Login to Kifflire
icon 0
icon Recharger
rightIcon
icon Historique
rightIcon
icon DĂ©connexion
rightIcon
icon Télécharger l'appli
rightIcon
4.9
avis
2.1K
Vues
1
Chapitres

Ambitieuse, Maligne, charmante, experte en sĂ©duction: voilĂ  qui rĂ©sume la personnalitĂ© de Keira Friedmann. AbandonnĂ©e trĂšs jeune par sa mĂšre, elle trouve refuge chez une dame qui fort malheureusement passa de vie Ă  trĂ©pas. LaissĂ©e Ă  elle mĂȘme, elle bascule dans un monde corrompu et finit par ĂȘtre le nÂș1 sur la liste d'Interpol. Qui aurait cru qu'elle finirait par s'Ă©prendre du policier qui avait de son incarcĂ©ration sa raison d'ĂȘtre ?

Chapitre 1 .

— MĂȘme sous ce masque, je vous reconnaĂźtrais entre mille !

Keira faillit avaler de travers le liquide ambré qu'elle venait à peine de porter à la bouche. Sachant bien que cette voix ne pouvait appartenir à une seule personne elle resta figée refusant de lui faire face. Comment s'était-il arrangé pour la retrouver. Elle s'était pourtant donner un mal fou pour surveiller ses arriÚres.

— Friedman ?

— Dawson, Quelle surprise ! Fit-elle avec un sourire crispĂ©.

— Alors Friedmann, qu'ĂȘtes-vous venue voler cette fois-ci ? Une brioche, un collier, un objet d'art ou ce tableau de valeur ?

Il pointa du doigt l'unique Ɠuvre d'art dressĂ© sur le mur.

— Je vous ai observĂ©, Mlle Friedmann ; et le regard rempli de convoitise que vous n'avez cessĂ© de porter sur ce magnifique tableau m'a mis aussitĂŽt en alerte. Vous avez rĂ©ussi Ă  tromper cet agent de sĂ©curitĂ©. NĂ©anmoins, je ne suis pas dupe. Je savais que vous essayeriez de vous faire passer pour l'un des invitĂ©s Ă  cette soirĂ©e pour dĂ©rober une nouvelle fois des objets de valeur. AprĂšs tout, c'est la seule chose que vous savez faire de votre misĂ©rable existence.

— N'en avez-vous pas marre de me suivre Ă  chaque fois ? Vous prenez un malin plaisir Ă  me rendre l'existence impossible. Dois-je vous rappeler que je ne suis pas du genre Ă  me laisser prendre ? Mr Dawson, vous n'avez aucune idĂ©e de ce qui pourrait bien vous arriver si vous continuez Ă  me rentrer sous les pattes.

— Figurez-vous que je n'ai pas peur de vous, Mlle Friedmann. Je ne trouverai la paix que lorsque vous serez derriùre les barreaux.

— Laissez-moi vous dire qu'il n'y a aucune chance que cela arrive. Vous ĂȘtes tellement pathĂ©tique, savez-vous ? Quelle est cette obsession dĂ©mesurĂ©e de me faire croupir coĂ»te que coĂ»te. N'avez-vous rien trouvĂ© de mieux Ă  faire ? Je suis loin d'ĂȘtre l'unique criminelle de cette grande ville.

— La liste est bien longue, je l'avoue ! N'empĂȘche que vous restez ma prioritĂ©.

Keira exhala un soupir de frustration...

— Vous m'exaspĂ©rez. Laissez-moi tranquille ! DĂ©clara-t-elle en pivotant.

Alors qu'elle s'apprĂȘtait Ă  s'en aller Daniel empoigna son avant-bras et la força Ă  se retourner.

— Je vous ai Ă  l'Ɠil, dit-il en pointant sur elle un doigt d'avertissement. Un faux-pas et je vous assure que vous passerez la nuit, que dis-je ? des nuits dans un endroit que je n'ai nul besoin de vous dĂ©crire.

