Sephyria / Le secret

-Sephylia, c'est l'heure !!! Cria Cléa en bas des escaliers

-Oui maman, je me lève !!! Répondit la jeune fille la bouche pâteuse

Elle regarda le réveil 6H55 ! Pourquoi l’a réveillé 5 minutes à l'avance... Elle allait quand même attendre que le réveil sonnât et se lèverait à ce moment-là, sinon à quoi servait un réveil ???

Pendant ce temps son chat Champignon lui demanda de l'attention, elle savait que le prénom n’était pas très original mais ça été le premier mot qui lui était sortie de la bouche quand elle l’avait vue la première fois.

-Oui Champignon, c’est tout, tu vas m'étouffé à force de me grimper sur le visage..., rigola Sephylia.

Moi t’étouffer ??? Jamais, tu es trop importante dans ma vie. Et tu insinue que je suis gros ??? C'est toi qui me nourris donc c’est ta faute, pensa Champignon tout en fixant sa maîtresse d’un air boudeur.

DRINNGGGG... Le réveil se fit entendre dans toute la pièce.

Aussitôt, elle se leva, prépara ses affaires et fila dans la salle de bain.

Houlà, la tête, on aurait dit qu’elle avait rencontré une bombe, tout en peignant les cheveux, elle remarqua une paire de boucles d'oreilles qu’elle n'avait jamais vue au-part avant. Étrange sa maman ne porte jamais ce genre de boucles.

En tout cas ce n’est pas mon genre, elle doit être à maman mais je n’ai jamais remarqué qu’elle portait des boucles d’oreilles. Et puis pourquoi les avoirs déposer dans ma salle de bain ???

Quand elle ressorti de la salle de bain, elle vit une boule de poils bien installée sur le lit.

Eh bien il y en a qui on la belle vie.

-Champignon sort du lit, toi aussi !!! Râla Sephylia comme à ses habitudes

La vie de chat rien de mieux, quand je mourrais, je veux me réincarnée en chat !!!

Mince, les boucles !!!, se rappela-t-elle

Elle retourna dans la salle de bain et les prit pour demander à sa mère si elles n’étaient pas à elle.

Tout en descendant, elle sentit la bonne odeur du petit déjeuner spécial fin d'année.

Tous les ans, elle lui préparai un petit déjeuné spécial pour signaler le début des vacances.

Je sens que je vais encore bien m'amusée chez grand ma et grand Pa... Soupira-t-elle en silence.

-Bonjour papa et maman ! Bien dormi ???

-Bonjour mon poussin, lui répondit son père.

-Je ne suis plus un poussin... Râla-t-elle une fois de plus

-Bonjour ma future diplômée, lui répondit sa mère excitée de joie !

Ma fille qui va être diplômée dans même pas deux heures. Et dire qu'avec le travail, je n'ai pas pu la voir grandir et profiter de ses moments. Je ne sais même pas si elle a été amoureuse ou qu'elle ait un garçon. J'ai l'impression d'avoir tout raté, songea Cléa

Cléa a tellement été débordée avec l'emploi que sa fille a dû apprendre seule pour tout ce qui est de la vie quotidienne et de ses études. Malgré le fait qu'elle a dû tout faire seule, elle a réussi ses années. Cléa est très fière de ce que Sephylia a accompli jusqu'à maintenant. Elle souhaite qu’elle continue comme ça. Elle sera une femme remarquable et indépendante comme le voulait sa mère.

-Maman, le déjeuner !!!, cria Sephylia

Mince comme j'étais dans la lune, je n'étais pas concentrée sur le petit déjeuner, ouf, il n'est pas brûlé mais c'était moins une.

-Voilà au petit déjeuner pour ma grande fille, œufs brouillés, bacon et tartine rôtie.

-Merci, tiens les boucles d'oreilles sont-elles à toi ???

Elle les montre, le regard de sa mère se fit très inquiet !!!

-Où les as-tu trouvées ??? d'un ton assez pointu pour alerter Ayden qui était toujours plongé dans son journal.

Il me semblait lui avoir rendu dans le passé. Comment est-ce possible. Non, cela veut dire qu'il est revenu ??? Je ne le permettrais pas. Il a déjà fait assez de dégâts dans notre vie.

Ayden leva la tête et son expression changea aussi.

-Elles étaient dans la salle bain, posé juste à côté du lavabo, se défendit la jeune fille

Voyant ses parents interrogateurs et en alerte, elle se dit que ce n'est pas un cadeau de fin d'étude mais plutôt une découverte qu’elle ne pouvait pas voir.

