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Night in the Darkness

Chapitre 3 3. Perles de sang

Nombre de mots : 3525    |    Mis à jour : 15/10/2021

acha en vue, m

alpiter anormalement vite dans ma cage thoracique en apercevant la chemise presque trop ouverte de Natacha Travoski. A son tour, elle se met à me fixer en se dirigeant dans notre directi

ellement tremper mes doigts dans l'écume de

est pas détachée de son jean noir et de sa veste en cuir. Il n'y a que sa chemise blanche, ouverte jusqu'à la naissance de sa poitrine, qui titille mon corps comme des vagues ténébr

d'une voix mielleuse, t'as p

laquement de langue

, sinon ce que tu as entre les jambes pour

e bestialité e

que agréablement et attire toutes les lesbiennes de la ville. Son timbre est plus rauque et guttural, la dernière fois que je l'ai entendu chuchoter à quelqu'un, c'est tout mon corps qui se soumettait à elle. Mais plus encore, ce qui m'a toujours attiré, c'est son visage anguleux et son regard mélancolique, avec une mâchoire marquée et des éclats d'étoiles au fond des pupilles, profondes et ténébreuses. C'est avant tout

si elle se fichait de ce que ses amis peuvent bien lui partager. Et puis, surtout, elle détes

e fermer ta grande bouche. Casse-toi

soupire-t-il e

bitude de le faire pour me rassurer. Je lui jette un regard noir pour lui faire comprendre qu'aux dernières nouvelles, nous ne sommes toujours pas seuls. Il se rapproche et je me force à recu

mir à la mais

Na

que c'est notre dernier jour au lycée et qu'on ne reverra peut-être plus les autres. Mais c'est une habitude profondément ancrée dans mes gênes et j'ai cette peur irascibl

joint, je lui aurais dit oui sans hésiter une seule seconde, tant que ça me permet d'être le plus loi

c'est tout ce

besoin d'aide ou que je fréquente un stupide beau garçon avec qui

Ti

ose une pilule toute blanche et toute petite. Je lui jette un regard et fro

pas, dit-elle, c'

plus sûre de moi, je l'aurais dragué et je l'aurais harcelé jusqu'à ce qu'elle accepte de sortir avec moi. Des mois qu'elle me plait et baisser les bras n'a jamais été dans mes habitudes. Mais je suis tellement épuisée, autant moralement et physiquement, que l'amour n'est plus ma préoccupation depuis longtemps. Et de toute

e ma liberté. Ma

arcourir tout entier dans un chant agréable. Un nouvel émoi me prend d'assaut quand Natacha referme brutalement ses doigts autour de mon poignet. Dans un mouvement énergique, elle m'attire contre elle

e thoracique sans que je ne parvienne

ui se passe pour que tu ai

èvres et détou

me fixer du regard pendant les cours ? Tu crois que je ne le sens pas quand ton regard me déshabille dans les vestiaires ? Tu penses aussi, peut

elle parle, j'ai l'impression de perdre pied. Pour quoi, exactement ? Parce

uis tellement

pu être aussi

e-t-elle, tu n

t je ne sais pas ce que je dois dire, ni ce que je dois penser. Je ne voulais pas qu'elle le sache, qu'elle le découvre et encore moin

ois, il a fallu q

e dans ma gorge et je suis obligé de lâcher un gémissement doulour

x sanglots, « je me suis perdue dans une évasion

n pour moi de m'exprimer. Je ne sais pas parler, je n'ai pas l'aise qu'elle a avec les mots et je ne sais pas dire le

dans mon regard obscur. Puis elle tourne le visage pour regarder les autres et me laisser l'intimité de pleurnicher. Ses yeux finissent par su

tu dessines quelque chose qui me fait assez vibrer

par ce retournement de situati

Qu

ement désarmée - ou peut-être juste à l'ouest, je la suis sans rien dire. On débouche dans le couloir B et elle ouvre sans difficulté la porte de la salle d'art avec une clé, probablement du trousseau du comité des délégués dont elle fait partie. Elle dépose brutalement son sac sur l'un des bureaux vides puis attire l'un des tréteaux en bois sur lequel

iné. Et comment tu sais que je dessine,

qu'à elle. Elle le toupine pour la retourner et s'instal

Au travail. Tu ne veux pas

es lèvres ava

e chose ? Qu'est-ce-que ça m'

e pouvant me désister de sa bouche qui se presse comme pour m'inviter. Elle sait très bien qu'elle me plait, qu'elle m'attire.

nct, ses désirs, qu'en sais-je ? Tout ce que j'entrevois, c'est que deux choix s'imposent à moi : soit je rentre chez moi, et je frôlerais la crise d'hystérie,

J'espère que tu as

déposer la toile au sol. J'attrape le pot et ne prends qu'un crayon de bois. Les lèvres pincées, je remonte mes manches en faisant des ourlets. Dans un même temps, je cherche dans les

oufflé-je

bureau quand je retourne vers la toile. Je jette un regar

de mytho en disant que c'est nul parce que je sais plus que qu

ire doucement puis

te pas. Mais je ne pensais pas q

er grossièrement les traits de son prof

égocentrisme. Je connais mon art e

i, dit-elle, pourquoi as

Pourtant, de toute évidence, il y a autre chose qui me frustre et qui me pousse à l'immoralité. Ce serait complè

g soupir et repr

il n'y a pas toujo

à comprendre. Elle n'a jamais été mon amie, on ne s'est que rarement regardé et surtout, j'étais persuadée d'être invisible à ses yeux. Elle n'a jamais rien

i tes examens

je le regrette amèrement. Il est peu probable que j'obtienne mon diplôme dans de telles circonstances. Pourtant, je ne peux m'emp

e bouteille entière d'alcool, dis-je finalement, je ne

ment. Un rire lég

r de trop t'inqui

ayon par des craies grasses. Puis je m'a

ourquoi es-tu là ? Tu veux me sauver, ou tu crois, toi aussi, que c'est

iée par un vide, ou le piercing qu'elle arbore sur l'oreille. Il y a aussi ce tatouage qui s'extirpe du col de sa chemise, dont je n'ai jamais a

de penser que tu pour

lorsque sa phrase se retourne dans mon esprit. Natacha qui s

soupiré-je, tu ne me la

pas à réprouver,

le après un silence, je ve

parce que ce tableau

e à rien. Je ne sais pas dire et exprimer les choses correctement et concrètement. Mais quand je dessine, ce n'est

un décor montagneux en pleine nuit. Puis je trace lentement les traits du profil de Natacha, avant de venir la colorer de couleurs sombres, du bleu nuit, du rouge, le tout pour former un contraste lumineux. Je

tacha. Peut-être que j'ai l'air morte, mai

e dans sa poitrine. Je l'ai dessiné de sorte à ce qu'elle se reconnaisse : fière d'elle mais surtout meurtrie par quelque chose dont

a fois léger et lourd. Elle ne dit rien, se met à regarder par la fenêtre puis me fixe avec ta

du mal de te voir comme ça. Et ça me fait encore plu

t d'importance pour quelque chose ou pour quelqu'un qui ne

lors, soufflé-je en rangeant le matér

ne audible. Je me retourne et l'observe se red

t, et ce n'est pas grave, je ne te demande

e dans la paume de ma main. Son regard me fixe un instant puis e

mes dernières énergies, mes dernières ressources. Je fixe mes doigts tremblants et glisse une main dans ma frange quand les premières larmes viennent humidifier le papier. Je l'écarte précipit

suis au lycée, je remercie l'univers d'

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