Le piège d'Ace
Auteur:Eva Zahan.
GenreRomance
Le piège d'Ace
Serrant le t-shirt contre ma poitrine, je me suis retournée et mon souffle s'est bloqué dans ma gorge. Il était là, debout, rigide, près de la porte, une main tenant la poignée, tandis que son regard gris orageux, plus sombre que jamais, se posait sur mon corps à moitié nu. Même avec le t-shirt sur ma poitrine, je me sentais nue sous son regard brûlant.
Je maudissais le moment où j'avais décidé de ne pas porter de soutien-gorge à cause de l'épais chemisier en coton!
« Q-que fais-tu ici? Sors d'ici! », ai-je hurlé, alors qu'il restait là, immobile, à me fixer sans vergogne.
Mon emportement a semblé le sortir de sa transe. Fermant les yeux un moment, il a pris une profonde inspiration. Une fois que ses yeux gris se sont rouverts, au lieu de partir, il a fermé la porte derrière lui et s'est dirigé vers moi.
Les yeux comme des soucoupes, j'ai fait un pas en arrière. « Q-que fais-tu? Sors de cette pièce! Tout de suite! »
Ce n'était que lorsqu'il était à quelques centimètres de moi qu'il s'est arrêté. Les mâchoires serrées, son regard est retourné errer sur mes épaules nues jusqu'à ma taille nue, laissant dans leur sillage une sensation de picotement.
J'étais figée sur place, ma tête me criait de courir aux toilettes, mais mes jambes ne bougeaient pas. Je n'ai pas bronché quand il a levé la main et glissé une mèche derrière mon oreille. Car même si dans tout ce penthouse j'étais seule avec lui, il n'y avait aucune peur en moi.
« Tu me dis de sortir de ma propre chambre, Rosebud? », a-t-il dit d'un accent grec. Un regard enflammé s'est fixé sur mes lèvres entrouvertes. C'est alors seulement que j'ai remarqué que sa chemise était à moitié faite, montrant les muscles fins et déchirés de sa poitrine.
Je me suis mordu les lèvres.
« Ne fais pas ça si tu veux que je ne te touche pas. » Un gémissement s'est répercuté dans sa poitrine alors qu'il tirait ma lèvre inférieure avec son pouce et la touchait sensuellement. Une secousse m'a traversée, me faisant trébucher.
Le cœur serré, j'ai réussi à dire : « N-Ne me touche pas. Sors ou sinon... »
Il s'est rapproché. « Ou sinon? »
Les yeux papillonnant, j'ai continué à reculer. « Je... je vais... »
Que pourrais-je faire?
Pour m'éloigner de lui, j'ai couru vers les toilettes et j'ai fermé la porte derrière moi. Un rire retentissant a suivi derrière moi.