Cléa prit les boucles et les rangea comme si de rien n'étais, elle lui expliqua que ses boucles appartenaient à leur arrière grand maman et qu'elle ne comprenait pas pourquoi, elles étaient apparues dans la salle de bain. Elle a dû oubliée de les ranger hier soir dans son coffre à bijoux.

Ok, mais pourquoi dans MA salle de bain !!! TA boîte à bijoux est dans TA salle de bain pas la MIENNE !!! Le mensonge est bien compris et percé à jour ... clarifia la jeune fille.

Tout en mangeant, ils discutèrent de la remise de diplôme qui aura lieu dans moins de deux heures, Eh oui, c'est sa dernière année et bientôt, elle découvrira le monde du marché comme ses parents. Son père avait déjà tout planifié depuis des mois, en septembre, elle commencera dans l’entreprise où il travaille. Il lui laissait les vacances d'été pour qu'elle puisse profiter une dernière fois de son temps de pré-adulte. Terminer les journées d'école, bonjour boulot !

Une fois le petit déjeuner terminé, ils se préparèrent et se dirigèrent vers l'école pour sa remise de diplôme. Sephylia stressa en y pensant.

-Maman, Papa suis-je vraiment obligée d'aller le chercher aujourd'hui ??? Vous savez très bien que j'ai horreur de ce genre de cérémonie...

-Voyons chérie c'est la dernière et après fini de passer du bon temps comme avant ! ça sera peut-être ta dernière fois que tu profiteras de ce genre de fête. Et puis la durée est d'une heure, si tu veux dès que tu reçois ton diplôme, on part directement.

-Oui, d'accord Papa, on fera comme ça.

Le stress l'envahissait de plus en plus, rien qu'à s’imaginer de grimper sur les estrades pour recevoir un bout de papier devant pleins de gens...

Je vais mourir avant même d'avoir fait deux pas !!! Songea-t-elle

-En route, s'écrie Ayden, n'oubliez pas qu'après c’est les vacances !!! Du moins, pour toi mon poussin parce que ta Maman et moi devront encore travailler deux jours.

Ils montèrent dans la voiture, Ayden conduisait comme toujours, pendant que les filles profitèrent du voyage tout en discutant des vacances qu’ils vont prendre après les deux semaines chez Grand Pa et grand Ma. Cette année, leur destination sera le Canada. Ses parents lui avaient toujours dit qu'à la fin de ses études, ils iront. C'est son rêve d'y aller, découvrir les paysages, et goûter tous les produits locaux.

Je sens que je vais me régalée mais avant cela, je dois passer deux semaines à la campagne. Râla-t-elle en silence

Ce n'est pas qu’elle n'aimait pas ses grands-parents mais c’est qu’elle n'arrivait plus à s'amuser comme quand elle était petite. Gamine, elle s'inventait un monde où toutes vies étaient une aventure. Mais à présent, tout est devenue monotone et ennuyant, plus le droit de sortir seule, où encore pire, ne pas aller dans la forêt. Elle n’était plus libre depuis un accident dont elle ne se rappelait pas et que personne lui à expliquer en retour. Ils disaient que c’était très bien comme ça.

-On est arrivée Sephylia !!!

Quoi déjà, pourquoi ça va si vite quand on n'a pas envie d'y être !!! Paniqua-t-elle

Soudain, le stress lui revient au galop et encore plus fort que d'habitude, elle trembla et commença à avoir la nausée. Quand ils descendirent de la voiture, Ayden vit sa fille dans tous ses états.

Qu'est-ce que tu peux être nerveuse, ça se voit sur ton visage. Songea-t-il en regardant sa fille.

Il serra Sephylia contre sa poitrine pour la rassurée. Ça faisait des années qu’il ne l'avait pas serrée dans ses bras, la voir aussi grande le rendit nostalgique. Étant petite, il la gardait souvent dans les bras mais au fur et à mesure du temps, il ne l'avait plus fait. Et dire que bientôt, elle sera dans la même société que ses parents et ils pourront, se voir tous les jours. Il avait hâte que ses jours arrivent. Il est si fier d'elle, il va pouvoir présenter sa fille en personne devant tous ses collègues. Il se retira de l'étreinte pour lui faire face en lui disant sans plus tarder…

-Aller poussin, respire et expire bien fort. Sache que tu es notre plus belle réussite et que nous sommes fières de toi, ta maman et moi-même sans ce bout de papier !!!

-Alors pas obliger d'aller aujourd'hui, on peut repartir à la maison ??? Se précipita à dire la jeune fille.

