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L'alliance du destin

L'alliance du destin

Xavier

5.0
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Chapitres

Deux catégories de vie, une pleine de richesse et l'autre de pauvreté se rencontrent. Une nouvelle aventure s'annonce. Entre deux réalités différentes, naîtra un amour douteux qui connaîtra des embuscades. Mais l'amour, quand il est sincère surmonte tour.

Chapitre 1 Le chemin du destin

Cela fait un mois et demi, un bon mois et demi que Deva n’a pas encore senti son sous vêtement mouillé. L’inquiétude vient l’incarcérer monotonement car cela n’est pas de son habitude de passer presque ce temps sans prendre le temps de faire l’abolition féminine. Même s’il y avait de tergiversation ou son cycle n’était pas un cycle régulier, cette excentricité ne dure pas ce temps lapidaire. Et ce matin l’asthénie l’accablait plus que jamais. Elle s’était couchée sans chercher à se lever pour se rendre à son cours de philosophie. Son ventre tournait et une répugnance la secoua d’un seul coup.

Elle sort de la chambre en courant vers la cour de la maison. Et là-bas, elle vomit farouchement bien qu’elle n’eut pas encore mis quelque chose sous la dent. C’est sûr qu’avec la multiplicité de ces éléments de mauvais augure, Deva porte sans doute un môme dans son petit ventre qui ne laisse rien entrevoir. Mais les accessoires d’une grossesse ne passent sans que la matrone d’une maison ne les aperçoive. La mère vient de la voir par la fenêtre et elle avait assisté à cette scène qui édifie les cœurs sur la véracité d’un quelconque effet sur une fille. Une fille qui durant neuf mois connaîtra la douleur d’être une génitrice. Les envies intenses de manger tel ou tel chose se donneront rendez-vous. Les têtes déplaisantes se décuplent et même la vue de sa propre mère la dépalissera. Ce sont là les symptômes du nouvel statut que les filles s’attribuent quand elles se sentent deux à la fois dans la vie. Les dérives de la vie commencent par se faire montre dans la vie de Deva. Une fille de teint claire qui vient de fermer sa dix-huitième année alors qu’elle est en classe de terminale. Deva est une merveilleuse fille aux sourcils étoilant et à des lèvres toujours fraîches. C’est un corps martelé de tous les accessoires qui font roucouler les gorges nouées des hommes de cette soif de faire d’elle leur proie. Les atouts étaient emblématiquement accrochés à cet être féminin. Prenant par ces cheveux hors pair et en passant par ce visage miroitant les étoiles jusqu’à la poitrine ferme tendue et molles, c’était un paradis. N’en parlons pas de sa hanche qui vibrait à chacun de ses pas et de ces deux montagnes encore sous l’influence de la fraîcheur de la jeunesse. Lecteur ne voyageons pas trop au risque de perdre nos vies en fixant ce qui n’est point…

Elle finit de se racler le ventre et se leva telle une mouche qui a échappé de belle un piège qui l’ai tendue. Elle entre dans le salon et sa mère la foudroyait d’un de ses visages des femmes africaines. Ce visage était effrayant comme celui d’un fauve affamé. Elle la héla avec une voix du lion.

- Heeee Deva tu as quoi et surtout ne mens pas.

- Je ne me sens pas bien et c’est pourquoi je n’ai pas été au cours ce matin.

- Et c’est ça qui te fais aussi vomir Deva ?

- Mais mère je vous ai dit que je suis malade et quels sont les symptômes de la maladie ?

- Petite idiote ce n’est pas toi qui apprendras à la mère des singes à grimper les arbres. Aussi féroce que je sois, il te faut une trentaine d’année pour me duper sur ce domaine par une ruse des jeunes filles que je n’ai pas apprise.

- Que voulez-vous dire mère ?

- Es-tu enceinte ?

- Non mère je suis juste en retard dans mes menstrues et cela est une habitude pour moi car je n’ai pas un cycle régulier.

- Prends tes chaussures et allons à l’hôpital pour clarifier ce que tu me caches.

- Cela est une perte de temps mère.

- Et c’est pour perdre mon temps que je t’ordonne de me suivre à l’hôpital.

En file indienne, l’enfant et la mère se rendirent à l’hôpital. Le cœur de Deva sonnait à un rythme accéléré si une quelconque grossesse surgit dans sa vie. Ô jeunesse des jeunesses ! On court à l’ivresse de cette jeune jeunesse sans auparavant jauger ses pesanteurs qui en découleront un jour. L’on se sustente de ses vins et la véracité de son être nous échappe. Et le plus souvent, leurs poids nous accablent et nous brisons notre destin en cinq minutes de plaisir…

Il ne leur fallut pas une quinzaine de minutes pour atteindre l’hôpital le proche de la ville. Les blouses blanches et bleus entraient et sortait ici et là à la rescousse des vies moribondes. La fille à l’accueil reçut chaleureusement les deux dames et les introduit chez le docteur au crane dépourvu de cheveux et aux yeux d’un criminel.

- Bonjour madame. Bonjour mademoiselle.

- Bonjour docteur je suis venue avec ma fille pour que vous la fassiez une analyse. Elle me dit qu’elle est juste malade mais j’en doute.

Le docteur scruta la jeune fille au corps ensorcelant de désir. Il ingurgite la salive d’exploration la plus profonde de cette déesse. Son sang chaud circulait avec une rapidité intense dans ses veines d’homme. Mais ce n’est qu’une question de quelques secondes pour apaiser la colère des dites nerfs.

- Veillez m’excusez madame. Il va falloir qu’elle et moi allions dans la salle d’analyse.

- D’accord madame je peux vous atteindre ici ?