— Dans ce cas aurai-je droit à des posters de vous tout nue dans ma cellule ? S'enquit-elle en le fixant d'un regard aguicheur. Je n'aurai pas à m'ennuyer entre ces quatre murs si j'ai à ma porter des magnifiques photos de vous en boxer, elle ajouta en faisant un clin d'Ɠil... J'imagine l'effet qu'elles me feront...

— La seule chose dont vous disposerez sera une glace dans laquelle vous vous regarderez vieillir au fur et Ă  mesure que les annĂ©es passeront. Profitez bien de cette soirĂ©e, elle sera votre derniĂšre, une fois que je vous passerai les menottes. Je vous imagine bien dans une combinaison de dĂ©tenu. Elle vous irait Ă  merveille, savez-vous ? Et comme par hasard, il s'avĂšre que votre couleur prĂ©fĂ©rĂ©e, c'est l'orange. DrĂŽle de coĂŻncidence ; non ? Fit-il d'un sourire moqueur.

D'un regard assassin, Keira l'observa disparaßtre dans la foule. Il ne manquait plus que ça. Que ce séduisant flic soit dans les parages à surveiller ses moindres faits et gestes. Elle était venue uniquement pour ce tableau ; alors pas question que sa présence fût un frein pour ses plans savamment élaborés

— Il veut la guerre ? Eh bien il sera servi, marmonna-t-elle en s'emparant du verre d'un invitĂ© sur son passage.

— Non ! Mais vous n'en avez pas le droit. Si vous en voulez, allez vous servir au bar comme tout le monde. C'est à vous que je parle !

Keira ne fit guÚre attention aux propos de cet homme. Elle vida outrageusement le contenant tout en se dirigeant vers le bar bondé de monde. Par chance, elle trouva une place libre et s'empressa de s'asseoir.

— Je vous sers quoi Mlle ? Demanda le barman qui avait remarquĂ© sa prĂ©sence.

— Un Scotch svp.

Un air ennuyeux peint sur le visage, elle sillonna la piĂšce du regard Ă  la quĂȘte de ce flic. Bizarrement elle ne le trouva nulle part. Aurait-il quittĂ© la place ? Cela l'Ă©tonnerait, d'autant plus qu'il Ă©tait lĂ  pour la surveiller. Elle s'empara du verre Ă  prĂ©sent plein que lui tendit le barman. Alors qu'elle s'apprĂȘtait Ă  porter sa flĂ»te Ă  ses lĂšvres, elle croisa le regard charmeur que lui jetait Ă  travers le masque un homme d'une trentaine d'annĂ©e assis Ă  quelque mĂštres d'elle. Encore un mĂąle de plus qui allait sĂ»rement la baver de belles paroles dans le but d'avoir une nuit avec elle. Elle se leva discrĂštement pour ne pas Ă  Ă©couter un discours qui n'allait sans doute pas tarder Ă  sortir de la bouche de ce bellĂątre.

— Auriez-vous quelques minutes à m'accorder ? Lança une voix dans son dos.

Keira devina qu'il s'agissait bien de cet homme. Elle exhala un soupir et leva les yeux au ciel. Elle fit volte face et le surplomba du regard.

— Non, elle rĂ©pondit sĂšchement.

— Et si vous revoyez votre rĂ©ponse Mlle ? Je n'ai pas l'intention de vous draguer.

— Vous m'en direz autant, fit-elle en croisant les bras.

Pense-t-il qu'elle allait le croire ?

— Vous me faites penser à quelqu'un. Vous me permettez ?

Contre toute attente, il retira son masque. Keira qui n'en revenait pas qu'il ait osé le faire haussa les sourcils. La bouche légÚrement entre-ouverte elle le fixait de ses grands yeux sombre, comme tétanisée. Cet imbécile ne manque pas de culot. Alors qu'il essayait de se faire un nom sur ce visage qu'il lui semblait si familier Keira arracha de ses mains son masque avec un regard de reproche à l'appui.

