À la veille de mon mariage, ma robe blanche flottait, promesse d'un bonheur imminent avec Thomas.
J' ai senti un silence étrange dans la maison, ma mère n' était pas là où elle aurait dû.
Je l'ai cherchée et j'ai entendu des murmures étouffés venant de la chambre d'amis.
Poussant doucement la porte, mon sourire s'est figé.
Ce n'était pas ma mère. C'était Thomas, mon fiancé, et Sophie, ma meilleure amie, enlacés dans le lit, de façon explicite.
Le monde s'est arrêté, mais j'ai entendu ma mère derrière moi, un hoquet de douleur, avant de s'effondrer, son visage de cendre.
« Maman ! » ai-je crié, tandis qu' elle gisait inconsciente.
À l'hôpital, le médecin glacial a prononcé le verdict : « Crise cardiaque massive, reins défaillants. Nous avons besoin d'une greffe de rein, en urgence. »
Sans hésiter, j'ai offert le mien, mais l' opération n' a pas suffi : « Son corps a rejeté le greffon, elle n'a pas survécu. »
Antoine, le chirurgien, m'a recueillie, promettant de prendre soin de moi, me liant à sa soi-disant sollicitude.
Pendant sept ans, je suis devenue Amélie Lefèvre, son épouse, branchée à une machine de dialyse.
J'étais la poupée de porcelaine fragile qu'il protégeait du monde, son amour me semblait si parfait.