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Un jeu dangereux

Un jeu dangereux

Kimauteur

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Chapitres

Maryline.. Je ne peux que m’en prendre qu’à moi-même : personne ne m’a forcée à mentir à mon père pendant des années en lui faisant croire que je suis en couple avec Fabrice dasylva, l’unique prétendant qu’il estimait digne de moi ! Pourtant, la vérité est tout autre. Entre Moi et Fabrice, il n’y a que de la rancœur et de la méfiance. Mais alors que mon père est mourant, je sais que je n’ai désormais plus le choix : si je veux lui apporter une dernière joie en lui permettant d’assister à mes fiançailles qu’il attend depuis toujours, je devrais convaincre Fabrice de jouer le jeu. Et tant pis si cela signifie se jeter de mon plein gré dans les bras de cet homme aussi arrogant que séduisant…

Chapitre 1 Chapitre 1

Fabrice ...

— Il y a une femme, à l’accueil, qui souhaiterait vous voir…

Je leve les yeux de mon écran d’ordinateur et regarde Tara, mon assistante.

— Elle s’est présentée comme… votre fiancée !

— Dites à Amber de la laisser monter.

— Pardon ? s’exclama Tara d’un air estomaqué.

elle avait peine à croire que je puisse connaître la visiteuse, elle insista :

— Fabrice ? Vous…

— Je ne vous ai pas déjà dit que je n’aimais pas répéter mes instructions ?

— Vous cherchez un prétexte pour me renvoyer, n’est-ce pas ?C’est parce que nous avons fait l’amour, c’est ça ?

J’aurais pu corriger le propos, mais je m’en abstint. Je ne faisais jamais l’amour Je couchais Avec beaucoup de femmes, d’ailleurs.

Ma fortune attirait des créatures superficielles qui, hélas, désiraient toujours davantage que ce que j’étais prêt à leur offrir.

Par conséquent, je n’aurais jamais dû m’impliquer avec ma nouvelle assistante. D’autant que celle-ci commençait juste à se montrer efficace.

— Je n’ai pas l’intention d’en discuter avec vous, Tara. Faites-la monter.

— Mais vous ne m’aviez pas dit que vous étiez fiancé… Ni même que vous aviez quelqu’un…

Franchement agacé, à présent, je la coupa d’un ton brutal.

— Prenez votre temps pour déjeuner. En fait, vous pouvez même prendre tout votre après-midi.

Mon assistante laisse échapper un sanglot étouffé, puis sortit enfin de mon bureau en claquant bruyamment la porte

Je ferme un instant les yeux. Pas à cause de l’éclat de Tara, ni même du bruit de la porte.

Pour se préparer à affronter la visiteuse.

Car il y avait bien quelqu’un. Dans ma tête, sinon dans ma vie. Il y avait toujours eu quelqu’un.

Et ce quelqu’un était là.

Je me leve et avance vers la fenêtre donnant sur la rue. Après toutes ces années, Maryline et moi allions nous retrouver . Je ne pensais que cela se ferait à Abidjan .

— Entre.

Mais je reste le dos tourné à la porte.

— Ton assistante m’a chargée de te dire qu’elle donnait sa démission. Elle a dit aussi que j’étais « la dernière goutte »…

Sa voix, bien qu’un peu crispée, contenait toujours la même inflexion caressante. Et, alors que Je me targuais de ne pas avoir peur de grand- chose, je ne me décidais toujours pas à me retourner.

Je me mis à souhaiter que les années ne se soient pas montrées indulgentes envers elle ; qu’elle ait terriblement vieilli, ou soit enceinte de triplés, par exemple… N’importe quoi, à condition que ma flamme en soit atténuée.

Mais lorsque je me retourne enfin, je fut forcé de reconnaître que le temps s’était montré cruel… envers moi. Parce qu’elle était encore plus belle, plus fascinante qu’autrefois.

Maryline était vêtue d’une robe sobre d’un bel ivoire qui mettait en valeur des courbes ravissantes

Lentement, Je baisse les yeux et contemple ses jambes , ses mollets aux muscles fins mis en valeur par des chaussures à hauts talons.

