Mariage avec un zillionnaire secret
Elle a tout pris, même mon cœur
Retour de l'héritière de la mafia
Le Prince est une fille : Esclave captive d'un roi vicieux
Reviens mon amour
Les regrets de mon ex-mari
Divorcée et mariée à un chef de guerre
L'héritière de génie brille après le divorce
L'alpha tout-puissant reconquiert sa compagne
Ex-mari, je ne t'aime plus
Alors que la pluie continuait de marteler les vitres du bus qui le ramenait chez lui, Yuri se souvint une fois encore de son père, ce lâche de père qui l'avait abandonné malgré sa promesse : « Je serai toujours la pour ma famille, promis ». Et maintenant, où était-il ?!
Partit, comme un lâche. Des pensées de vengeance sanglantes envahirent Yuri qui crispa la mâchoire, soulignant son regard bleu océan d’un froid glacial. Cela arrivait toujours lorsqu'il pensait à son père, il passait d'un visage sans histoire à un visage emplit de haine au regard brûlant de rage, un visage presque effrayant. Yuri était ainsi, grand d’un mètre soixante-dix, des yeux bleus océan, un visage aux traits aussi froid que fin. Il ne remarqua pas que le bus venait de s'arrêter pour laisser entrer d'autres lycéens, tous trempés jusqu'aux os. Soudain, quelqu'un lui tapota l'épaule et, surprit, Yuri sursauta, retrouvant son visage neutre.
« Je peux m'asseoir ? demanda la jeune lycéenne d'une voix qui n'inspirait que la gentillesse.
— Euh...oui, oui bien sur. » balbutia-t-il.
Cette fille, ce n’étais pas juste une lycéenne, c’était Julia. Yuri entretenait un amour secret pour elle depuis plusieurs années sans jamais osé lui avouer par manque de confiance en lui. Âgée de dix-sept ans tout comme lui, les cheveux châtains clair et les yeux verts émeraude, la jeune femme avait tout pour lui plaire. Elle était presque son opposé, une jeune femme aux traits très accueillant. Yuri perdait tout ces moyens devant elle et sa gentillesse. Il ne pipa mots durant la vingtaine de minutes que dura le voyage et, lorsque le bus arriva à destination, Julia se leva, suivit de Yuri. Il saisit son sac, le balança sur son épaule et sortit du bus sous la pluie battante. Yuri dépassa Julia qui ouvrait son parapluie et se dirigea d'un pas rapide vers la rue qui le conduirait chez lui, tel le solitaire qu'il avait toujours été. Il marchait vite, une caractéristique qu'il partageait avec son père, tout comme ses cheveux bruns et ses yeux bleus océan, sa mère lui avait dit lorsqu'il était encore petit et même si ces caractéristique le faisait se haïr autant que son « père », il savait que d'un autre coté, cette apparence le rendait attirant, sans qu'il ne s'en préoccupe. Il ne s'était jamais vraiment occupé des filles, préférant rester ébahi devant Julia. Alors qu'il bataillait contre la pluie, le visage ruisselant d'eau, Julia l’interpella :
« Yuri, attends-moi ! »
Il se retourna et attendit la jeune femme qui courait pour le rejoindre, un air de dédain accroché au visage. Lorsqu'elle arriva à sa hauteur, elle l'invita à se mettre sous son parapluie.
« Tu vas tomber malade à rester sous cette pluie ! »
Pour toute réponse, il grommela un « merci » qui fit sourire Julia. Tout le long du trajet, Yuri resta toujours silencieux et une fois arrivé devant la porte de sa maison, Julia s'arrêta, lui prit délicatement la main et l'embrassa sur la joue avant de déclarer joyeusement :
« A demain Yu ! »
Yuri n'en revint pas et resta sous la pluie, immobile, pendant une bonne minute en se demandant s'il n'avait pas sniffé de la cocaïne par accident avant d'entrer au sec.