- Bien sûr c’est juste une question de quelques minutes. Veillez me suivre mademoiselle.

Et la salle d’analyse était là regorgée des accessoires médicinaux. Le docteur ordonna à Deva de s’étaler sur le lit et de tirer sa chemise. Elle le fit sans être priée deux fois. Le docteur commença son travail et plus il dénichait les richesses de la fille, plus il transpirait. Cette dernière augmentait de puissance et le fameux docteur ne puit garder son sang-froid. Une de ses mains s’égara vers la poitrine de la perle du temps et descendit sur les cuisses de la gazelle. Lecteur j’espère que tu comprends là où je veux en venir ? Deva ne comprenant pas le tournant de cette analyse, frappa la main du docteur. Et rapidement, la main retrouva sa boussole d’analyse. Mais pourtant, le docteur n’avait pas encore retrouvé la moralité de sa personnalité.

- Ecoute jeune fille je sais que tu es enceinte d’un mois. Et tu as peur que ta mère l’apprenne. Alors nous pouvons négocier si tu me laisses te toucher aujourd’hui.

- Pas question vieux paon. Je ne suis pas une prostituée. Et qui vous a dit que j’ai peur de dire la vérité à ma mère ? Mais vous avait trouvé d’alibi car cela allait de votre intérêt.

- Jeune fille stupide. Tu n’as même pas honte. A cet âge déjà tu brules les étapes des grands et te voilà dans l’enfer.

- Haaa oui et vous vieux bandit ? Que cherchez-vous dans l’intention de toucher une fille qui a presque le même âge que la vôtre ? C’est pour m’éduquer ou pour me gâter ? Ne laissez pas que je vous dénonce car cela ne sera pas un verre d’eau à boire pour vous.

Le docteur sortir dare-dare de la salle de l’analyse tel un chasseur qui vient les mains bredouilles de sa chasse. Deva est une de ces filles qui ne laissent pas berner par les hommes qui se croient être les supérieurs là où ils se trouvent. Elle restait toujours impavide à toutes leurs critiques. Mais ce qui reste un peu étonnant, c’est que malgré sa ténacité envers les hommes, elle s’est laissé emporter par le courant du désir et très facilement, elle en récolte ses conséquences. Elle n’en revient même pas de son acte qui la met sur le chemin d’une mère. Elle rejoint sa mère et le docteur après quelques minutes. Quand elle atteint le niveau de sa mère, une paire de gifle l’atteignit sur sa joue.

- Imbécile enfant c’est à moi que tu as fait ça Deva ?

- Mère je suis désolée pardonne moi. Je ne savais pas le risque de cet acte que je commettais.

- Oui je sais que tu es désolée et tu le diras devant ton père quand il reviendra de son travail.

C’est avec la joue chaude que Deva quitta le lieu de soins et rentra à la maison. Sa vie a pris dès à présent un nouveau rivage qui lui sera incontrôlable. Et si son père apprend cette nouvelle meurtrière d’espoir, elle se voit déjà dans la rue errant toute une ville. Sortir fraîchement du courant de la puberté qui fait jubiler garçons et filles, elle enchaine sans plus tarder une notion qui l’est anonyme. Le manque de dialogue entre enfant et parents enfante parfois la perte de contrôle de l’enfant vis-à-vis de lui-même et de sa vie. Elle était dépourvue au sens tangible du terme de ce que c’est que les rapports sexuels. Quand on se lance dans un terrain glissant que l’on ne maîtrise pas, on trébuche et les blessures laissent des cicatrices incurables psychiquement. Deva la pauvre fille consomme sa dose de remord dans son lit tout en pleurant. Sa mère depuis le salon l’interpella avec véhémence. Elle se rendit et quelle fut sa surprise de voir son père qui était présent.

- Deva tu es quoi ?

- ………

- Je te pose une question et je veux de réponse immédiatement.

- Papa je suis désolée. Je suis navrée dit-elle en s’agenouillant devant son père.

- Qui est l’auteur de ta grossesse ?

- Il s’appelle Marcos. Il est de la même salle que moi.

- Deva tu m’as vraiment déçu. Je t’ai envoyée à l’école pour assurer ton avenir et non pour aller le démolir. Je t’ai envoyée à l’école pour que tu m’amènes la fierté mais maintenant regarde toi. A cet âge tu es enceinte.

- Papa je suis vraiment désolée.

- Lève-tôt rapidement et va me ramener cet imbécile qui t’a enceintée. Et de grâce ne reviens pas à la maison sans cette personne.

Elle se leva et sortit de la maison avec des larmes qui coulaient avec une grande vivacité. Elle est consciente de l’enfer qu’elle vient de se créer elle-même. Son père ne tolère guère ces gens de chose. La vie pour cette famille est vraiment marrante car Deva était la fille unique de l’union entre Sabi et Gniré. Ces derniers amoureux ont grimpé l’arbre de la vie et malgré les cyclones qui empoissonnaient leur relation, ils la préservaient quand même. Et de cette bravoure, sortit Deva de cette ombre amoureuse pour éclairer leur visage. Les autres tentatives d’avoir un enfant en plus firent vaines car Gniré restait avec un ventre vide malgré le respect strict des obligations du couple de Sabi. Celui les assumait de nuit comme de jour pour faire jaillir une flamme qui donnera un sens à leur vie. Mais les choses ne sont toujours pas telles que nous souhaitons qu’elles soient. De l’angoisse et à la certitude de ce mal, les deux conjoints pris leur courage à deux mains pour assurer quand bien que mal la seule fille que Dieu leur a offerte. Les courses chez les différents féticheurs, prêtres, et autre étaient une eau versée sur le dos du canard. Rien n’apporta de fruit. La convoitise des hommes sur ce mariage engendre sans doute ses vermines. Des injures ici et là entre les deux familles avaient diverti la morale des sages. Le couple en subit actuellement les peaux cassées des préjugés juste à cause d’une part qui ne convient pas à la guise d’un oncle ou d’une tente ; d’un frère ou d’une sœur. Et le seul flambeau qui devrait leur éclairer le chemin de la vie vient de s’éteindre. Oui pour cette famille, Deva n’est plus qu’une pierre dans une rivière dépourvue de son utilité dans le présent comme dans l’avenir. Le père et la mère avait misé sur elle leur vie mais le combat n’a même pas encore commencé et ils se rendent compte qu’ils perdent la partie. La vie est faite de merveilleuses et amères surprises. Tout homme qui vit sur cette terre doit s’en faire un dogme auquel il doit vénération et croyance. Ce n’est qu’ce prix qu’il trouvera la solution aux épines germinantes de part et d’autre de son chemin.

