L'Éveil de la Marquée
ionné, vaguement consciente du fait que
. Le ciel, par-delà la vitre, saigne des nuances pourpres et cramoisies, comme s'il pressentait l'orage que mon cœur tente en vain de contenir. Je retie
par considérer comme une sœur – se tient à mes côt
lame-t-elle, les mains jointes contre sa
uste à ma peau pâle comme une seconde épiderme. On dirait une tenue échappée d'un conte ancien. Les manches, aussi fines que l'aile d'un papillon, frôlent mes bras sans les alourdir, tandis que le tissu, souple comme de l'eau vivante,
es autour de ma tête, des mèches sombres s'en échappant pour enc
royale à ajuster la robe... Mais je la déteste. « J'ai l'impression d'êtr
image, Votre Altesse,
oucions-nous de mon apparence si je dois arracher cette chose au premier change
morphe expérimenté le porte, sous des tenues plus amples, ou seul, pour les plus audacieux. Mais moi ? Je suis la princesse. Condamn
as pas à le faire, » dit-elle en devinant mes pensées. Elle est à peine plus âgée qu
ons du monde de m'en inquiéter
ère transformation d'un membre de la famille royale, un préposé est toujours présent. Puisque
intriguée. « Tu croi
« J'ai fait mon changement il y a cinq ans.
regardant par-dessus mo
age indigne – un coup sec retentit à la porte. L'homme à l'extérieur n'atten
ond, le majordome royal. Il ne se déplace jamais pour des messages
e dompter les battements frénétiques de mon cœur
nt discrètement le pan de ma cape alors
mbolise. C'est la nuit tant attendue : le passage à l'âge adulte de la dernière héritière de la lignée Starcross. Depuis des années
surprise, je ne ressens aucune panique. Mes mains moites ne trahissent pas la peur, mais l'impatience. Mon cœur ne palpite
a. Il n'y a plus de
urt qu'à l'accoutumée. Lorsque je franchis les portes d
vers moi. Les barrières sont dressées, les gardes en alerte. Tou
orce. De ma naissance en tant que
es loups du royaume et leurs formes sont donc massives, debout à quatre pattes pour être alerte. Je vois quelques-unes de