Et il tomba nez à nez avec celui qu'il détestait le plus, noyant la joie du baisé de Julia dans un flot de haine dévorante qu'il sentit en lui, comme si une vague l'inondait, non, le noyait.
« Te voilà, sale feignant ! cracha son beau-père.
-Ne lui parle pas comme ça ! » répliqua Nikita, la mère de Yuri.
Il jeta un regard assassin à celui qu'il surnommait le « gros-porc » avant d'embrasser sa mère. C'était une femme dans la quarantaine, aux cheveux d'un blond presque doré, yeux vert qui avait toujours été d'une douceur et d'une gentillesse sans borne avec lui, peut-être même trop gentille avec lui parfois, mais il l'aimait. Et elle portait cette gentillesse sur son visage. C'était même la seule personne que Yuri aimait, la seule personne qui comptait pour lui et en qui il avait confiance. Sa mère représentait son joyaux, son plus beau cadeau, la meilleure des personnes. Il l'adulait, lui vouait un respect illimité.
« J'ai reçu une lettre du lycée.
— Que veulent-ils encore ?
— Tu es collé, travail non rendus. déplora -t-elle en restant calme.
— Qu'ils aillent se faire foutre ! » jura-t-il.
Il retira sa veste de cuir noire et prit la direction de sa chambre. Avant qu'il ne monte les escaliers, le « gros-porc » s'interposa, torse bombé en le regardant de haut. Son sang se mit à bouillir.
« Tu iras, à cette retenue sinon...
— Sinon quoi ?! le coupa-t-il. « Tu vas me vomir les litres d'alcool que tu as ingurgité aujourd'hui ?! »
Les deux se firent face, prêt à en découdre mais Nikita leur ordonna d'arrêter immédiatement. Par respect pour sa mère qui le protégeait depuis toujours, Yuri bouscula son beau-père avant de gravir les marches deux par deux et murmura :-Gros con !-. Il le haïssait tellement ! Dans sa chambre, une grande pièce aux murs recouverts de posters en tout genres, allant de l'affiche d'un vieux film à un poster de ces groupes favoris, il jeta son sac aux pieds de son bureau en bois et s'installa dans sa chaise en soupirant. Pour se calmer, il repensa à ce qu'il c’était passé avec Julia et, une fois chose faites, il ouvrit son sac d’où il sortit son agenda. Il le feuilleta jusqu'à la page des devoirs à faire pour le lendemain.
« Génial, rien à faire ! » mentit-il en découvrant la page pleine.
Il balança le petit cahier sur son bureau et resta immobile en fixant le plafond, repensant aux événements de la journée. Seulement deux professeurs l'avaient renvoyé parce qu'il dormait et Julia l'avait embrassé. Une bonne journée. Confortablement installé, les pieds sur le bureau, il s'endormit lentement et sans s'en rendre compte.
