dilemme...

Ebeneden

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Sacha est un homme tout Ă  fait normal qui vit une vie ordinaire jusqu'au jour oĂč il rencontre deux ĂȘtres inconnus qui semblent vivre dans sa tĂȘte. Au dĂ©but, Sacha pense qu'il est en train de perdre la tĂȘte, mais il rĂ©alise rapidement que ces ĂȘtres sont incroyables. Ces ĂȘtres inconnus ont un don spĂ©cial qui intĂ©resse une lieutenante de police. Elle a besoin de leurs dons pour enquĂȘter sur une sĂ©rie de crimes Ă©tranges qui ont eu lieu rĂ©cemment. Sacha n'est pas intĂ©ressĂ© par tout cela. Cependant, il est pris au piĂšge et enfermĂ© dans un asile psychiatrique. Il rĂ©alise alors que pour sortir de cet enfer, il doit aider la lieutenante Ă  rĂ©soudre ces enquĂȘtes. Il travaille avec ces ĂȘtres Ă©tranges pour aider Ă  rĂ©soudre les mystĂšres qui entourent les crimes. En espĂ©rant, pouvoir sortir d'un moyen ou d'un autre « en soum-soum » de cet enfer...

Chapitre 1 Notre premiĂšre rencontre.

Je me souviens de notre premiĂšre rencontre.

Il n'y avait pas un bruit dans la chambre, il l'y faisait sombre.

C'Ă©tait un soir d'hiver, pour ĂȘtre plus prĂ©cis, le jour de mes dix-huit printemps.

J'étais comme figé, paralysé.

C'est un sentiment difficile Ă  expliquer.

Je n'étais ni effrayé, ni triste et encore moins joyeux, juste subjugué et statufié.

Et surtout rien ne m'y avait préparé.

Aucune histoire ne peut décrire cet instant, et à l'heure actuel, j'ai encore du mal à comprendre.

C'est une sorte d'illusion, un combat perpétuel entre le bien et le mal.

Tout comme la lune s'efforce de briller dans la nuit sous le regard impuissant des Ă©toiles.

Et ils Ă©taient lĂ  Ă  me regarder sans un mot, sans un geste, ni mĂȘme un battement de cils.

Pourtant, j'avais cette certitude qu'à cette date précise, ma vie allait changer.

« Je sais que la coutume exige que je commence mon histoire par le début, mais c'est mon histoire.

Alors, je fais ce que je veux. »

Comme je te l'ai dit plus tÎt, aprÚs cette fameuse nuit. Je me retrouve neuf ans plus tard, dans un hÎpital psychiatrique de Manhattan. Cet hÎpital est géré par l'état de New York sur Wards Island.

On est environ 200 patients, plus dingues les uns que les autres. On n'a pas droit aux visites durant les trois premiers mois.

Tout est réglé au millimÚtre prÚs, les heures pour les pilules, pour la bouffe, celles du lever et du coucher, et des promenades.

Autrement dit, une prison. En fait, on se fait chier.

Alors, j'ai décidé d'intégrer l'atelier de lecture et d'écriture pour passer le temps.

Et surtout, pour éviter de faire les sales besognes infligées aux autres patients.

« Nettoyer les sanitaires à la brosse, on se fout de nous. »

Bref, il fallait que je passe un test psychologique, pour faire partie du groupe : un comble.

« La blague. Si je suis fou, je suis admis lol ? »

Me voilĂ  conduit au sous-sol par deux travailleurs sociaux, le long d'un couloir sombre, vers le bureau du Docteur Lopez.

Elle se tenait assise derriĂšre son bureau, faisant tournoyer un bic rouge entre ses doigts.

C'était une colombienne, la cinquantaine, plutÎt en forme, « j'entends des formes plutÎt généreuses, » de jolies fossettes, un rouge à lÚvres pivoine, tailleur-pantalon noir sous sa blouse blanche.

Elle me prit de m'assoir et demande aux travailleurs de nous laisser seuls.

« Alors, comment va-t-on, aujourd'hui ? » me demande-t-elle avec un petit sourire en coin.

- Ben ça va... enfin ça va ! Si ça allait tant que ça, je pourrais quitter l'établissement.

« Que puis-je faire pour vous M. Sacha ? » en ouvrant son carnet de note.

- Ok, on peut se tutoyer alors Théresita !

« Non non, répondit-elle sur un ton condescendant. »

- Ce n'est pas approprié. On dit : Docteur Lopez.

« L'entretien commence bien, je vois déjà ma demande finir à la poubelle. »

- Toutes mes excuses Docteur Lopez, loin de moi l'idée de vous offenser. Il est vrai que cela est fort inconvenant, « un vrai lÚche-cul, il faut ce qu'il faut, si l'on veut obtenir la moindre faveur dans ce trou à rats. »

- Je présume que c'est pour votre demande d'admission à l'atelier ?