J’oblige mes yeux à remonter, mais ne peut aller au-delà de sa bouche. Ses lèvres pleines restaient serrées, alors qu’autrefois elles riaient et souriaient.Je regarde ses yeux de velours sombre. Ils brillaient comme le jour où nous nous sommes séparés. De haine.

— Bonjour, Maryline

Devait-il lui serrer la main ? L’embrasser sur les deux joues ? Je lui désigne une chaise.

Elle s’assoit , pose son sac de créateur à côté de ses pieds, et croisa élégamment les chevilles.

— Tu as l’air en forme

— Oui, je vais bien, acquiesça-t-elle Et je suis très occupée.

— Tu travailles ? Dans un cabinet, comme tu le désirais ?

— Non. Je suis organisatrice d’événements.

— Vraiment ? Toi qui étais toujours en retard…

Je baisse les yeux sur la bague ornant son doigt, un anneau d’or serti d’un rubis. Un bijou un peu vieillot, qui paraissait déplacé sur sa main si fine.

— Tu ne me demandes pas pourquoi je suis venue ?

Lentement, Je fais remonter mon regard, et le plonge dans celui de la seule femme avec qui j’avais fait l’amour

— Je suppose que tu vas me le dire, non ?

Je savais bien pourquoi elle était venue me voir, mais je tenais à l’entendre me le dire, juste pour le plaisir de savourer son embarras.

— Il se pourrait que mon père sorte de prison vendredi prochain, par mesure humanitaire.

— Je suis au courant.

— Comment ça ?

— Il m’arrive de regarder les infos , Comment va-t-il ?

— Ne fais pas semblant de t’intéresser à lui…

— Je t’interdis d’insinuer que je me moque de son sort ! Mais pourquoi suis-je surpris par ton attitude ? Tu en avais décidé ainsi avant même que le jury ait rendu son verdict.

— Il s’éteint doucement, Par moments, son esprit s’embrouille un peu.

— J’en suis désolé.

— C’est ce qui arrive quand un innocent est incarcéré.

Je m’abstint de tout commentaire, mais Son père n’était pas aussi innocent que Maryline le laissait entendre.

— Mais que sait tu de la prison ?

— J’ai été incarcéré durant six mois en attendant le procès, dont deux en isolement. Fais-tu allusion au fait que mon père a été déclaré non coupable ?

— Je n’ai pas envie de parler de cet homme.

Elle répugnait apparemment à le nommer. Alors comment réagirait-elle si elle apprenait la vérité ?

— Pourquoi es-tu ici, exactement,Maryline ? N’avons-nous pas rompu définitivement, il y a longtemps ?

— Ne crois surtout pas que je sois venue pour des raisons sentimentales !

— Heureusement… Parce que sinon tu aurais perdu ton temps.

— Je sais. En revanche, mon père croit que tu as tenu ta promesse. Il pense que nous sommes fiancés et que nous vivons ensemble .

— Qu’est-ce qui lui fait penser ça ?

— J’ai préféré lui mentir, pour le rassurer. Et parce que je croyais qu’il finirait sa vie en prison. Mais maintenant qu’il va sans doute sortir, il faut continuer à jouer le jeu. Je lui ai dit que si tu avais parlé ainsi au tribunal, c’était pour essayer de le protéger.

— C’était le cas. J’ai dit ce que j’ai dit dans l’espoir de le protéger, en effet. Ou plutôt pour te protéger. Mais quand j’ai tenté de te l’expliquer, tu as refusé de te mettre à ma place......Ça ne fonctionnerait pas.

— Il faut que ça fonctionne ! Tu me le dois.

