FRÈRES RIVAUX

« Au lendemain du 1er août 2019, un calme total régnait dans tous les quartiers de la ville de Porto-Novo (capitale administrative du Bénin) »

Je m'appelle DANSOU Ayméric. J'ai 16 ans et je suis binational. Mon père est un Béninois et ma mère une Togolaise. Ils se sont arrangés pour que j'obtienne les deux nationalités. Je suis le fils aîné de ma mère et j'ai une petite sœur. Concernant mon père, je suis son 4e enfant. Ainsi, je vis dans une famille polygame et je suis élève au Collège d'Enseignement Général « Djègan Kpêvi » .Mon père est un riche homme d'affaires qui voyage beaucoup. Actuellement, il est en route pour rentrer au Bénin. Son avion va atterrir à l'aéroport dans trois heures. Il était en voyage à New York pour les affaires. J'avais voulu l'accompagner, mais il a promis m'emmener avec lui une prochaine fois.

Cependant, c'est Sébastien mon demi-frère et moi qui allons l'accueillir à l'aéroport. Après notre départ de la maison, nous arrivons à l'aéroport nommé ( CARDINAL BERNARDIN GANTIN ) quand Sébastien s'arrêta brusquement. Ensuite, il me fixe bizarrement. Au bout d'un moment, il s'exprime.

SÉBASTIEN : « Ayméric ! Tu sers à quoi concrètement ? Dit moi l'intérêt que j'ai à t'emmener à l'aéroport avec moi? »

Je ne comprenais pas le sens de ce qu'il disait et donc je suis resté muet. En plus, je n'avais pas aimé sa façon de me parler alors j'ai décidé de ne pas lui répondre. Mon silence lui a encore déçu et il continue en me parlant violemment.

SÉBASTIEN : « Mais qu'est-ce que ça veut dire ? Je t'adresse la parole et tu ne me réponds pas. Est-ce que c'est logique de ta part ? Je ne sais même pas pourquoi je t'ai autorisé à venir avec moi. Tu es stupide. »

Cette fois ci, ce qu'il venait de dire m'à énervé. J'ai alors froncé mes sourcils et j'ai répliqué :

MOI : « Grand frère, veillez beaucoup m'excuser si je vous ai offensé. Cependant, je ne vous comprends pas du tout et je n'accepterai pas que vous m'insultez. Je ne vous ai pas provoqué. D'ailleurs, j'aimerais bien que vous baissez d'un ton pour me parler prochainement s'il vous plaît. Je suis navré de le dire ainsi mais veillez me respecter également s'il vous plaît. »

A la fin de mes propos, Sébastien m'envoies un coup de poing au visage. Il était furieux et il s'est mit à me frapper.J'ai passé tout mon temps à éviter ses coups de poing car je ne pouvais en aucun cas me battre contre lui. Il était l'aîné de la famille et je devais le respecter . Il me donnait des coups de poings sans cesse jusqu'à ce que certains piétons qui passaient près de nous sont venus nous séparer. La surprise dans tout ça, c' est que notre père était déjà descendu de l'avion et il avait assisté à notre bagarre. Il est resté tranquille et il nous observait. Quelques secondes après, Sébastien se calme et nous sommes sortit du véhicule à l'instant où nous avions aperçu notre père. Nous nous sommes dépéchés pour aller à son encontre.

SÉBASTIEN : « Salut Papa et bonne arrivée.»

MOI : « Soit le bienvenue père »

C'était ainsi que Sébastien et moi l'avons salués aussitôt que nous l'avons approché.

« Bonsoir les enfants. » répondait notre père

Il soupira profondément puis ensemble, nous rentrons dans notre voiture et nous nous dirigeons vers la maison. Âgé d'une cinquantaine d'années, Notre père est un coureur de jupons qui malgré son âge a toujours l'énergie d'un jeune homme. Il est en forme et il agit toujours comme un gentleman. Ma mère est sa deuxième épouse et malgré toute la richesse qu'il possède , il nous ( ma mère, ma sœur et moi) néglige au détriment de sa première femme et de ses 03 premiers enfants. Bien qu'il soit le Chef de la famille, toutes les prises de décisions revenaient à sa première femme.Quelques heures de route plus tard, nous arrivons à la maison. Je descends du véhicule puis je range les affaires de Papa à l'intérieur . Tout le monde s'est mit à lui souhaiter une bonne arrivée.

°°°°°° PEU DE TEMPS APRÈS °°°°°°

Les pluies sont devenues régulières depuis quelques jours. Les nuages de poussières ont fait place aux flaques d'eau. La végétation est en train de troquer sa robe jaune sale contre un chatoyant vert vif. Il était 18h par là quand les insectes pullulent et bourdonnent. Nous étions en saison des pluies. J'étais donc allongé sur mon lit quand l'on frappa à la porte de ma chambre.

MOI : « Qui est-ce ? »

« C'est maman » Répondit ma mère d'une voix légère

MOI : « Rentre s'il te plaît »

Elle ouvre la porte de ma chambre puis elle rentre . Je me redressai pour la laisser une place afin qu'elle prenne siège à mes côtés.

