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Tendresse de Papillon - Tome I: L'éveil

Chapitre 3 No.3

Nombre de mots : 1464    |    Mis à jour : 27/09/2021

lui réserve. Elle vit dans une maison, avec une famille, une grande sœur. Son école se situe non loin de là. Ell

té, dans son impossibilité à se mettre en avant, dans son envie permanente de se cacher, dans sa propension à se perdre facilement au milieu d'une foule : elle se sent si petite, si différente, sans vraiment pouvoir se l'expliquer. En revanche, elle r

aît la chan

père appelant en urgence sa sœur et ses frères, pour expliquer la situation et demander qui pourrait bien garder les enfants, le temps qu'elle s'apaise. Érynn, sa sœur aînée, est parachutée chez un oncle, déjà père de cinq enfants, et Isabelle chez tante Coco qui en a quatre, bien plus grands, dont une fille, marraine d'Isabelle. Aujourd'hui, elle imagine tante et oncle récupérant cette enfant désemparée, n'apportant qu'un petit sac, en guise de valise. Il

ure une ann

s exprimés par les grands-parents maternels qui restent en mémoire. Comme les retrouvailles sur le quai d'une gare, un soir, avec

temps de la p

ond, elle n'arrive pas à détourner le regard du bleu de ses yeux, car lorsqu'elle se plonge dedans, elle y voit l'océan tout entier. Bien sûr, elle en parle à son amie, Nadia. Elle en parle à sa sœur, Érynn, de trois ans son aînée. Elle

availle pas. Elle ne peut pas, les médicaments qu'elle prend pour traiter sa maladie ont pour principal effet secondaire une constante fatigue. La maman de Nadia ne travaille pas non pl

hé à la menthe, la musique orientale, les doux regards de la maman et le bol de lait qui attend Isabelle après l'école. Elle fait un peu partie de cette famille, dans laquelle elle s'immerge ; elle se nourrit de tous ces parfums ; elle se laisse bercer par

les et les lapins. La maison est petite, la décoration fait écho aux racines algériennes de

-de-chaussée, se trouvait autrefois une boutique de charbon, qui a fermé peu après leur emménagement. Cette pièce est alors devenue une chambre supplémentaire : froide et effrayante. Où une chaudière semble rendre l'âme toutes

mulées en masquent la couleur initiale. Un plaid est posé là depuis si longtemps, qu'on le croirait collé sur le canapé, cachant ainsi un monceau de papiers, de mouchoirs, de poils de chat ou de chien. La table à manger est, elle aussi, recouverte d'une nappe cirée, rendue collante par la confiture ou la sauce, de la veille ou d'un autre jour. Puis vient la chambre des parents, dont il ne faut jamais ouvrir la porte, de peur d'attraper une maladie infectieuse, consécutive à l'inspiration d'une puanteur indélébile. Après un second escalier, on accède à une autre chambre, sous les combles, aussi sale que les autres pièces. Elle respire cependant une certaine sérénité : ses murs sont imprégnés des douces confidences que deux sœurs solidaires s'échangent. Leurs verbes dévoilent d'intimes secrets, qui vont se déposer sur les murs, apportant toute sa légèreté à ce l

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