Le piège d'Ace
Auteur:Eva Zahan.
GenreRomance
Le piège d'Ace
La couleur du visage d'Arthur s'est vidée. Les yeux écarquillés, il regardait Ace avec horreur.
« T-tu ne peux pas me faire ça! Je ne te laisserai pas faire! »
J'ai fait la grimace face à la sensation dans mon estomac. Le monde tout autour de moi a commencé à tourner.
S'éloignant de lui, Ace a mis une main autour de ma taille. « Je peux et je vais le faire. Tu as vu mon respect pour toi ces années, et maintenant tu vas voir mon inimitié. Tu aurais dû réfléchir dix fois avant de te joindre à Antonio et de décider de t'opposer à moi, essayant de blesser ma Rosebud. Tu as fait ce que tu voulais, maintenant tu en subis les conséquences. Que Dieu t'envoie en enfer. Adieu, Arthur. »
« Non! Tu ne peux pas faire ça... »
N'arrivant plus à me contenir, j'ai serré mon estomac, je me suis courbée en avant et j'ai vomi.
« Merde! Rosebud! Tu vas bien, bébé? » Enroulant ses bras autour de mes épaules, il a tiré mes cheveux en arrière alors que les flics et Arthur sautaient en arrière à cause de mon vomi.
« C'est quoi ce bordel! », a crié Arthur.
En levant les yeux avec une vision larmoyante, j'ai trouvé ses jambes couvertes de matières jaunâtres. Un regard de dégoût a déformé ses traits.
« Rosebud, bébé, tu vas bien? Qu'est-ce qui ne va pas? » La voix inquiète d'Ace sonnait lointainement dans mes oreilles. Tout ce qui m'entourait est devenu flou.
Les points noirs qui traversaient ma vision et l'odeur nauséabonde du vomi m'ont fait vomir à nouveau, avant que je ne m'effondre sur Ace tandis que l'obscurité m'engloutissait lentement.
***
Quand j'ai repris mes esprits, je me suis retrouvée dans un lit d'hôpital, avec lui qui tenait fermement ma main dans la sienne. L'odeur d'eau de Javel et les murs blancs de la chambre d'hôpital me submergeaient.
« Rosebud? » Se levant de sa chaise, il s'est levé pour s'est s'assoeir à côté de moi. « Dieu soit loué, tu es réveillée. Je devenais fou en me demandant pourquoi tu mettais tant de temps à ouvrir les yeux. »
« Ace... » Le goût nauséabond dans ma bouche a fait se contracter mon estomac. « De l'eau », ai-je coassé.
Il n'a pas perdu une seconde avant de remplir un verre d'eau qui reposait sur la table d'appoint.
« Tiens, fais attention », en me mettant en garde, il m'a aidée à me redresser et a tenu le verre contre mes lèvres. Je l'ai bu goulûment, désaltérant ma gorge desséchée.
Puis les souvenirs de ma visite à Arthur en prison et de mon vomissement sur lui avant de m'évanouir dans les bras d'Ace ont afflué dans mon esprit.
Même si j'avais envie de rire en me souvenant de son visage lorsque je lui ai vomi dessus, je ne comprenais toujours pas pourquoi je tombais malade tout à coup.