Et si, je pouvais revenir en arrière...
ire ça sans me dema
t torturé, il fallait donc à tout prix éviter de le contrarier, même s'il avait évidemment tort. A cet instant, Teska se sentit tel un chaton que l'on attrape par la peau du cou, après avoir bu le lait si alléchant dans le bol de ses maîtres. Malgré la punition, le jeu en valait la chandelle, aucun regret. Le mieux à faire était de laisser son compagnon for
hysique telle qu'elle l'entendait. Elle avait bien essayé de comprendre ce phénomène, mais sans succès. Tandis que Joras laissait échapper toute sa frustration, elle emprisonna entre ses mains une onde électromagnétique mauve qui passait par là. La sensation restait toujours la même, des petites piqûres d'électricité qui rendaient vivant cet instant pourtant surréaliste, même après des décennies de voyage temporel. A force de pression, l'onde devint une magnifique boule mauve luminescente. Teska regardait fixement cette balle lumineuse entre ses doigts et écarta petit à petit les mains de quelques centimètres, jusqu'à ce que des filaments se détachent de la lumière et entourent la boule d'énergie, rappelant le symbole de l'ato
enir en arrière, annonça-t-elle calmement e
s que nous avons eu ! notre maison, mon boulot... Les chiens ! j'aimais no
er seule de leur avenir et surtout de leur passé. Le souvenir de leurs jours heureux lui serra le cœur, et sa colère se commua en peine. Joras s'effondra à genoux et pleura. Chaque larme le libérait un peu plus de sa douleur et de son désir de suivre le temps qui passe une bonne fois pour toute.
la façon d'être heureux. Cette méthode ne lui collait pas. Ce n'était pas la première fois qu'ils essayaient la méthode : mariage, maison, enfants, chiens. Si son calcul était bon, c'était la cinquième. Peut-être celle de trop.
t seuls les souvenirs apathiques demeuraient vivants. Trop de souvenirs... Ils se mélangeaient tous désormais. Combien de fois avaient-ils remonté le temps et modifié leurs vies ? Teska ne savait plus. Ce qu'elle savait en revanche, c'est que le temps était compté. Plus elle laissait la vieillesse prendre du terrain, plus la route en arrière était difficile et chaotique, ses cellules ne pouvaient pas subir ça indéfiniment. Teska le sentait, elle arrivait
ait cool. Il avait assisté à un « pestacle » qui l'avait subjugué à San Francisco. « Pestacle », c'est comme ça que Dorian et Séraphine s'exprimaient. Ses enfants lui manquaient. Joras se sentait être père, c'était un rôle nécessaire pour sa vie. C'était tellement difficile d'oublier ces petits bouts d'amour et de ne pas les comparer à leurs autres « frères et sœurs » d'une autre réalité. Il n'avait rien d'eux, pas de photos, de mèches de cheveux, de petites mains en pâte à sel... Juste des images dans sa tête, qui devenaient de plus en plus fade à mesure qu'il remontait le temps. Ces petits bouts d'eux, qui n'existeront jamais finalement. Il se souvint du premier enfant qu'ils avaient eu. Quelle aventure extraordinaire, le ventre de Teska qui s'arrondissait chaque jour un peu plus, le premier contact avec ce petit être qui déforme cet arrondi parfait. Incroyable, un Alien ! Et l'accouchement, une torture pour Teska, un moment irréel pour lui. Comment est-ce possible de faire ça ? Dix heures avant il était dans le ventre de sa mère ! Incroyable. Comment avait-il pu fabriquer ce petit être si admirable ? Comment faisait-il pour tenir là-dedans ? Et la première fois dans ses bras, jamais Joras ne pourra occulter la chaleur et l'amour inconditionnel qu'il a éprouvé à cet instant. Il l'avait éprouvé à chaque fois, à chaque rencontre avec un nouvel enfant. C'était indescriptible, ce mélange d'amour inconditionnel, de peur de l'avenir et de ne pas réussir à être parfait pour lui, tout en sachant que la seule chose nécessa
n ou de préparation aux voyages temporels, un peu de compassion de sa part serait un minimum, surtout vu le contexte dans lequel il était exécuté. Il n'était pas issu d'un
r inadvertance et s'écrit : « jeu de mains, jeu de vilains », ainsi, les choses avaient mal tournées... Au début, il s'était dit que c'était une boite à bijou, une très vieille boîte, et d'après son petit orteil, extrêmement lourde qui plus est. Teska pleurait de rire sur le canapé et reprit doucement son souffle, sans prêter attention à la scène, heureuse d'avoir un peu de répit. Fasciné, il se pencha lentement pour la ramasser. Il s'aperçut rapidement que l'objet n'était pas ordinaire, ses doigts pouvaient entrer dans les inte
lle espérant son ton plus amical qu'en réalité, la manipulation n'était décidéme