Deva la lueur de la pauvre famille marchait sur cette route rouge en son essence et en son existence à la recherche de l’auteur de sa grossesse. Le soleil déchirait la terre avec ses rayons de volcan. La sueur baignait sur tout ce corps souple et jeune. Les yeux rouges de Deva la rendant semblable à un fleuve qui pleure pour la trentième journée. Voilà le sort de la jeunesse innocente des tours de la vie. Une jeunesse complètement aveugle des réalités de la vie qui surgissent d’une force incommensurable et balaie tout sur son passage. S’en est fait et la seule solution ici présente est d’assumer ce qui nous revient de devoir. Ce devoir que les deux juvéniles ne sauront trouver une entente adéquate. Deva vient de franchir le portail de la maison de Marcos. Ce dandy à la vision dévastatrice s’étirait sous la véranda après s’être remplir le ventre telle une femme enceinte. Il se leva quand il vit Deva qui venait.

- Deva bonsoir je ne m’attendais pas à te voir chez moi car cela est une rareté pour toi. Viens vite pour qu’on en finisse car mes parents sont absents dit-il en tirant Deva par la main

Celle-ci s’échappa de son emprise et lui administra une bonne paire de gifle. La colère écumait son âme et son sang. Voilà la Deva que le quartier connaissait. La tigresse qui ne se laisse par prendre par n’importe quel garçon dont l’éducation est amèrement fragmentée. Elle le lance se visage de haine à outrance.

- Imbécile de garçon que tu sois Marcos. Tu me tires et veux me mettre à nouveau dans ton lit pour ruiner d’avantage ma vie qui prend un autre tour à cause de mon inconduite. Je maudis ce jour où je m’étais donnée à toi. Mon père te cherche à la minute suivante.

- Pour faire quoi ?

- Pour répondre de tes actes.

- De quel acte Deva ?

- De m’avoir enceinté imbécile de race noire.

- Impossible Dave je ne suis pas l’auteur de cette grossesse. Va ailleurs et cherche celui qui t’a enceintée. Je ne suis et je ne serai jamais le père de cet enfant.

- Que tes paroles retournent contre toi si je te fais de tort en disant que tu es l’auteur de ma grossesse. Et que l’enfer que tu viens de me créer soit ton existence.

La future mère s’en alla dans les sanglots avec un cœur de remord. Le remord est la seule leçon qu’un imbécile puisse garder après certain de ses actes apparemment étonnants. Deva voit sa vie s’effondrer comme une chambre en banco. Elle marchait sans une aucune destination exacte. Ses pensées jubilaient et taraudaient son être. Impossible de se rendre à la maison sans l’auteur de la grossesse. Son père avait été clair dans ses propos. Deva le savait avec une grande certitude que son géniteur ne badine pas avec ces situations indigne d’une fille comme elle. Pour chercher une solution qui puisse au moins obliger Marcos de venir, Deva alla voir son amie Aimée, une fille qui avait été la médiatrice entre Marcos et elle. Aimée est une fille accro en matière de relation amoureuse. Elle en avait tapé une dizaine de relations dans laquelle elle a été formée et maintenant, elle jouait avec les sentiments comme bon le semble. Elle est devenue communément une passe partout. Les professeurs en ont gouté à leur guise, les enfants des riches en ont sucé à bon aloi, ces camarades de classe en ont tapé avec leur vigueur. Au finish, elle n’est qu’une poubelle au sein de laquelle tout homme qui se veut se débarrasser et de satisfaire sa libido, fait appel. Triste soit son âme qui est morte depuis ces jeux d’incongruité dans lesquels elle prend son vilain plaisir de se faire dévorer par n’importe qu’elle bouche qui s’empare d’elle. Bref elle est un être humain mais vide de son humanisme féministe. Et ce qui parait le plus étonnant, elle n’a jamais été victime d’une quelconque maladie ou de grossesse. L’éducation de ses parents a été vaine et les conseils de ses amis, une sagesse à l’eau de rose. Bien au contraire, elle entrainait dans son monde quiconque qui pensait la détourner de son chemin immoral. Et Deva la pauvre perle est l’une de ses victimes. Elle l’avait bernée en lui faisant l’étalage de la douceur du sexe. Et Deva aussi faible soi-elle en un domaine qui n’est pas le tien, tenta d’avoir une relation amoureuse avec Marcos qui depuis l’an passé, ne cessait de courir derrière elle avec les mots mielleux. Elle a cédé et sans plus tarder, les fruits de cette tentative commencent par tomber. Lectrice sache qu’on est unique en notre genre. Quoi que l’on fasse, nous avons un destin qui nous est destiné. La vie d’une personne ne sera jamais la même d’une autre malgré les quelques similitudes. C’est pourquoi il est conseillé de maintenir quel qu’en soit les circonstances de la vie, notre façon d’être car c’est la seule chose qui fait de nous ce que nous sommes et nous différentie des autres.

