Mémoires d'une amnésique
pit
nchie de tout
je dois l'admettre. Puis je m'adressais sans intermédiaire au créateur de toutes choses. Avec le temps, il m'avait convaincu de le tutoyer, ce qui rendait les échanges des plus cordiaux. Je le priais de bien vouloir accepter mes sincères excuses pour le dérangement (mais ça ne me gêne pas du tout, bien au contraire, je n'avais vraiment rien d'autre à faire !). Puis je lui demandais s'il a
ulmans qui haranguaient les ménagères oisives (toujours les mêmes), assises sur les bancs de la cité. Les commères rentraient chez elles, remontées comme des coucous, et tentaient d'arracher des aveux de compromission à leurs propres filles en se lacérant les joues. Je m'interrogeais souvent sur la précarité mentale de ces dernières. Des mères comme
. J'égrenais ensuite mon cahier de doléances. Je réitérais ma requête, la même depuis plusieurs années, de me faire tripoter dans la cave par le garçon dont j'étais ép
lait être un moyen efficace de régler le problème car elle engendrait peu de frais et permettait d'animer une éventuelle kermesse scolaire. Mon ami du dessus argua que la fin justifiant les moy
-je, la possibilité d'une électrocut
des cheveux à sécher, me rappela-t-
et en état d'ébriété avancé ? Histoi
fidèles n'y verraient que du feu. Encore
du recensement national, alléguait qu'après plusieurs soustractions, quelques enlèvements et séquestrations qu'on avait multipliés par un nombre indéterminé de passages à tabac et d'autres tortures bien senties, le pays comptait un nombre nul et non avenu de pédérastes. Vous m'en voyez ravi, avait ajouté le Souverain poussif en levant fièrement le pouce sur le polaroid qui illustrait l'étude. L'idée me vint alo
c tous ces détraqués sexuels qui courent les rues la nuit à la recherche de plaisirs érotiques et qui voudraient t'attacher co
our éta
aisais chanter l'inverti adultère en échange d'une attestation sur
mages collatéraux, me chuchota-t-il à l'oreille. Connaissant le bougre, je savais qu'il demeur
les pauvres créatures servaient d'ingrédient de base dans beaucoup des mets culinaires, par ailleurs immangeables si vous me demandez mon avis de gastronome. Pour la Tunisie, je n'ignorais pas que le président Bourguiba avait proscrit l'adoption canine lors d'une de ses crises de démence qu'on lui avait diagnostiquée post-mortem. Il avait tenu une conférence de presse en pyjama dans laquelle il avait rappelé à sa population qu'il y avait suffisamment d'enfants abandonnés dans les bidonvilles, même si, avait-il tenu à préciser, de telles favelas n'exista