MA MÈRE : « Aymeric est ce qu'il y a eu un problème lorsque ton frère et toi êtes partis cherché votre père? »

MOI : « Non maman, il n'y a eu aucun problème. Pourquoi tu me poses cette question ? »

MA MÈRE : « Depuis que ton père est de retour, je le sens nerveux et je n'arrive pas à comprendre ce qui ce passe. Si je veux lui parler, il me refoule alors qu'en ce moment, il rigole avec ma coepouse. Je sais que je ne lui ai rien fait et donc je me questionne. »

MOI : « Tu connais très bien papa et tu sais qu'il est compliqué. Il a toujours été de mauvaise humeur. Je ne vois pas pourquoi tu es étonné aujourd'hui. »

MA MÈRE : « En fait aujourd'hui il est vraiment bizarre. Dès qu'il se retrouve seul avec sa première femme il sourit. On constate qu'il se sens relaxe. Mais dès que je m'approche de lui ou que ta sœur essaye de lui adresser la parole, il réagit autrement. D'habitude, s'il s'énerve c'est uniquement lorsque je lui demande de l'argent mais aujourd'hui, c'est comme s'il n'a pas envie de me sentir ou de voir ta sœur. »

MOI : « Je comprends parfaitement ce que tu veux dire maman. »

Je savais déjà ce que ma mère voulait dire.C'est ainsi que je l'ai narré ce qui s'était passé entre Sébastien et moi à l'aéroport. A la fin de mon récit, ma mère s'est fâchée et elle me gronda en disant :

MA MÈRE : « Comment peux-tu faire une pareille chose ? Ne Sais-tu pas qu'il est ton frère aîné ? »

MOI : « Mais maman qu'ai-je fais de mal ? Je ne me suis même pas battu avec lui. Au contraire, j'essayais juste d'esquiver ces coups et tu m'accuses de quoi donc ? »

MA MÈRE : « Méfie toi Aymeric. Que ça soit la dernière fois que j'apprends de telle absurdité. Qu'est-ce que ça veut dire.? »

Après ses mots, elle se relève puis sort de ma chambre. Ces quelques mots qu'elle venait de prononcer m'énervaient.

« Comment pourrait-elle agir de la sorte ? Je n'ai rien fait de mal à Sébastien puis elle s'acharne sur moi. Donc qu'est-ce qui se passerai si je m'étais défendu en me bagarant, battu avec lui? »

C'était les questions que je me posais sans arrêt. Ensuite, je décide de me recoucher sur le lit en allumant de la musique puisqu'il était temps que je pensais à autre chose.

Par ailleurs, Sébastien n'était pas totalement calme. Cela fait pratiquement quelques heures qu'on s'était disputés mais il désirait toujours me frapper. D'après lui, s'il ne me bastonnait pas, je n'allais jamais comprendre qu'il était l'aîné de la famille. Il était assis sur une chaise au salon et il manipulait son smartphone lorsque sa mère est allé le voir. Premièrement, il ignorait qu'elle était près de lui. Ce n'est qu'après que sa mère le touche qu'il a ressenti une présence humaine près de lui. Il redressa sa tête pour la regarder puis elle lui sourit.

SA MÈRE : « Fiston, pourquoi n'es-tu pas allé travailler aujourd'hui ? Ton père sera furieux s'il apprenait cela.»

SÉBASTIEN : « Aujourd'hui je ne suis pas allé travailler car nous avons fêté l'indépendance hier et je suis fatigué . J'ai juste besoin de me reposer puis la nuit je sortirai prendre un pot .

SA MÈRE : « Tu aimes trop les sorties toi. »

SÉBASTIEN : « Mais que veux tu que je fasse d'autre maman. Je suis le fils aîné du PDG d'une grande société. Je dois pouvoir bien profiter de la fortune de mon père. »

SA MÈRE : « Tu en as le droit fils. D'ailleurs je m'apprête à sortir. Ton père se repose. Dès son réveil dit lui que je suis sorti voir une amie pour l'organisation de mon anniversaire. Je ne mettrai pas du temps pour revenir. »

SÉBASTIEN : « D'accord maman. »

Elle s'en alla tout en passant sa main droite sur son épaule. La complicité qu'il existait entre Sébastien et sa mère était terrible. De tous ses trois enfants , Sébastien était son préféré. Les minutes qui ont suivis, après le départ de la mère de Sébastien, ma mère qui fut la deuxième épouse de mon père interpella Sébastien tout en s'approchant de lui. Sébastien l'a juste ignoré. Il tchatait avec ses amis lorsque ma mère arriva à son niveau puis d'un ton, elle disait :

MA MÈRE : « Pourquoi tu ne me réponds pas quand je t'appelle ? »

SÉBASTIEN : « S'il vous plaît madame. Laissez moi tranquille. Je ne voudrais pas que ma journée se termine mal. J'ai déjà eu un différend avec votre fils. Je n'aimerais pas en avoir avec vous. Laisser moi respirer.»

Ma mère soupira légèrement puis elle réplique

MA MÈRE : « Est-ce que c'est à moi que tu adresses la parole de cette manière ? Je suis la..»

Au moment où ma mère allait terminer sa phrase, Sébastien se redresse puis il l'a gifle. Ensuite il ajoute.

SÉBASTIEN : « Vous êtes qui? Vous n'êtes personne d'autre qu'une arriviste. Une voleuse de mari. Ne saviez vous pas que mon père avait déjà une famille avant de vous aventurer avec lui? Moi je n'aime pas les foutaises hein. Si vous n'avez rien à faire aller vendre de la bouille au marché..»

A suivre...