Deva vient d’atteindre la maison de son amie Aimée qui comme d’habitude était en compagnie d’un dandy qui la caressait sous un arbre ne loin de chez elle. Quand cette dernière vit son amie Deva, elle souffla à son compagnon de les laisser seules. Ils pourront sans doute continuer leur ébat dépourvu de mœurs après.

- Mais ma Deva pourquoi tu transpire ainsi ? Et pourquoi n’es-tu pas venue au cours ce matin ? Ne me dis pas que tu es allée fait un coup avec Marcos en plein soleil qui craque les toiles des maisons.

- Je transpire parce que ma vie est ruinée à présent.

- Mais que dis-tu concrètement ?

- Je suis enceinte Aimée et c’est ton soit disant cousin de Marcos qui est l’auteur de la grossesse.

- Mais tu n’avais pas pris tes précautions ?

- De quelles précautions m’avais-tu dite de prendre Aimée ? Je t’avais suppliée de ne pas me laisser seule ce jour-là avec Marcos. Je n’étais pas encore prêtre.

- je ne me rappelle pas t’avoir obligée à te coucher et écarter tes jambes pour Marcos.

- Oui aujourd’hui tu oublies ton rôle de grande médiatrice que tu as joué pendant que je refusais les avances de Marcos.

- Ecoute ma chère je ne sais même pas pourquoi tu es venue ici à pleurnicher dans mes oreilles comme une fille de cinq ans. Tu veux le sexe, tu en as trouvé alors assumes tes actes car rien ne se fait sans conséquence. Et en plus, laisse-moi en dehors de tout cela Deva.

Deva n’en revenait pas. Elle qui croyait trouver une solution auprès de son amie, fut balayée de paroles cinglantes de cette dernière. C’est réellement dans le pire du malheur que l’on reconnait ses vrais amis. Le seul espoir de convaincre Marcos vient d’être conjuré et Deva est maintenant sans une fibre qui pourra l’éclairer dans sa situation. Que fait ? Où aller s’interroge-t-elle. Pathétique soit sa vie car du côté maternel et paternel, la situation est vraiment tendue avec l’entêtement du mariage de ses parents. Personne ne veut même plus entendre parler ni de ses parents ni d’elle. Deva n’avait plus d’autre chose que d’errer dans la ville, détachée du monde réel, pleurant sa vie qu’elle devrait mener si cet incident n’avait pas surgi d’un seul coup et bouleversa le courant du souffle que Dieu l’offre. Elle coula des larmes peintes de remord immenses, immortels. Elle avait beaucoup lu des auteurs et elle avait la hardiesse dans sa détresse de paraphraser un célèbre auteur en ce si disant : il faut neuf mois pour faire une fille de toutes les belles qualités et cinq minutes pour l’arracher ces qualités.

Le soir vient de s’abattre aussi rapide que prévu. Deva dans une poussière de la tête aux pieds après avoir somnolé sous un arbre, décide de rentrer mais sans l’auteur de sa grossesse. Autour de sa taille, son page ceint depuis le matin était pathétique à une seule vue. La sueur avait décoloré ce corps de velours en une fourre, ce qui justifie qu’elle n’avait pas eu la chance d’une bonne douche depuis le matin. Elle ouvre tout doucement la porte de la chambre pour s’y engouffrer sans que personne ne la voit. Mas ce fut peine perdue car son père l’attendait impatiemment au salon les yeux tantôt sur l’écran de la télé tantôt vers la porte de la chambre. Il la dévisage amèrement et la demande :

- Où est l’auteur de ta grossesse ?

- Père je vous en supplie. Ayez pitié de moi.

- Ce n’est pas la réponse à ma question Deva.

- Oui je sais père.

- Alors répond moi maintenant.

- Père il a nié que cette grossesse est à lui.

- Il va falloir que tu ailles le rejoindre chez lui maintenant. Vas chercher ton sac et sort de ma maison.

- Non papa pardonnez-moi je vous en supplie. Je ne savais pas les conséquences de ce que je faisais. Je ne recommencerai plus je vous le promets. Je ferai désormais votre plus grande fierté père.

Malgré les paroles suppliantes de Deva, son père était catégorique sur sa décision et ne voulait en aucun cas céder. Il se lève et va dans la chambre de sa fille et fais sorti le sac avec des habilles de part et d’autre. La mère de Deva vient au salon en quittant la cuisine quand elle entend les pleurs de Deva décupler. Elle resta dubitative quand elle vit que la situation avait pris un tour incontrôlable. Son mari exagérait en voulant mettre leur unique fille à la porte même si elle est enceinte. La situation de sa fille l’avait découragée mais elle ne bannira jamais sa fille de la maison malgré ce que Deva a fait. Les mères ont toujours la grande estime de leurs enfants. Elles en font d’eux un monde, leur point faible quand elles n’oublient pas les pénibles périodes de maternité. Deva court et va se jeter aux pieds de sa mère avec les pleurs sans fin.

- Maman supplie papa pour moi. Dis-lui que je me rachèterai et je ferai sa fierté. Je sais que j’ai commis une erreur, oui je l’ai commise par ignorance. J’en ai pris bonne note et plus jamais de ma vie, je ne commettrai plus cette erreur. Maman ait pitié de moi je n’ai plus personne à par vous. Vous êtes ma seule et unique famille. Que deviendrai-je sans vous ?