— C’est vrai. Mais en plus du fait que ni toi ni moi ne pourrions supporter de nous trouver longtemps dans la même pièce, j’ai ma vie. Je fréquente…

— Je m’en fiche, Tu peux bien mettre ta vie de côté pendant quelque temps ! Tu es riche, Fabrice , tu mènes une existence privilégiée et tu as toutes sortes de relations dans le monde entier, je sais…. Et tu as beau collectionner les conquêtes comme d’autres les timbres-poste, tu ne peux pas effacer le passé comme ça. Nous avons été promis l’un à l’autre depuis notre enfance et chez nous, cela signifie vraiment quelque chose ! ....Alors, tu acceptes de m’aider à adoucir les derniers jours de mon père et à faire en sorte qu’il meure en paix ?

— Tu veux que je m’installe chez toi et que nous fassions semblant de vivre ensemble ?

— Non, je sais que tu as un appartement … C’est moi qui m’installerai chez toi.

— Et pourquoi pas chez toi ?

— Je vis avec Andrea . Tu te souviens d’elle ?

Si je me souvenait d’elle ? Certes…

— Vu qu’elle dirige sa société depuis l’appartement, nous la dérangerions. Et puis, ça paraîtrait bizarre que nous vivions en couple, et avec elle.

— Et notre charmant couple partagerait-il le même lit ?

— Mon père trouverait bizarre que nous dormions séparément…

— Y aurait-il du sexe ?

Au lieu de rougir comme je l’espérais , elle répliqua avec calme

— Je ne pense pas. Depuis cet après-midi où nous… Vu ce qui s’est passé ce jour-là… j’ai développé une phobie vis-à-vis de ce genre de choses…

Je la regarde en haussant les sourcils. Sous-entendait-elle qu’il n’y avait eu aucun homme après moi ? Un léger vertige me monte à la tête à cette pensée

— Mais si c’est la condition pour que tu acceptes, d’accord : il pourra y avoir du sexe.

— Je croyais que c’était Andrea , celle qui s’offrait facilement.

— Nous pouvons toutes le faire, Alors, oui, s’il le faut, je…

— Non, merci. Le sexe par charité ne m’intéresse pas, et les martyres ne m’ont jamais excité. Je préfère les partenaires consentantes. Et tu sais à quel point j’aime les femmes qui prennent des initiatives, n’est-ce pas ?

— Eh bien, il n’y aura pas de sexe, alors. Parce que je ne prendrai aucune initiative. Bon, tu acceptes, ou pas ?

— J’ai besoin d’un peu de temps pour y réfléchir.

— Mon père sortira peut-être vendredi…

— Laisse-moi ta carte, . Je t’appellerai dès que j’aurai pris ma décision.

Après avoir fouillé quelques instants dans son sac, elle redresse la tête et, pour la première fois, eut l’air troublé.

— Je n’en ai pas sur moi.

— Eh bien, donne-moi ton numéro de téléphone.

— Je t’appellerai, Tu me le dois, Fabrice Nous étions promis l’un à l’autre, et tu m’as pris ma virginité.

— Pris ? Quelle drôle de façon d’exprimer les choses… Parce que tu vois, dans mon souvenir…

A présent, une rougeur délectable se répandait sur son cou et gagnait ses joues.

Je contourne le bureau et je viens me camper devant elle.

— Vas-tu me sauter au cou, comme autrefois ? A moins que tu ne préfères un banc de cuisine à un bureau ?

— Pourquoi est-ce que je ne t’ai pas épousée ?

— J’ai dit à mon père que mon plus beau rêve serait qu’il me conduise à l’autel. Que…

— Arrête tout de suite. Non seulement je te répète que j’ai besoin de réfléchir, mais avant que nous allions plus loin, il faut que tu comprennes que je ne t’épouserai jamais

— Tu feras ce qu’il faudra !

— Non

— Après ce que tu as fait, ce que tu as dit au tribunal…

— Arrête de jouer les tragédiennes Maryline . Je reconnais avoir une dette morale envers toi, mais n’exagérons rien. J’accepterai le rôle du faux fiancé pas celui de faux mari. Et si tu n’es pas contente, autant t’en aller tout de suite.

Et qu’elle sorte une fois pour toutes de ma vie, de ma tête, de mon cœur !.......

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