- Tout à fait, Docteur. J'aimerais écrire un mémoire si possible. Je sais que les places ne sont pas toujours vacantes, mais s'il y avait possibilité, je serais honoré de pouvoir y participer.

« Un vrai lÚche-cul, je vous ai dit. »

Elle pianota sur son clavier, quelques instants, mais d'une vitesse affolante, Ă  croire qu'elle a un train Ă  prendre, et cela, tout en me regardant droit dans les yeux.

- Je vois que l'on vous a diminuĂ© votre traitement, vous n'ĂȘtes plus qu'Ă  deux pilules, trois fois par jour. C'est trĂšs bien. NĂ©anmoins, vous savez que cela porte quelques conditions.

- C'est-Ă -dire ?

- Vous ne pouvez pas emporter le matériel de l'atelier dans votre chambre, nous avons eu certains désagréments, vous n'imaginez pas les dégùts que peuvent causer une simple feuille ou un crayon dans les mains de l'un de nos patients.

« Elle m'a refroidi en deux minutes, comment peut-on faire des dĂ©gĂąts Ă  l'aide d'une simple feuille, et en mĂȘme temps, je n'avais pas trop envie de le savoir. »

- Vaut mieux que vous ne le sachiez pas. Sachez juste que la mort dans cet établissement est omniprésente, et la plupart du temps de maniÚre inexplicable.

- Super ! « AccompagnĂ© d'un petit clin d'Ɠil. »

- Eh bien M. Sacha, vous avez de la chance. Il y'a une place qui vient de se libérer.

Voici le planning, l'atelier se déroule à partir de 8h30 aprÚs le déjeuner et fini à midi, l'heure du diner.

Et se font le lundi, mercredi et vendredi. Les cours sont professés par M. Etienne et Mme Daisy.

Toute fois, je dois m'assurer qu'il n'y aura aucune altercation de votre part durant ce week-end d'ici lundi.

Et encore une derniĂšre chose Ă  savoir, c'est que les professeurs ont le droit et je dirai mĂȘme l'obligation de lire chacune des pages de votre mĂ©moire comme vous dites. Pour ĂȘtre sĂ»r qu'il n'y ait pas Ă©crit la moindre tentative pour vous-mĂȘme ou pour autrui, cela va de soi.

- super !

Elle sortit mon dossier de l'un de ces placards.

« Nous n'avons pas encore clÎturé votre bilan mensuel, qu'en est-il de vos hallucinations ? me demanda-t-elle en souriant.

Je suis resté bloqué, est-ce un test ? »

- Et ben, ça va. « Mytho. » En mĂȘme temps, c'est un peu radical avec les cachetons que vous me filez, c'est Ă  peine si je m'entends penser.

- C'est une bonne chose, c'est que vous ĂȘtes sur la voie de la guĂ©rison. Ils ne sont plus souvent prĂ©sents ?

- Ils ne sont plus là tout court. « Mytho».

- C'est trÚs bien Sacha, on va en rester là. On se reverra lundi matin, vers 8h pour que vous signiez les documents d'admission pour accéder à l'atelier. Passez un bon week-end.

- Merci Docteur vous aussi.

Trois jours plus tard,

J'Ă©tais dans ma chambre accompagnĂ©e de mon pote de cellule ce lundi matin Ă  regarder par la fenĂȘtre le soleil se lever. J'aurais tant donnĂ© pour ĂȘtre Ă  sa place. Être Ă©tincelant, libre, se foutant de la cruautĂ© du monde, ne pouvant recevoir aucune consigne, aucun jugement, aucun ordre et par-dessus tout, aucun sentiment. Tout en sachant que c'est lui qui dĂ©cide de notre avenir.

D'une voix suave, il s'est adressé à moi :

- Tu as vu Sacha, le soleil ressemble Ă  une bulle !

- J'avoue Bulle, en mĂȘme temps avec toi, tous ressemblent Ă  des bulles.

- Alors, c'est le grand jour Sacha, tu vas enfin pouvoir aller Ă  l'atelier. Cela fait tellement longtemps que tu attends cela ?

- Sept mois, Bulle. J'espÚre juste que Docteur Lopez me laissera y accéder.

- Je peux te poser une question ?

- Parce qu' il n'y a aucun membre de ma famille qui veut bien venir me rendre visite.

On est considéré comme fous, Bulle. Il n'y a pas de place pour nous dans la civilisation.

- Tu savais déjà ce que j'allais te poser comme question, tu es un divin Sacha ?

- Non Bulle, cela fait plus d'un an que tu me poses la mĂȘme question tous les matins.

L'air attristé, il me dit : J'suis désolé Sacha, je ne recommencerai plus.

- Ne t'inquiÚte pas Bulle, tant que je serai là, je répondrai toujours à ta question.