-Ah bien essayer ma chérie, on y est et on y reste jusqu'à la fin, répond Cléa excitée

En faisant la moue, elle leurs répondit, qu'ils sont cruels avec leur fille chérie. Puis elle réalisa que si elle tombait, ou qu’elle bafouillerait devant tout le monde en remerciant le président de l'école, ça serait la honte de sa vie.

Monsieur Zenithe remarqua qu’elle était dans ses pensées ce qui la coupa de son monologue intérieur et la fit reprendre ses esprits.

-Eh arrête, ne t'inquiète pas, tu sais que j'ai confiance en ma grande fille et que je l'aime.

-Oui, merci papa. Tu sais comment je suis quand ça devient officiel.

-Bon ce n'est pas de tout ça mais on doit y aller si on ne veut pas être en retard, fait remarquer Cléa avec impatience.

Arrivée dans la salle, elle vit Eliana qui lui faisait de grand signe pour qu’elle puisse la rejoindre. La jeune fille pensa que son amie devait être en état de stress.

Eliana est sa meilleure amie depuis l'enfance. Quatorze années de complicités, elles sont inséparables, les parents de la jeune fille les surnomment cerise. Dès qu’elles sont ensemble, elles ne se lâchait plus d'une semelle d'ailleurs les parents de Sephylia veulent qu’Eliana travaille dans la même société pour qu’elles puissent évoluées ensemble comme maintenant.

-Prête ???, lui dit cette dernière.

-Non, du tout, je suis en panique et toi ???

-Bah tu sais bien que je ne suis pas comme toi, je me dis que c'est un jour comme un autre et aussi qu'après ça, je pourrais profiter des vacances, répliqua t’elle d’une voix enjouée. Reste toi-même et tout ira bien enfin presque, ajouta-t-elle en pouffant.

-Merci beaucoup, je ne me sens pas rassurée là …, rigola Sephylia nerveusement.

-Aller, je serais près de toi comme toujours, rassura-t-elle à son amie.

-Oui inséparable.

Je sais très bien qu'elle fait tout pour me rassurée mais je sais que je vais encore faire une gaffe. Mon deuxième surnom est miss catastrophe et ce n'est pas pour rien.

Les lampes s'estompèrent et éclairèrent la scène, elle entendit sa mère parler à son mari “ça va commencer” avec enthousiasme. À se demander qui sera la diplômée.

Tous les professeurs, ainsi que le président de l'école, entrèrent sur la scène.

Le président fit son discours pour les élèves diplômés, puis arriva enfin à la remise des diplômes.

Bon ça va aller, il ne va pas y avoir de miss catastrophe aujourd'hui, il suffit que je fasse attention aux marches et à poser mes pieds droit devant.

Elle commença à trembler, n’arrivant pas à se calmée, Eliana prit sa main pour l’aider à rester zen. Lâchant la main de son amie, elle regarda une dernière fois sa meilleure amie souriante. Elle lui chuchota que tout ira bien, qu'elle était avec elle.

Je ne la remercierai jamais assez pour le soutien qu'elle me donne à chaque moment de stress et d'ennuis que je rencontre.

-Sephylia Zenithe !!! Appela le Président avec un ton fier.

La voix du président lui vient à l'oreille.

Tu peux le faire Sephylia, je suis avec toi. Tout ce que tu as à faire est de marcher droit devant toi. Tu remercies le président puis tu prends le bout de papier et partir près de tes parents, pensa Eliana.

Elle savait comment est Sephylia dans cette situation. Elle était du genre à se tordre la cheville ou bien à tomber dans les bras de quelqu’un. D’ailleurs, c’est à se demander comment elle gérait son quotidien avec autant de maladresse.

Heureusement que je ne dois pas faire de discours sinon je pense que je serais tombée dans les pommes. Essaya-t-elle de se rassurer tout en marchant vers le vieux monsieur.

La demoiselle se dirigea vers l'homme d’un pas hésitant qui attend avec impatience son arrivé, enfin près de ce dernier, elle le remercia et pris le diplôme, elle se plaça pour la photo. Quand soudain, elle se sentit étourdie.

Qu'est-ce qu'il se passe, je tombe ??? Non, je suis prise de vertige !!!

Dans sa chute, elle vit ses parents passés du sourire à la peur puis, plus rien. Le floue totale, elle entendit des voix mais pas plus, elle se sentit vider d’un coup.

Est-ce que je suis en train mourir ??? Cette sensation n'est pas si désagréable tout compte fait, songea-t-elle

Tiens, cet endroit, où suis-je ??? Je n'ai jamais vue ce lieu ??? Grand Ma, Grand Pa mais qu'est-ce que vous faite là et pourquoi vous êtes en colère ???