Sa mère n’avait pu supporter ces pleurs et elle commença par pleurer à son tour. Elle suppliait son mari pour donner une chance à leur fille. La maison s’était maintenant transformer en une maison funèbre. La mère pleure ici et la fille pleur là-bas et malgré cela, le père reste indifférent à ses lamentations pathétiques au vrai sens du terme. C’en est fait, Deva doit quitter la maison malgré ses promesses de pénitence et de rédemption.

- Papa Deva je t’en supplie donne lui une seconde chance. Je connais ma fille et je sais qu’elle ne recommencera pas.

- Tu ne comprends rien. Elle n’est plus notre fille. Elle est maintenant une femme qui attend un enfant.

- Comment peux-tu bannir ta propre fille à cause d’une erreur innocente ?

- Où étais-tu quand elle le faisait ? N’es-tu pas sensée la contrôler et l’éduquer convenablement ?

- L’éducation d’un enfant ne se repose pas uniquement sur la femme et tu le sais bien. Mais j’accepte j’en suis un peu responsable en cela mais pour l’amour de Dieu, ne renvoie pas notre fille.

- Je t’interdis de prendre sa défense encore car tu risqueras de partir avec elle.

Deva était pendant tout ce temps, dans un coin du salon et écoutait la conservation de ses parents en suffoquant de remord. Mais la dernière phrase de son père la tire de son monde déplorable car elle n’acceptera jamais qu’à cause d’elle, sa mère connaisse le même sort qu’elle. Elle se rapproche d’eux et tout doucement, elle commença par ramasser ses habilles rependus un peu partout dans le salon. Quand elle finit, elle fixe ses parents de ses yeux d’angoisse, de calvaire et de remord et prononça sans doute ses dernière paroles famille.

- Père, mère se fut un honore pour moi d’être votre enfant. Ce fut pour moi une grande chance d’avoir des parents comme vous, vous qui avez traversé des épreuves de la vie pour assurer ma croissance. Je suis vraiment navrée au vrai sens du terme et croyez-moi cela vient de la profondeur de mon cœur. J’ai été une fille stupide et mon acte a dévalorisé votre amour aux yeux de vos familles. J’en suis maintenant consciente de la densité de mon acte qui a basculé votre vie. Vous êtes faits l’un pour l’autre et je ne serai pas cet élément qui viendra vous désunir. La vérité est amère mais il faut parfois fermer les yeux et la vomir. En me renvoyant de cette maison, vous abdiquez de votre responsabilité vis-à-vis de moi mais sachez que ce qui m’arrivera après avoir franchi cette porte restera toujours sur le poids de votre conscience. Je suis encore et toujours désolée de vous avoir vexé par mes volontés irréfléchies et ma lubie d’adolescence. Le monde s’est ouvert à moi et m’a enseigné une leçon que je n’oublierai jamais. Je pars sans jamais revenir si c’est cela qui fait votre fierté. A Dieu père ! A Dieu mère.

Deva part maintenant pour de bon de cette maison qui était son lieu de jeu. De cette maison qui garde encore les cicatrices de sa tendre enfance. De cette maison qui a connais son âge de puberté et de cette maison qui a goûté l’ère de son âge de l’adolescence. La fatigue écornait son corps qui répondait timidement à ses exigences. Elle a son sac sur la tête et marcha vers la maison de l’auteur de sa grossesse. Elle avait décidé d’aller à nouveau chez Marcos qui sera surement cette fois-ci avec ses parents à la maison. Elle montre sa présence par les tapes des mains. Quelques secondes plus tard, une dame à l’allure d’une vache débouche à la porte la bouche qui marchait un morceau de viande. La famille était sans doute à table pendant que la victime de leur enfant respirait la poussière. La dame dévisage Dave de la tête aux pieds et longe une bouche de mauvais augure.

- C’est quel désordre ça. Qui es-tu et d’où viens-tu ?

- Je suis la fille que votre fils a enceintée. Mes parents m’ont chassée que de rejoindre l’auteur de ma grossesse.

- Jeune fille j’espère que tu rêves.

- Non puis que je suis debout et je ne dors point. C’est Marcos qui m’a enceinté.

- Je crois que tu es mentalement malade jeune fille. Comment mon fils peu enceinter une fille comme toi.

- Les coureurs de jupon ne mesure pas la classe ni la beauté d’une fille avant de la mettre dans leur lit.

- Et tu as la hardiesse d’insulter mon enfant à moi.

- Qu’est-ce qui se passe ici demandait une voix.

Le dialogue prenait un tour agressif et si le père de Marcos n’avait pas intervenu. Celui-ci était le prototype de Marcos. Ils se ressemblaient très pour trait. C’est seulement l’âge qui les différenciait correctement. Marcos était aussi venu maintenant à la porte pour assister à la scène.

- C’est cette prostituée qui vient de dire que notre fils est l’auteur de sa grossesse. Marcos connais-tu cette fille ?

- Non mère je ne l’ai jamais vue.

- Marcos en es-tu sûr ? Demanda son père qui connaissait les idioties de son fils.

- Oui papa. Je ne l’ai jamais vue de toute ma vie.

- Marcos comment peux-tu me faire cela ? Aujourd’hui tu ne me connais pas moi Deva ?

- Maintenant dégage de cette maison si tu ne veux pas je te fasse quitter de force.

Deva était toujours débout avec les larmes aux yeux. Elle fixait tellement Marcos avec ses propos vraiment suicidaires. La mère de Marcos la poussa violement et elle trébuche. Le sec était maintenant au sol dans une poussière et Deva de l’autre côté dans le sable.

- Mais Clémence es-tu normale pour faire ce que tu viens de faire à cette pauvre fille ?

