Silence
s, elle fredon
dans mon cœur, ell
arfois une torna
es maux, je le
, une hanche dé
ve, s'étire, puis s
nt le carrelage
d'égal que so
es pieds, elle
n histoire sans
rcourir un chemi
grandir avec u
gestes était pareil à des mouvements de danse effectués avec légèreté. Elle était si désirable que Martin pensait qu'un bon nombre
bières blondes qu'elle avait achetées et les étreintes brûlantes, une fougue animale dans ses désirs sexuels, sans doute pour se sentir exister à nouveau, elle qui s'était habituée d'une solitude morne, une interminable torpeur qui prend les noms d'impatience, d'ennui et de vid
nstrations de douceurs et une froideur magnétique et sérieuse, il demeurait pour elle une énigme, un mystère que l'on essaye en vain de percer. Insister pour l
de en parlant à outrance, il passait sa main dans ses cheveux et caressait sa peau. Se
rtin pense à la revoir une troisième fois. Puis, il marcha jusqu'à son université, où il a
voulue. Il était agacé de crier en silence sur les pages de cette modeste revue, que la plupart des étudiants, pensait-il, ne lisaient pas. Parfois, il se disait que rien ne l'empêchait de réserver une rubrique pour raconter sa vie, et ainsi, se soulager du poids qui pesait sur sa conscience. Il voulait faire de ce magazine un parfait exécutoire, mais il n'avait pas encore trouvé la réponse à la question qu
ubissons une asphyxie aussi injuste que désespérante... Peu à peu,
'intensité de sa solitude, et il imagina les contours de sa vie, tout ce qu'il ignorait sur sa condition d'étudiante précaire. La mélancolie hivernale qui
st partagé par un grand nombre. Votre triste sort ne m'est pas inconnu, moi qu
qu'il composait, et effaça
tinée de perd
ption dans la petite pièce
le responsable de la vie étudi
ministère qu'il faut faire trembler, pas mon bureau et la
e mauvaise humeur ! Tes états d'
entrer, précisa-t-il avant de se remettre à pianoter sur le clavier, encore distrait par l'i
e d'écrire ! On a un su
tation de sa curiosité, que son visage impassible ne trahissait pas, se fit par un long sile
it rien à voir avec l'incendie qui brûlait son monde intérieur. Timothy, qui le côtoyait depuis plus de deux années, ignorait tout de lui,
ler de la manifesta
, Martin
niversité est à l'hôpital. Elle
une cigarette qu'il coinça ensuite entre ses lè
opinions basées sur des données à la fois subjectives et incomplètes. En esprit sans corps, il étudiait sans broncher et analysait tout ce qui était dit, du moindre mot à l'idée générale, mais aussi, tout ce qui avait été omis, involontairement ou pas. Il avait toujours été prêt à titiller et à contredire, quitte à provoquer ou devenir l'objet de sentiments négatifs. Néanmoins, cela faisait quelque temps que ce petit j
ue j'aille lui parler ? s'enqui
remière page de la Gazette. On va aus
en se grattant le cuir chev
p important pour que tes
interrogea-t-il en se levant
deux jours,
gent, précisa Martin en regardant sa montre, déjà las par tou
tait qu'ils demeureraient inachevés, voire complètement bâclés. Toutefois, il fit de l'interview
téléphone, ça sera plus simple pour
t vers la porte. Tu sais ce que je
eux dinosaure ?
ndre
sur le monde et les passants s
pression progressive des droits à manifester. ». Par décret, de la plus arbitraire des manières, des lieux iconiques de rassemblement et de contestation avaient été jug
les motivations à l'origine des récentes évolutions juridiques, et cela le désespérait au plus haut point, car tout ce qui était fait allait à l'encontre du bon sens et d'une volonté bienveillante axée sur le progrès et le respect de l'être humain. Il faisait partie de la génération consciente des enjeux de son époque, mais qui se sentait impuissant face au pouvoir de ceux qui étaient en train de façonner le monde à leur insu. Si la parole n'était que très rarement donnée aux jeunes dans les médias, c'était parce que leurs propos avaient valeur de conviction, et
À cet instant, il aurait pu échanger ses connaissances pour un peu de naïveté, de quoi conjurer les coups de crocs portés par la vie sur son âme de poète. Martin voyait de la violence dans les joues creusées des clochards, de la vulgarité dans les édifices gris et froid qui s'élevaient partout autour de lui, de la bêtise à travers les écrans que son regard rencontrait, de la tristesse dans
it au bar qu'il côtoyait depuis plus de quatre années, et où l'attendait son ami Bastien, lui aussi étudiant et artiste à ses heures perdues. Ils avaient été dans la
t fort et amusait la galerie. Depuis que tous les bars avaient rouvert, Bastien passait ses soirées à se saouler et à débattre avec des inconnus jusqu'à ce que ses propos deviennent aussi incohérents qu
eize ans, le père de Bastien avait été licencié d'une petite entreprise, et en raison de son âge, il n'avait jamais retrouvé de travail, l'âge étant le pire ennemi de l'efficacité. Il avait une idée claire de ce que peut être la pauvreté. Martin et Bastien avaient en commun une précarité
e daltonisme. L'un jonglait avec les mots pour leur donner vie, l'autre avec les tons pour créer de la lumière. Ils partageaient la singulière particularité que leur art ne reflétait pas toujours l
uelle, rendue vivante par les innombrables cris de ceux qui profitaient encore de la vie. Jamais ils n'avaient desc
e, il alluma son ordinateur et commença à écrire tout ce qui lui venait à l'esprit. Inspiré, il se désâma tandis que le soleil entamait lentement sa course en direction des haute
tirer l'essentiel des cours, et peut-être même, en usant de sa malice, recopier les devoirs à rendre. Dans ce domaine, il excellait. S'il s'en sortait avec les honneurs durant les épreuves de fin de semestre, c'est parce qu'il était doté d'une excellente mémoire et qu'il avait compris l'essentiel de ce qu'il fallait retenir. Son esprit synthétique lui offrait un avantage sur les cam
à sa mère, et sa conscience, bien que réticente, le contraignait tout de
une main. De temps en temps, il s'arrêtait pour noter les idées qui venaient à lui, toutes en lien avec le texte qu'il avait écrit le matin même. Il tenait enfin quelque
s le lâcher durant les mois à venir. À cet instant, il
onnantes se firent soudainement silencieuses et l'éclat numineux de son imagination s'éteig