Un coup au visage le renversa de sa chaise, le réveillant brutalement. Son beau-père, le visage écarlate le fixait, prêt à frapper de nouveau. La conscience de Yuri sembla s'éteindre. - Tue-le!!!- lui hurla-t-elle. Il se releva, attrapa son découpe papier aiguisé comme une lame de rasoir et le mit en protection contre la main du « gros-porc ». Deux secondes plus tard, il sentit un liquide chaud et visqueux qui dégoulinait sur sa main et rouvrit les yeux. Son ennemi hurlait de douleur, le couteau improvisé en travers de la main. Derechef et sans pitié, Yuri chargea pour asséner un coup de poing en plein dans le visage du « gros-porc » suivit d'un coup de pieds dans l'entre-jambe qui courba son adversaire, lui permettant d’enchaîner avec un coup de genoux dans le nez. En pleine furie après avoir sentit et entendus le craquement du cartilage qui sonna comme une douce mélodie à ses oreilles, Yuri renversa son beau-père avant de le saisir à la gorge et de l'étrangler de toutes ses forces. Il voyait rouge, désirait en finir. Ce dernier tenta de le repousser mais parvint tout juste à déchiré le t-shirt de Yuri qui lâcha prise après avoir reçu un coup de poing dans le torse qui lui coupa le souffle. Immédiatement, le « gros-porc » le poussa contre la poignée de la fenêtre. Plié en deux, Yuri esquiva par chance un autre coup. Dans sa rage, il attrapa la première chose qui lui vint et brisa sa lampe de bureau sur la tête de son ennemi. Il le repoussa d'un coup de poing avant d'attraper les débris de verres de l'ampoule éparpillés au sol pour les balancer dans le visage du « gros-porc ». Hors de contrôle, Yuri se mit à le frapper jusqu'à ce que son beau-père s'écroule, le visage en sang puis extirpa le découpe papier de la main du « gros-porc » dans un bruit de succion et il le leva, prêt à l'enfoncer dans la gorge de ce salaud. Enfin. Enfin il allait le tuer et voir son sang giclé ! Mais une main l'en empêcha.
A ce simple contact, Yuri regagna ses esprits, comme par magie. Nikita le tira en arrière et il atterrit sur les fesses, essoufflé, le cœur battant, chamboulé par son déferlement de rage et de haine. Son t-shirt en lambeaux glissa sur le sol. Il regarda sa mère qui le fixait, le regard inquiet. Elle lui fit signe de sortir. Machinalement, il enfourna le découpe-papier ensanglanté dans sa poche, descendit les marches quatre à quatre, prit sa veste et sortit brutalement de la maison, éclairant le trottoir. Il marcha droit vers le petit parc du village, les mains dans les poches de sa veste. Il s'assit sur un banc de pierre en fulminant.Il ne s'était jamais sentit dans un état pareil, à la fois apeuré, fou de rage et à la limite de sauté de joie parce qu'il avait failli en finir. La pénombre était zébré d'éclairs silencieux. En ajoutant le vent qui soufflait de plus en plus, Yuri comprit qu'un orage approchait. Mais il ne bougea pas, toujours énervé quand soudain, un sentiment de danger l'envahit.
Il regarda l'autre bout du parc et une vision d'horreur lui glaça le sang lorsqu'un éclair illumina un banc au loin. Il sentit ses poils se hérisser sur sa nuque, un à un avant que tout son corps ne frissonne.
« J'ai rêvé, c'est impossible ! » pensa-t-il.
Lentement, très lentement, il regarda à nouveau le fond du parc, reflex en alerte, son sang gelé dans ses veines.
Cet éclair lui confirma qu'il n'avait pas rêvé, une créature difforme était allongée comme un roi sur le banc, mais pas le même que précédemment, un banc beaucoup plus proche. Comment la créature avait-elle fait pour se déplacer aussi vite ??? Et qu'est-ce que c'était que cette abomination ?!!
Le monstre avait le sourire jusqu'aux oreilles et regardait Yuri comme s'il était un morceau de viande. Paniqué, Yuri se leva d'un bond et courut aussi vite et loin que possible mais son corps entier lui brûlait, il était déjà essoufflé et dut faire une pause contre un grand chêne à cause de la douleur qui lui traversait le corps. La douleur dans son crâne le fit gémir. Il vérifia les alentours et vit la créature, perchée sur un toit voisin. Un autre éclair gronda et la créature disparue. Légèrement soulagé, Yuri s'adossa contre l'arbre et ferma les yeux pour reprendre son souffle. Totalement paniqué, il rouvrit les yeux et se figea. Le souffle totalement coupé, la peur le paralysant, il regarda les yeux rouges sang de la créature qui sourit encore plus en le fixant, la bouche ouverte, découvrant des dents en pointes crasseuses. Le monstre se mit à rire à gorge déployé pendant que Yuri, incapable de supporter la douleur une seconde de plus, s’évanouissait.