- Qu’elle m’attende voir. Je vais la faire quitter par la force.

Clémence, la mère de Marcos ne faisait pas preuve de son nom qui a une grande signification. Elle est bruitale et a été violantée de par sa nature. Quand il s’agit de son enfant, elle prenait la défense de ce dernier sans jamais chercher à savoir s’il a tort ou non. Le père de Marcos connaissant la nature désireuse de sa femme, va faire lever Deva et l’accompagnant jusqu’au portail. Il voulait en profiter pour parler en tête à tête avec Deva car il est vraiment conscient que son fils est capable de faire cela. Il n’eut pas beaucoup de temps car Clémence surgit de la chambre tel un fauve à une rage incontrôlable. Le père de Marcos réussit à prendre une somme dans sa poche sans chercher à la compter, ouvrit les mains de Deva et mit l’argent. Celle-ci s’en presse de cacher le montant avant que la vipère ne s’en aperçoive. Au cas échéant, elle récupéra immédiatement sans réfléchir. Quand elle atteint le niveau de son mari, elle le tire de force et poussa Deva hors de la clôture. La pauvre fille tomba de nouveau mais cette fois-ci dans la rue. Que c’est vraiment déplorable cette situation vraiment qui donne envie de pleurer sans cesse. Certaines personnes réagissent avec une grande inhumanité en tel enseigne que l’on se demande si réellement l’homme est vraiment une créature de Dieu. Deva était maintenant seule reléguée dans la rue et dans la souffrance de la vie. Il fait maintenant vraiment sombre. Deva se leva et prit la première route qu’elle trouva devant son visage. Elle marche, marche et marche pendant des heures ténébreuses. Dans la nuit silencieuse, elle marchait sans se soucier des menaces de la nature. Elle continuait mais maintenant, ses jambes ne répondent plus à ses désirs. La fatigue l’accablait farouchement et elle perdait son équilibre. Subitement, elle se sent s’écrouler petit à petit et finalement, elle se voit complètement gésir sous un arbre au bord de la vois.

Ce n’est qu’au petit matin que la fraîcheur la frappa et elle a pu retrouver le contrôle de son corps même si la fatigue la flagellait. Elle se lève et sans chercher l’endroit dans lequel elle est et continue son chemin d’exilé. Elle marcha cette fois avec une rage qui monte en elle comme la serve vorace. Le soleil, elle en était impavide à ses rayons qui se brandille sur elle. Les ragots de certaines personnes ne laissaient pas indifférente. Elle continue malgré tout son chemin droit devant elle, n’adresse point la parole à quelqu’un et ne se sustentant que l’eau de la rivière si elle en trouve une. Elle marchait sans une destination propice du nom. Elle est déterminée à s’arrêter là où son souffle le quittera pour de bon. Elle veut en finir avec ce monde maudit et matelasser des personnes au cœur des mammifères. Chacun de ses pas la fait éloigner de sa vie de là-bas, de ses parents qu’elle aime tant, de sa maison qui a connu sa chaleur et de son collège qui assurait son venir. Elle part sans jamais se retourner une seule fois pour regarder le trajet qui l’a menée jusqu’ici, dans une autre ville dont elle n’avait jamais entendu parler. L’agonie atteignait maintenant l’âme de Deva et elle sent la finalité de sa vie sur terre. La faim et la soif, la fatigue et l’inquiétude ont peu à peu ruiné son âme. Elle ne voyait que la terre qui tourne à une vitesse accélérée. Et à un moment donné, plus rien ne bouge ni elle ni la terre.

C’est dans la nuit profonde que son esprit reprenait vie et commence par intégrer le monde des humains. Mais un monde différent dans lequel elle n’attendait que les murmures qui méditait sans doute une leçon. Elle en avait l’habitude d’en faire quand elle allait au cours. Maintenait, elle arrive à ouvrir les yeux et elle voit la lampe à pétrole qui éclaire la chambre dans laquelle elle se retrouve. Elle sent une satisfaction au tour de sa tête comme une glace dans un chiffon qui la fait du bien. Plus la méthode pénétrait sa tête, plus elle se retrouvait. Elle arrive à ouvrir pour la première fois depuis son départ la voix et demande tout en murmurant à ses environs :

- Où suis-je.

- C’est vraiment merveilleux de t’entendre. Tu es chez moi.

- Qu’est-ce que je fais ici ? Je veux partir.

Deva tenta de se lever main la lourdeur de fatigue de son corps ne le permet pas. Elle se recouche tout doucement. La voix qui lui parlait ne dit plus rien. Deva fixe le toit fait de vieille toiles. Elle respire profondément et demanda avec une voix suppliante :

- S’il te plaît vient m’aider à me lever.

Un jeune homme de dix-neuf ans environ se lève et s’approche de Deva. Il la fait lever et s’assoir en face d’elle comme s’il se connaissait depuis longtemps. Deva avait peur car elle ne connaissait pas ce jeune et pire encore ce qu’elle faisait dans cette chambre en cette nuit profonde.

- Où suis-je s’il te plaît. Et que fais-je chez toi ?

- Je répondrai à tes questions si seulement si tu fais l’effort de te lever et te laver. Tu es lamentablement sale et fatiguée. Il fait nuit certes mais prendre une douche te fera du bien. Ne t’inquiète pas je ne te veux aucun mal soit sûre. Je t’ai chauffée de l’eau cela te fera aussi bien. Je vais apprêter la douche pour toi.

Le jeune va faire ce qu’il l’a promise. Deva se trouve avec moins de peur qu’auparavant. Les propos de ce jeune dont elle ignore le nom et sa provenance la rassurent. Elle le regardait faire ses navettes entre la chambre et la cour et de la cour à la douche qui se retrouve vers la gauche, collée à la chambre et à une clôture. Quand il finit, il vient la rejoindre et lui tend la main pour se lever.

