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Emprise

Emprise

Auteur: suchiride
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Chapitre 1 Chapitre 1 -Araceli

Nombre de mots : 2580    |    Mis à jour : 09/01/2023

, be

itié,

me reprocher de ne pas nettoyer correctement mes verres ! Occupée comme je sui

toi que

aître ! Je ne peux même pas fe

, j'ai l'impression que ma tête va exploser. Voilà pourquoi je déteste l'alcool : il possède la capacité de lever les inhibitions des personnes qui le consomment, au point de les pousser à des actes stupides

ne se sont pas passées comme prévues : mon dos me fait un mal de chien tant je suis tendue. Ajoutez à ça une migraine biscornue apparue en début d'après-midi et

e je ne peux supporter. Je n'aspire qu'au silence et à la tranqu

de ou quoi ?

e un sourire factice sur mes lèvres et lui

la dernière fois que j'ai été aussi gentille envers un client, José -le gérant- m'a clairement fait comprendre que je jouais ma place. Et comme j

? je lui demande avec tout l'amabilité dont je s

mpatissant, mi-moqueur. Elle fera moins la maligne lorsque ça sera son tour. Ce n'est qu

dit mon ivrogne d

bla

pas du coi

s – devrais-je dire les chicots – qui

iens d

t yankee*, je préfère largement les consonances du Sud. Elles me

s rares choses qu'il me

veau Mexique, je

mensonge : j

accord !

pour lui trouver quelque chose à dire. C'est aussi triste q

ns les escarpins que je suis obligée de me farcir. Ces chaussures sont censées galber ma silhouette et me faire gagner des centimètres – ce sont-là les mots de José. Or je vis un enfer à cause d'elles ! A

t un mal

e s'écouler plus d'une éternité depuis sa dernière phra

e questio

du pays, je réponds tout en ser

doigts boudinés sur

, me raconte-t-il en piochant dans le bol de cacahuètes posé devant lui. Cet endroit n'a

l me raconte comment il a quitté son Mexique natal

e jamais les mêmes et les histoires diffèrent quelque peu : il m'est même arrivé d'entendr

oint de rassemblement de la communauté Latina de Chicago. La Chiquita. La

me dans ce bar. Et j'en a

des des clients, au point de passer maître dans l'art de parler le Spanglish

trop-bu essaie d'obtenir mon numéro d

'ai pas le droit de donn

ge, dit-il d'

n e

tre verre qu'il accepte avec un grognement d'app

l tiré, me lance Clarissa

piqué les fringues de sa mère, les courbes affolantes de Clarissa sont quant à elles mises e

chétive ! Rachitique même.

ique en levant l

hée à mes cheveux qui n'arrêt

que je pa

onne paire de baskets. Malgré mon budget serré je m'a

ge mes chaussures à talons dans mon sac fourre-tout. Je retire la stupid

oucles serrées me ret

d'une culotte en dentelle, tout en

le a de beaux s

ans un bar pour s'offrir quelques extras, entourée d'une ribambelle de copines a

ressasser

doit impérativement rester derrière moi. Je n'ai pas le droit d'être nostalgique car ce q

, je leur lance en qu

, réponden

tu ne veux pas

boîte entre filles. Une invitation

autr

nt et ton boulot dans cette ville, me taquine-t-elle en enf

sa se met à coiffer ses longs che

urd'hui. Et mes pieds me font

e une petite vieille,

tons tout

d'esprit et pour éviter les questions embarrassantes, je leur ai aussi

s ! Et ne vous amuse

e m'en

grande avenue. De là, je prendrai le bus qui me ramène chaque soir chez moi. Je pourrais tout aus

e panneau « à vendre » collé sur le pare-brise. Seulement tout l'argent que je gagne, je le mets de côté au cas où l'impensable viendrait à se produire... Donc

teur mp3 et me dépêche de traverser la ruel

'arrivée de l'hiver mais le vent froid ven

porte depuis l'hiver dernier tombe déjà en lambeaux. Je vais être obligé

son s'achève que j'entends l

œur se met à b

-toi,

r cette ruelle. Beaucoup d'employé

pas, tandis que les poils

oiselle

ile

m'avait appelé comme ça... Ça

mets à

j'entends l'homme

peut pas se reprodu

es, j'entends clairement ses pas marteler le b

isse à le semer. Il

t dans mon élan. La seconde d'après, une

o

coups de tête et de pieds. Mon sac me glisse des mains et avec lui

m'ordonne-t-il

t, puis le goût du sang

un autre homme sortir de l'ombre

Non

la grande avenue. Avant de quitte

z pas de v

s, je sens le c

vêtu d'un costume s

ti

avenue. Personne ne semble prêter

tement tétanis

l'intersection, je tente à nouveau de fuir mais il

ce pourquoi j'ai lutté ces deux der

as les laiss

ordonne celui qui me menace

cer : il en est

me soulèvent de terre co

Ayez pitié

era fini de moi. Je ne pourrai pas l

s pas éprouvée depuis des années. Les gorilles me poussent dans le vé

eux pas imaginer combien j

omate, je lève les yeux vers

ale

°

ns deux hypothèses permettent de mieux en comprendre l'histoire. Dans la première hypothèse yankee dériverait du nom « Janke » qui équivaut en français à « Jean » (le J se prononçant Y

Sécession. En effet, les confédérés du Sud l'utilisaient pour désigner (péjorativement) les abolitionnistes du Nord. Il faut savoir qu'à l'étranger, ce mot désigne familièrement les américai

pour qualifier les étrangers (de manière plus général ceux qui ne parle ni espagnol

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