Le piège d'Ace
Auteur:Eva Zahan.
GenreRomance
Le piège d'Ace
Fulminant, je me suis dirigée vers la porte et tentais de l'ouvrir. Mais sa paire de bras puissants s'est enroulée autour de ma taille et me hissait au milieu de sa cabine.
Un cri m'a alors échappé. « Putain, Valencian! Lâche-moi tout de suite! »
« Je le ferais. Mais seulement après que tu aies entendu tout ce que j'ai à dire. »
Son ton calme me faisait enrager. Puisque je ne l'ai pas laissé m'expliquer les choses, il me garderait littéralement captive dans sa cabine, dans ses bras!
Je ne pouvais pas croire le culot de cet homme!
« Non! Je ne veux rien entendre! Tu feras ce que je veux, et ensuite tu me laisse partir! », ai-je dis, mettant le visage le plus effrayant que je pouvais sur mon visage et avec une voix sévère.
Mais il m'a simplement ignorée. Il était plus occupé à balader ses yeux gris sur chacun de mes traits. On aurait dit qu'il ne m'avait pas vue depuis des années. Ne supportant pas d'être ainsi ignorée, je lui ai marché sur les pieds. Il faut dire que je portais alors une paire de talons haut de cinq pouces.
Il a eu un sifflement strident, ses orbes remplis d'adoration un instant plus tôt, me regardaient maintenant sous le choc et la confusion. Mais je n'y ai vu aucune colère. Ses bras ne se sont pas non plus relâchés un peu de ma taille.
« Ne m'ignore pas quand je parle! »
Sa paume rugueuse m'a alors doucement caressé la joue. « Je ne pourrais jamais ignorer ma Rosebud. Mais je ne te laisserai aller nulle part tant que tu n'auras pas entendu toute l'histoire et que tu ne m'auras pas pardonné. »
« Cela n'arriverait jamais! » Les yeux plissés, je me suis tortillée dans sa prise pour me dégager. Mais comme toujours, je n'ai pas réussi à m'échapper. Mon regard s'est posé sur ces stupides muscles saillants sous ses manches.
« Je te garantis que si! Je vais tout faire pour le réaliser! Maintenant, qu'est-ce que ma Rosebud me veut? » Se penchant, il reniflait désespérément mes cheveux. Son parfum capiteux brouillait mes sens.
Me reculant de lui, j'ai lâché : « Je veux que tu résilie le contrat. Je veux partir. »
Il s'est tendu à la mention de « partir ». Ses bras se sont alors resserrés autour de ma taille, et sa mâchoire s'est serrée. Puis le vrai Achille Valencian est revenu en force, ses traits se durcissant comme de la pierre. Je pouvais voir l'orage tourbillonner en lui à travers les fenêtres de son âme. Ces yeux gris étaient plus orageux que jamais.
« Tu ne me quitteras jamais, Rosebud. Plus jamais! Je ne le permettrais pas. » La froideur de sa voix m'a fait frissonner.