- Tu porteras quel habille pour que je t’aide à l’amener.

- Celui-ci et celui-ci répondit Deva sans trop chercher dans le sec pour faire un choix

- Tu peux prendre appuis sur moi.

- D’accord.

Le jeune homme la conduit jusqu’à la douche après l’avoir remise un tabouret pour qu’elle s’assaille car elle ne pouvait pas rester debout avec ses pieds enflés. Deva prit une bonne douche tant bien que mal. Son cœur encore sous l’agonie de la condamnation s’accommodait à l’eau chaude qu’elle versait sur elle. Quelques souvenirs de son parcours revenaient à elle. Quand elle finit, elle fit appel au jeune homme qui vient aussitôt pour l’aider à rejoindre la chambre. Une fois dans cette dernière, elle s’assit dans la même place où elle était. La douche l’avait faite du bien. Même si la fatigue ne s’est pas encore dissipée de son corps, elle se sentait un peu à l’aise après avoir passé presque deux jours sans connaitre la douceur de l’eau sur la peau. Il reste la question de la faim qui vient de s’annoncer par les pleurs des estomacs vides. Le jeune se lève et va apporter une glacière et un plat. Il apporta les nécessaires pour pourvoir manger. Deva brisa le silence et lui redemandant :

- Que fais-je chez toi et qui es-tu ?

- Je répondrai à toute tes questions si seulement si tu manges correctement.

Deva trouva cela agaçant voir même arrogant mais elle ne peut rien car ce jeune homme ne cherchait que son bien en lui recommandant toutes ces choses. Une fois encore, elle l’obéit et mange abondement pour rattraper ces deux jours de famine. Quand elle finit elle remercie le jeune homme qui ne faisait que sourire depuis. Il débarrasse la natte de tous les ustensiles et revient mais reste débout. Deva lève sa tête et redemande :

- Que fais-je ici et qui es-tu ?

- Je répondrai à toutes tes questions si tu allais derrière ce grand pagne.

- Pour y faire quoi ?

- Je crois qu’après avoir failli mourir, tu mérites un bon sommeil du nom.

Deva remue la tête et lui tend la main. Il l’aide pour qu’elle s’installe sur le pauvre lit fait en bambou. Elle se couche tout doucement et remercie le jeune homme. Ce dernier la quitte après l’avoir souhaité une bonne nuit. Deva n’eut pas de peine à dormir car après dix minutes, elle avait quitté le monde conscient. Elle dormit profondément. Et le jeune homme ferme la porte puis se couche sur la natte. Il faisait nuit et le repos demande tous les hommes à son royaume. Deva avait dormi comme un enfant lasse de ses jeux de lubie. La tendresse de son corps naît à chaque seconde qui passe dans son sommeil. Elle fut levée par le brouhaha d’une journée peu avancée. Quand elle ouvre ses yeux, la chambre était dans un mutisme opaque. Le calme la conseille de se recoucher et de profiter de lui. Elle avait cette envie de se lever mais la fraicheur de la chambre le lui défendait de faire quoi que ce soit. Elle reste allonger pendant une vingtaine de minute ayant les yeux toujours ouverts. Elle se décide de jeter un coup d’œil au dehors et contempler le lieu où elle se trouvait. Elle voit une feuille dans sa chaussure laissée par le jeune homme sans doute. Elle prend la feuille et lit : « Bonjour j’espère que tu t’es bien réveillée. Je vais au cours et je ne serai de retour que vers dix-sept heures. Regarde dans la glacière blanche tu verras dedans la bouille, elle est à toi. Il y quelques comprimés dans le sachet. Tu auras sans doute la migraine, prends deux comprimés pour t’apaiser. Dans la glacière verte, il y la nourriture bref, tout est sur la table. Fais comme chez toi et n’aie pas peur car personne ne viendra te gêner. J’espère que je te retrouverai à mon retour. Repose-toi beaucoup… Freud »

Et comme ça le jeune garçon s’appelle Freud se dit Deva en souriant sans savoir pourquoi. Elle se lève et marche laborieusement vers la table. Freud avait tout à sa disposition. Il ne reste qu’elle de faire le choix de ce qui la plaît. Elle s’assit sur une des deux chaises et bois, mange un peu de tout. Quand elle finit, la gravitation de son corps, proliférée par la provende qu’elle vient de manger lui réclamait l’assoupissement. Il est onze heures et une fois encore, Deva se plonge dans un autre sommeil. Elle le méritait bien ce sommeil instance. Dans son sommeil, elle remercie le sempiternel d’avoir mis Freud sur sa route d’exilée. Le sens d’humanisme de ce jeune homme est d’une qualité incommensurable. Sans savoir qui elle est, il l’a offerte l’hospitalité la plus précieuse de la vie qu’elle n’a jamais connue. Il est des gens qui décident de sauver leurs prochains au trépas de leur vie. Cet humanisme n’a plus ses lettres de noblesse en ce monde car l’univers est devenu vraiment exécrable vu l’insensibilité d’autre personnes. Alors pour ne pas risquer de s’entrainer dans de huche, chacun préfère s’en aller droit devant lui et vaguer à ses occupations quand bien même l’autre agonise de mort et de faim ici ou là. Personne n’a tort car le monde est devenu dangereux et il faut savoir prendre ses précautions pour donner un sens à sa vie et à la vie de maintenant. Mais Freud, malgré les ténèbres qui s’abattent sur le monde, n’a pas hésité à prendre soin de Deva comme si c’était lui-même. Là est ce qui fait de nous un homme, là est ce qui fait notre dignité d’être un être humain. Freud a su se distinguer des autres par ces actes divins. Et c’est ce qu’on appelle la mission de l’homme sur terre.

