Un si je savais.
is vraiment vide comme si j'avais eu un grand trou dans la poitrine. Je marchais le long de la ru
esoin de surmonter leur tristesse seule, un rien suffisait à les en délivrer. Mais grandir signifie comprendre que la vie a aussi sa face d'ombre, et le malheur m'
is, je me plongeai dans une série de réflexion interminable. Je ressentis une fois encore la tristesse comme au jour du décès de m
ours qu'à mon âge, je devrais beaucoup faire attention puisque les hommes rôdaient déjà autour de moi. De son vivant, il avait diverses techniques pour les renvoyer loin de moi. Il n'employait jamais la force mais, mes prétendents l'écoutaient, le c
ans le village avec sa voiture. Plusieurs fois, mon bienfaiteur m'avait envoyé à sa rencontre à la place publique où presque tout le monde venait acheter son pain. Nous avions l'habitude de prendre chaque jour deux baguettes de pain. Parfois il me
ue. Il était encore là, en train de crier à gauche à droite. Prenant l'argent chez celui-ci et remettant le pain à celui-là. Les baguettes de pain étaient bien rangées dans deux gros parniers qu'il mettait à l'arrière de la voiture. Arrivée sur place, je
voir depuis ma place. Il y avait aussi une sorte de brouillard dans la voiture. La fumée qui sortait derrière revenait encore à l'intérieur par je ne sais quel moyen. La chaleur battait son plein. Je suffoquais
quittais les lieux. Ce soir, je n'eus pas trop de difficulté à m'en sortir. J'avais d'argent sur moi c
as d'envier sa beauté. Avec ses grands yeux innocents, son petit nez et sa poitrine admirable, elle attirait plus d'un homme. Pourtant, elle ne rêvait que de trouve
n'a rien demandé de particulier. Ni à Élise ni à moi non plus. Chacun vaquait à son occupation. Elles avaient partagés les tâches domestiques entre elles et tous étaient bien heureuse.
mait bien. Dans ce milieu où règnent la jalousie, l'intrigue, les coups bas, ses filles ne se méfiaient pas de moi. Quelle menace pouvait représenter une fille sortant de nul part que j'étais. Une fille qui subsistait grâce à leur profession. Bien que peu d'années me séparent des plus jeunes, j'avais encore l'air d'une enfant et
incre par rapport aux risques du métier. Plusieurs fois, elle m'avait dit avec sincérité qu'elle regrette sa présence dans le système. Mais c'était difficile pour elle de refaire le chemin arr
s pas d'autre possible, et surtout parce que je rêvais un jour de monter sur les planches à mon tour. Parfois mes yeux se fermaient seul et je me retrouve en train de penser à mes parents, mon bienfaiteur et mon avenir. Quand j'ouvre les yeux, je me retrouve toujours là, dans le présent. Mes compagnons de chambre me laissait souvent seul pour revenir des heu
me faire belle. Je ne me plaignais pas à haute voix. Ma joie refaisait surface petit à petit. Et, depuis que j'ai parlé de mon rêve de devenir actrice à Élise, elle n'a plus cessé de me dire des mots d'encouragement. Elle m'avait