Elle entendit vaguement une bride de discussion entre ses parents et grands-parents.

-Elise, tu sais bien que ce livre est dangereux !!!, protesta Gérald avec colère.

Un livre dangereux mais de quoi parlent-ils ???

-Voyons maman, si Sephyria parvient à vivre cette expérience, ça va être la catastrophe, tu veux que nous subissions la même tragédie d'y il y a des années ??? Les boucles d'oreilles sont apparues devant elle. Ce n'est pas un hasard ! J'ai tellement peur de perdre ma fille, sanglota Cléa.

Encore ces boucles ??? Mais qu'est-ce qu'ils ont tous en ce moment, est ce que je dois intervenir ??? Et puis, pourquoi sont-ils si inquiets ??? De quelle tragédie parlent-ils ???, songea une nouvelle fois la jeune fille.

-Non, je ne veux pas revivre cette expérience, nous avons perdu notre fils avec ce maudit livre et je ne veux pas perdre ma seule et unique petite fille !!! Elle ne doit pas avoir se livre en sa possession !!!, protesta à nouveau Grand Pa, énervé

-Tu sais très bien que ce n'est pas nous qui choisissons !!! Tu sais que le livre apparaît comme bon lui semble et à la personne qu'il a désignée !!!, reproche Cléa à son père. Il faut que nous parlions à Merin !!!

-Je ne veux plus en parler, tu sais très bien que cet évènement, m'a vraiment fait souffrir. Pourquoi Sephyria ??? Pourquoi pas une autre fille, sanglote-t-il.

Entendre son Grand Pa dans cet état lui avait complément percé le cœur, elle ne l'avait jamais entendue comme ça. Mais elle ne comprenait pas pourquoi, ils parlaient d'un livre et qui est en plus dangereux. Et ce fils qu'ils ont perdus, elle en n'a jamais entendu parler autant de sa maman que de ses grands-parents !!! Elle senti qu’on lui cacha quelque chose et qu’elle pourrait être impliqué sans le savoir.

-Papa calme toi, je vais cacher le livre là où personne ne pourra le trouver, mais si le livre tombe entre ses mains ce ne sera pas ma faute. Je le cacherais et il n'y aura que toi qui saura où il sera.

Gérald serra Cléa dans ses bras. C'est la première fois qu'elle reçoit un câlin de son père depuis qu'elle était marié avec Ayden. Cléa profita de ce moment et le serra plus fort pour lui montrer que malgré son âge et son mariage avec son mari, rien ne changera l'amour paternel qui avait disparu depuis si longtemps.

On frappa à la porte, une personne entra. Un homme assez charismatique, veste blanche avec l'équipement de médecin. Il se présenta sous le nom du docteur Mofroy. Il explique que ses paramètres sont stables mais qu’il attend son réveil pour avoir un bilan plus complet. Entre temps, Elise et Gérald disent qu'ils vont partir et prendront des nouvelles de Sephylia plus tard.

-Ça ne sert à rien d'être tous là, téléphone-nous dès qu'il y a des nouvelles, demanda Gérald.

-Oui, je le ferais, à plus tard, répondit Ayden.

Mince, je ne verrais pas mes grands-parents mais je voulais avoir plus de détails sur ce qu'ils disaient. Qu'elle vilaine, je fais.

-Dès qu'elle se réveille veuillez nous le signaler tout de suite, demanda le docteur.

-Oui, nous le ferons, dit Cléa prenant de court son mari.

Il faut que je montre un signe que je suis consciente juste que je ne voulais pas me réveillée tout de suite pour entendre leurs conversations. Je voulais avoir plus d'information. Je bouge une de mes mains pour montrer que je commence à émergée. Faisons cela progressivement, comme dans les films, rigola-t-elle intérieurement.

Le docteur Mofroy remarqua que sa patiente gigotait, il se dirigea vers elle pour vérifier si elle était bien en train de s’éveillé et commença à prendre ses paramètres.

Soudain, elle sentit une main toucher la sienne et une lumière l'aveugla, elle regarda et vit un homme avec des lunettes qui lui parlait.

-Sephylia, je suis votre médecin, allez doucement, vous avez fait une belle chute et vous vous êtes cogner la tête mais rien de grave !!!

Ah oui, une belle chute, sans blague !!! Et ce n’est pas grave ??? C’est pour cela que je suis allongée dans un lit d’hôpital d’ailleurs... Je vous jure les médecins, songea-t-elle avec insolence.