— Mais de quel droit osez-vous ? Vous ai-je donnĂ© la permission de retirer mon masque ?

Keira remarqua qu'il Ă©tait plus occupĂ© Ă  la dĂ©tailler qu'Ă  l'Ă©couter. Ce qui eut l'exaspĂ©ra. Elle eut envie de lui assener une gifle mais pouvait-elle se permettre de faire un scandale au risque de se faire mettre Ă  la porte alors qu'elle n'avait mĂȘme pas encore en sa possession le tableau qui allait changer le cours de sa vie ? Elle s'efforça Ă  s'exhorter au calme et remit son masque. Il ne fallait surtout pas qu'elle gĂąche tout.

Elle le dépassa en le jaugeant du regard. Il n'allait pas s'en tirer comme ça, se promit-elle intérieurement. Cet homme ne perdait rien pour attendre.

— Keira ?

La concernĂ©e se figea sur place. Avait-il rĂ©ellement prononcĂ© son prĂ©nom ? Elle tourna la tĂȘte en sa direction et demeura comme pĂ©trifiĂ©e. Cet homme avait retirĂ© son masque et elle pouvait dĂ©celer les traits de son visage.

— Keira Friedmann, il rĂ©pĂ©ta en s'approchant d'elle. Tu ne te souviens pas de moi ?

Elle ne répondit pas. Elle se contenta de le fixer intensément.

— Ne me fais pas croire que tu n'as aucune idĂ©e de qui je suis, s'Ă©tonna t'il en la regardant de travers. C'est moi, Vicente Rodriguez.

— Et ? Fit-elle avec vivacitĂ©. Écoutez monsieur, je suis assez surprise que vous connaissiez mon nom. Je n'ai vraiment aucune idĂ©e de qui vous pouvez ĂȘtre ; alors dĂ©solĂ©e si j'ai du mal Ă  me souvenir de vous. Sur ce, je vous laisse.

Avant qu'il n'eĂ»t le temps d'ajouter un mot, Keira avait dĂ©jĂ  disparu de son champ de vision. Pour la premiĂšre fois depuis quinze ans, il avait enfin eu la chance de la retrouver. Jamais il n'aurait pu imaginer qu'elle ne la reconnaĂźtrait. C'Ă©tait assez bizarre pour lui et bien mĂȘme frustrant. Ils avaient quand mĂȘme partagĂ© ensemble des moments des plus intimes. MĂȘme son nom n'Ă©voquait rien Ă  sa mĂ©moire.

Keira n'en pouvait plus de cette soirĂ©e. D'abord la prĂ©sence de ce Daniel Dawson la mettait dans tous ses Ă©tats sans parler de cet homme qui l'avait accostĂ©e de la façon la plus dĂ©sagrĂ©able. Se tenant debout au milieu de la grande piĂšce, elle fixait inlassablement le tableau qui Ă©tait toujours accrochĂ© au mur. Il lui fallait un plan B pour le rĂ©cupĂ©rer d'autant plus qu'elle n'avait pas prĂ©vu que ce flic allait prendre part Ă  cette soirĂ©e. Cet homme qui en Ă©tait tout le temps aprĂšs elle comme une sangsue allait Ă  coup sĂ»r tenter n'importe quoi pour l'arrĂȘter.

— D'oĂč est-ce que vous m'espionnez, Dawson ? S'enquit-elle en sillonnant minutieusement la piĂšce.

La sonnerie de son portable annonça soudainement l'arrivée d'un message dont elle devina bien l'expéditeur. Il ne lui fallut que quelques secondes pour le retirer de sa pochette et lire le message qui lui était adressé. Avec un sourire en coin, elle se remit dans la contemplation de ce tableau. Tout allait bien se passer comme elle l'avait espéré. Au diable Dawson et à elle ce magnifique tableau.

Continuer

Inspirés de vos vus

Autres livres par LittleWriter📚

Voir plus
Chapitres
Lire maintenant
Télécharger le livre