Au cœur du Champo
és du j
face du cinéma, un double panneau en bois, lourd et massif, in
évolte depuis plusieurs semaines. Ils étaient excités à l'idée de toute provocation,
met, comme un jeu improvisé avec l'instant présent, comme l'œil rieur de Montaigne repeint quelques jours avant, e
au Champo cette semaine-là. Un
larmes. Une fin bizarre, tristement bâclée par des accords de Grenelle expédiés, même si des
y eut un avant
encore plus pour le quartier latin tout entier, entraîn
gré lui au cœur d
étoilé de Paris la rose. La guerre et les bombardements, obligèrent une grande partie de ses habitants à se fondre dans
ans leur corps, et dans leurs idées. Rien n'était vraiment terminé. Plusieurs années c
glements de compte parfois injustes. L
accusés d'ambiguïté, voire de collaboration avec l'ennemi, se firent rares devant les écrans. Contrairement à Jean Gabin juché sur son char de la deuxième DB, ou de Michel Simon, arborant une étoile jaune à la boutonnière, alors qu'il n'était même pas Jui
nèrent, comme une grande partie des Français rescapés, à se tourner vers le seul h
rellement, derrière le pouvoir en place. Il soutenu sans condition, Pompidou et tous ceux qui résumait la situatio
dicats et les opposants politiques, qui ferai
ne fut incendiée. La rue Gay Lussac se transforma en cimetière de 404 Peugeot. Les vagues d'affrontement fu
mouvement. La grève générale, tant attendue était en marche. Par ailleurs, la dramaturgie s'accentuait, et les médias faisaient circuler d'obscures
i, on osa enfin prononcer
ie dérangeante agissait en souterrain. Un changement de vision et de position. Un réflexe viscéral, le faisant passer du ca
istants du Limousin, fuyant dans les champignonnières pour échapper aux pendus de Tulle. Oradour.
peau bleu blanc rouge ressorti fièrement des caves, les tickets de rationnement, la re
d'heure en heure, et devient incontrôlable. De l'autre, la police du ministère de l'Intérieu
au piège. Les fumigènes étouffèrent la rue ocre, les sirènes hurlèrent. Les journalistes pourtant d'ordinaire téméraires, se blottirent da
se calmer. Mais dehors, le sang des jeunes giclait des tempes. Les matraques virevoltaient dans l'air sans oxygène. Les dents se serraient, et
du menuisier, Marcel ouvrit les grilles du cinéma, et fit s'engouffrer les jeunes
s et ouvreuses, n'ayant pu rentrer chez elles, se transformèrent en infirmières dynamiques. On arracha des chemises et des tissus de fortune, pour en faire
de ce cauchemar nocturne. Le terrain de bataille était impressionnant, encore fumant. Personne n
arenthèse inattendue, et n'en parla presque jama
és du trottoir, et servant de redoutable projectile. Certains soirs de solitude et d'introspection, il devait le prendre dans ses mains
e, pour habiter le 51 rue des Écoles, rejoignant un confortable appartement de fonc
ïe, que je savoure encore aujourd'hui. En 68 on disait : « So