« Merci, me dit Bulle alors qu'il rangeait soigneusement son lit, sourire aux lÚvres. »

Le surveillant frappa à la porte. «il faut que tu ailles voir la Doc, Sacha. C'est l'heure. »

A mon arrivée dans son bureau, Madame Lopez avait l'air plutÎt contrarié.

Avait-elle passĂ© un mauvais week-end, aurait-elle reçu une mauvaise nouvelle ; Quoi qu'il en soit, elle me fit un signe de la tĂȘte en regardant la chaise pour me faire mine de m'assoir.

« Je crois qu'en ce lundi matin, les salutations d'usage n'étaient pas d'actualité. »

- Allons droit au but Sacha, je suis désolée, j'ai une réunion qui m'attend.

Voudrais-tu bien signer Ă  la derniĂšre page, et faire un paragraphe en bas Ă  droite sur les autres pages ? merci.

C'est juste une question de formalité en cas d'accident qui pourrait éventuellement se produire durant ton activité.

- Une sécurité en fait, pour vous ou pour moi ?

- Pour nous deux ! trÚs bien, je te libÚre pour que tu puisses aller déjeuner avant ton atelier.

J'espÚre que ça te plaira et que tu pourras me faire part de tes mémoires, une fois terminées.

- Avec plaisir, mais ne vous emballez pas trop, ce sera juste un petit puzzle de mots et de pensées.

- Au fait Sacha, une petite derniĂšre chose, toujours pas d'hallucination, j'espĂšre ?

- Non Docteure; Toujours rien Ă  l'horizon.

- c'est trÚs bien, continues à bien prendre ton traitement. Et passes une agréable journée.

J'avais appris plusieurs choses Ă  mon retour de l'atelier.

Tout était structuré, chaque chose à sa place. Et tout était individuel.

Il y a mon nom et mon prĂ©nom sur chacun de mon matĂ©riel, sur mon crayon, ma latte, en gros mon plumier, et mĂȘme sur chacune de mes feuilles.

Chacun des patients avait une place désignée, et cela va de soi avec nos noms et prénoms, suivi de nos matricules. Pour ainsi dire, tout était militarisé. Il ne manquait plus que le : Oui chef ; Non chef !

Mais je dois l'accorder. Les professeurs sont bienveillants, on sent qu'ils sont là par envie d'aider son prochain et non par obligation ou par facilité de travail comme certains surveillants.

Etienne et Daisy ont vraiment le cƓur sur la main, Ă  l'Ă©coute des patients en leurs accordants toute leur attention.

Je comprenais pourquoi les places pour l'atelier Ă©taient tant sollicitĂ©es, c'est rĂ©ellement un endroit calme et paisible, oĂč l'on peut, le temps d'un instant, trouver paix et tranquillitĂ©.

Avant d'aller Ă  la cantine, Je laisse soigneusement mes affaires dans mon casier sous le regard d'Etienne, pour bien s'assurer que l'on empreinte pas malencontreusement certains ustensiles pour raison personnelle.

Au loin, comme d'habitude. J'aperçois Bulle me faisant des grands signes pour signaler son emplacement. Qui est soi-disant au passage le mĂȘme depuis plus d'un an.

« Alors comment s'est passé ton premier jour d'école ? » me dit-il en me glissant un plateau qu'il avait gentiment pris pour moi ; Pour lui, c'était un énorme geste d'amitié, et je dois avouer que c'est réciproque.

J'ai été au plus court ; Toutefois, il y'a pas grand-chose à expliquer. A part, le fait que tout le monde se tient à carreaux et fait ce qu'il a à faire durant les heures de l'atelier.

« J'ai encore une question. Mais je te promets, ça n'a rien Ă  voir avec les visites, m'interroge-t-il d'un air gĂȘnĂ© ».

- Vas-y, je t'Ă©coute !

- je t'explique : j'avais rendez-vous chez mon psy et elle m'explique que si je suis fou que c'est normal.

« Et il y met un entracte comme s'il y avait une pub dans son récit. »

- Jusque-lĂ , je te suis. Enfin je crois.

-Je t'explique, elle me dit que toute personne dans ce monde est forcément folle et que donc c'est normal.

- Ok !

- Ainsi, une personne qui n'est pas folle, ce n'est forcément pas normal ?

- ça se tient !

- Ce qui conclut que ceux qui sont à l'extérieur du centre ne sont pas normaux et ceux qui sont à l'intérieur, autrement dit : nous, nous sommes normaux.

Ensuite, elle m'a expliqué que tout dépend d'un certain degré, mais j'ai décroché puisque je ne voyais pas la comparaison avec la température et de toute façon la séance arrivait à la fin. Qu'en penses-tu ?

- Et ben, suivant ta magnifique expertise, c'est qu'ĂȘtre normal, ce n'est pas normal en fait.

« Voilà, j'ai bien compris alors, je ne suis pas fou, me dit-il en souriant, fier de lui.

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