Des meurtres pas très catholiques
uxième
, aidée parfois en cela par Gabrielle, une novice de près d'une cinquantaine d'années qui, à l'issue d'une vie séculière assez tumultueuse, s'ap
spécialisée dans la culture potagère et n'a pas son pareil pour faire pousser laitues et poireaux, carottes, blettes, courgettes, tomates et autres légumes sains et succulents qui font le délice des religieuses, jusqu'à la Mère supérieure, sans pour autant, bien entendu, tomber dans le péché de gourmandise. Sœur Marie-Angélique a égalemen
scute avec les personnes âgées, dispensant à chacune et chacun un peu de son temps, de son sourire et surtout beaucoup de réconfort, partageant une tasse de café et un petit goûter et prodiguant également force félicitations et encouragements au pe
de cette petite rue ; plus que quelques dizaines de mètres. Arrivant en sens inverse sur le trottoir, un homme, qui semble boiter. On dirait qu'il porte une prothèse à la jambe, sa démarche est comme mécanique, peu naturelle en tous les cas. L'homme s'arrête. N'écoutant que son bon cœur et son désir naturel d'aider son prochain, sœur Marie-Angélique s'adresse
rfaite, ne peut s'empêcher de laisser échapper un « Mon Dieu, quelle horreur », avant de restituer l'intégralité de son repas de midi sur le trottoir. Quel estomac serait en effet assez costaud pour supporter cela ? Remise enfin a
nt la somme incommensurable d'ennuis que cette affaire va lui valoir, est d'une humeur de dogue. Pendant que la police scientifique et technique s'affaire autour du cadavre de la religieuse, prend les photos nécessaires et procède à tous les prélèvements possibles et imaginables, le commissaire recueille le témoignage de la principale témoin, la personne qui a dé
quipe scientifique inte
a gerbé sur le trottoir,
nne Deleuze, visiblement gênée. Je m'e
as la première fois qu'il est confronté
cise-t-il à l'attent
rnard, le légiste attitré, dépêché sur
. Pas de blessure défensive, on peut en déduire qu'elle a été attaquée par surprise ou bien qu'elle connaissait son agresseur et ne s'en méfiait pas. Si tu n'y vois pas d'objection, on peut l'emmener à l'institut médic
merci,
signe aux inspecteurs de se rassembl
ci un peu plus loin, sous le nom de sœur Marie-Angélique depuis un peu plus de quarante ans. Pas de permis de conduire. Outre ses papiers d'identi
s qui dit « Tu n'invoqueras point le nom de l'Éternel, ton Dieu, en vain » (ceci étant, ce péché pourrait presque passer pour véniel en
nt une bonne sœur... C'est quoi, ce me
ce qu'on a fait au bon Dieu, po
cette fois, il ne sera plus possible d'éviter les journalistes. Ils vont évidemment faire le rapprochement entre les deux affaires. A
veciennes avec un tact qui ne lui est pourtant guère coutumier. Creuse aussi du côté du curé, la victime de
ez de la maison de repos et de l'enq
oint demain
esoin d'être devin pour comprendre que l'enquête n'avait pas enregistré de
ennes, qu'est-ce qu'on
scrète, mais joviale, entrée au couvent il y a tout juste quarante-deux ans, elle s'occupait
e nom de l'abbé que par les infos récentes. À part ses visites à la maison de repos, sœur Marie-Angélique ne quittait presque jamais le couvent. J'ai également
cé ? De quoi les sœurs tirent-elles le
ien, chauffage, etc. Pour ce qui est des dépenses courantes, le couvent fonctionne uniquement grâce à des dons et peut c
, poursuit le commissaire, q
es personnes âgées et les réconfortait. Pour certains des résidents, les visites de la sœur constituaient leurs seules v
isinage ? Quelqu'un
es carreaux a dit avoir vaguement vu un type dans la rue qui boitait. Cheveux
reçu un coup de fil du légiste qui m'a fait un premier rapport verbal : un seul coup porté à l'abdomen, mais puissant et mortel. Il va nous faire parvenir le moulage de la
c celle du curé dimanche
fin, juste une vague description pour le meurtre de la religieuse, mais qui ne mène pas à grand-chose. Alors oui, en interne, on fait le lien entre les deux affaires. Mais, pour les journalistes, le discours officiel est qu'il s'agit de deux affaires distinctes, sans rapport l'une avec l'autre. Inutile d'alimente
'on fait patron, demande l'in
tassez les archives et voyez s'il y a eu, ces dernières semaines o
la piste islamiste
appelez-vous l'affaire Mohammed Abd-el-Ouira, à peine avait-il massacré ses victimes juives que tous les sites internet islamistes louaient ses exploits ; or, ici, c'est le silence radio. Ensuite, l'arbalète, la dague de collection, ça ne cadre p
il part sans ter
faire le point, ainsi qu'il le fait de plus en plus souvent, préparant ainsi sa plus proche adjointe à ses futures fonctions de commissaire, dresse l'état
es se sont surtout concentrés sur Israël et les signalements reçus portent presque exclusivement sur des cas d'antisémitisme et d'appels au meurtre de Juifs. Mais pas de menace particulière à l'égard des chrétiens ou des « Croisés » pour reprendre la terminologie des fondamentalistes islamistes. Pas de main courante déposée pour des lettres de menaces, des tags ou des menaces v
si on n'est pas plus avancé. Cela fait une semaine que le curé a été tué et trois jours pour la religieuse et o
s taillent un méchant costar, les sagouins ! Deux religieux assassinés, que fait la police ? Vu to
aire un résumé ! Un bon conseil, si vous tenez à faire carrière dans la police, faites da
n, dit Primeri
ncerne la dagu
en ce moment consacrée à l'histoire ou aux armes anciennes. La dague provient peut-être d'une collection privée, ou bien a été a
on reste concentrés sur les deux affaires, on avance en parallèle et on est attentif aux éventuels points de convergence. Attention toutefois à ne pas vouloi
e de réunion sans autre forme de pro