t-ce qu
en, c'est plus sentimental qu'autre
it dans la paume de la main, ronde et argentée, d'à peu près deux centimètres de profondeur, brillante aux reflets de la lumière. Des gravures, en forme de branches de lierre, s'entrecroisaient en tous sens et donnaient un aspect ancien à l'objet. En son c
rva de plus près les orifices. Huit trous qui entouraient la pièce du milieu, tous, avec un motif différent dans leur fond. L'une des cavités contenait une sphère blanche dans sa base, son opposée une sphère noire. Trois cavités, de chaque côté, avaient des motifs inversés où le blanc disparaissait petit à petit « mangé » par des croissants sombres, ou
Qu'est-ce que tu caches à
entante de sa famille, cette responsabilité lui incombait. D'ailleurs, elle ne l'utilisait pratiquement jamais, le Chandrakant était bien trop dangereux et sa formation n'
'ouvrir... Sors s'il te plaît. On pourrait aller manger un truc, j'ai faim... Ça te
e tournait dans tous les sens pour trouver une solution. De toute façon, elle remonterait le temps donc peu importe les dégâts qu'elle engendrerait, pourvu qu'il sorte. Un vertige la prit soudain, elle ferma les yeux et quand elle les rouvrit, la porte de l'appartement lui faisait face. Teska regarda autou
le lui laissa quelques instants pour comprendre la situation, si cela était seulement envisageable à un non pratiquant... Les
st-ce qui s
s gelées. C'était une agression caractérisée à l'encontre de ses abdos qui avaient immédiatement perdus toute consistance en se rétractant instinctivement. S'en était suivi un virulent échange de chatouilles
nute... Qu'est-ce que tu fais à la porte ? Et mo
en avançant plus déterminée que ja
mander avant ? Sa grand-mère aurait certainement apprécié cette option, mais on n'était plus en pleine campagne, en guerre, dans un trou perdu... Le deuxième : revenir en arrière de quelques minutes supplémentaires était sûrement la solution la plus évidente. Cependant, le troisième choix impliquait de partager son fardeau, c'était bien aussi, parce qu'à vingt ans,
ce truc ? i
se disant qu'il faudrait lui trouver un endroit plus sûr, désormais. Joras balança sa tartine pleine de matiè
is jamais dû y toucher, ou m
anapé, pourquoi la télé redonne les mêmes annonces, pourquoi es-t
s'il te pla
ssit près de lui. Le regard de la jeune femme se voulait rassu
remonté
ard
je ne suis pas folle, t
s qui es-tu ? Tu es une Alien ? Tu es venu
oute bienveillance l'angoisse de son amant. Après tout, elle pouvait essayer la véri
e télépathe... Je n'ai pas de pouvoir
nouveau l'objet surnaturel. Joras bondit un p
onte le temps. Tu peux la toucher, tu l'as déjà fait apparemment, puisqu'on e
ruc ? ça va manger mon â
vas bien aussi. Ce n'est même pas radioactif, tu as plus de risque pour ta santé en mange
No
-ce que tu veux
mmh
Sanskrit, ça veut dire « aimé de la lune ». Tu
n qu'il y avait un
inalement, passé le côté immature et agité du garçon... Il
ne peut que remonter le temps, pas l'avancer. Et on ne peut pas revenir tr
ne peux pas aller serr
voue que j'aurais surement fait a
s-tu pas des atrocit
uper pouvoirs, je ne peux pas empêcher qui que c
as quel âg
en remontant d'une heure, je peux assister à deux cours e
ment dans les yeux de Teska, elle le
monter le temps pour y parvenir, mais le futur est instable, on ne peut pas prévoir ce qui va arriver. Le Chandrakant ne peut pas non plus ressusciter ceux qui l'utilisaient, il se bloque
isant tu créés des ré
nt, ou quel est le but de tout cela. Pourquoi ai-je ce privilège plus qu'un autre qui pourrait peut-être
monde meilleur pour tous et de se prendre pour un super héros, comment dire non à une telle proposition ? Le jeune
cette fois... Magicien, ça lui plaisait bien, besoin de reconnaissance, d'être idéalisé... d'amour peut être... Aprè
le promets. Maintenant, réflé
idée, dit-il le
ommencer leur vie là où elle ne leur convient plus ! Tu
dit-il en essuyant la dernière larme qu
arrivé, p
ulait pas voir en premier, il préférait sentir et essaye
r comme un félin se jetant sur sa proie, le but étant de minimiser les douleurs liées aux chutes de l'atterrissage. Une bonne santé physique était nécessaire dans ces voyages, la dernière vie ayant été trop longue
apparue telle un petit pois au bout de l'horizon et devint un halo gigantesque et aveuglant
pensées étaient confuses et leurs bouts de doigts picotaient. « Je suis vivant » se rassura Joras, comme à chaque fois. L'air était humide, ça sentait l'automne avec les feuilles rougies qui volent et se décomposent. Une petite forme ronde le gênait
e en 2005,