Le vent du soir souffle avec sa nature propre. Il est maintenant dix-sept heures dépassé de quelques minutes. Deva vient de se réveiller par le bruit de la marmite qui vient de tomber dans la chambre. Elle se lève, sort de l’autre côté du pagne et voit Freud qui s’acharne dans la cuisine du soir. Il la voit et comme d’habitude il sourit à la jeune fille.

- Désolé de t’avoir réveillée par mon bruit.

- Non il est quand même temps que je me réveille. Il est déjà dix-sept heure j’espère.

- Oui et même dépassé. Je viens des cours il y a une demi-heure.

- J’ai dormi comme une femme enceinte.

Quand elle dit cela, elle attrape son ventre et se rappelle réellement qu’elle est enceinte. Elle fronce les sourcils et un visage de tristesse se fait place. Freud ne comprenant toujours rien, rit à la petite blague de la jeune fille qui s’avère vraie.

- C’est normal que tu dormes ainsi pour pourvoir te retrouver. Hier tu étais dans un état vraiment lamentable. Tu te sens mieux maintenant ?

- Oui je me sens hyper bien.

- J’avais peur de ne pas te retrouver à la maison à mon retour.

- Pourquoi tu pensais à cela.

- Ton regard d’hier était terrifié. Tu avais peur et tu ne cessais de parler dans son sommeil. Tu demandais pardon à ton père et à ta mère je ne sais pour qu’elle raison. Tu étais traumatisée.

Deva et Freud se regardent comme s’ils se disaient qu’il est temps de vomir tout ce dont ils rêvaient parler depuis hier. Deva prend place au seuil de la porte et Freud était sur une chaise à un mettre de son nouvelle amie. Ensemble, ils arrangent les légumes que Freud avait pris en venant des cours sur la voix pour faire la sauce du soir. C’était vraiment mignon de les voir dans leur position. On aurait dit un couple qui sirote la romance. Deva brise le silence en premier pour entamer la discussion.

- Mais pourras-tu répondre à mes questions comme tu me l’avais promise ?

- En effet parlons-en. Que voulez-vous entendre mademoiselle qui s’évanouit ? reprit Freud avec un air de taquinerie.

- Qui es-tu et comment se fait-il que je me retrouve chez toi ?

-Pour la première question, je crois que tu as déjà la réponse en lisant la lettre que je t’ai laissée. A la seconde, hier j’étais assis à cette même place quand mes yeux étaient rivés sur la route. J’ai vu une jeune fille dans une situation pathétique qui flânait comme une femme en transe. Avant que je ne comprenais son état, elle tomba avec son sac de voyage. J’ai couru à elle et je l’ai prise. Heureusement que son cœur battait encore ce qui me donna le courage de la venir en aide. L’exploration de ton corps m’édifia qu’elle avait marché peut-être toute une journée vue l’état hideux de ses pieds qu’elle n’avait ni mangé ni bu tout une journée. Elle avait un corps chaud de fatigue et d’angoisse. Je l’ai prise pour mettre dans ma chambre et mouillai une serviette avec laquelle j’ai essayé de l’essuyer : le visage, le cou, les brases et les pieds. Je devrais aller plus loin en lui ôtant ses habilles car sans te mentir elle était semblable à une veuve. Mais la peur d’être considéré comme un violeur, un profiteur me dissuada (Freud et Deva rient ensemble suite à cette phrase). Alors elle a sombré dans le sommeil et ne se réveilla que dans la nuit profonde vers une heure du matin. Elle agonisait et j’eu pitié d’elle et c’est par la suite que j’ai su que cette mignonne fille était toi.

Freud finit de nouveau son récit avec des rires. Deva n’était pas restée indifférente par la manière de Freud d’évoquer les évènements d’hier. Elle riait même si c’est avec un cœur de peine qu’elle entend cela. Elle note que Freud était un gentil garçon qui faisait oublier le souci des autres ne serait-ce qu’avec quelques blagues. Elle a la chance de tomber sur un jeune sage comme Freud qui connaissait la valeur de la dignité pour ne pas enfreindre aux lois qui la régissent. Elle remercie le sempiternel à cet effet. Elle lève sa tête pour parler à Freud :

- Cette fille à qui tu as donné cette aide te remercie infiniment. Elle t’est reconnaissante et n’oubliera jamais ton sens d’humanisme. Elle était terrifiée car elle croyait que tout le monde était pareil. Mais elle vient d’en tirer une leçon capitale. Nous avons beau se ressembler de la tête aux pieds, mais seuls nos cœurs font de nous un être humain ou un être animal. Merci Freud pour tout.

- Je t’en prie. C’est la moindre des choses qu’on puisse faire dans ce monde. Mais pourquoi t’avoir infligée cette peine. D’abord qui es-tu et d’où viens-tu ?

- Je répondrai convenablement à tes questions si seulement si nous finissons la cuisine et que nous mangions à notre faim.

- Je vois tu me rends la pièce de la monnaie c’est ça mademoiselle sans nom ?

- Je ne saurai le dire Freud.

Ils éclatent de rire et continuent leur ménage. C’est ainsi qu’ils firent la cuisine dans un dialogue bien animé de blague. Deva apprend à faire une bonne sauce à Freud après l’avoir taquiné qu’elle était obligée de manger la sauce d’un célibataire sans s’en rendre compte. Freud fait rire à Deva par les évènements des cours. La jeune vie retrouve peu à peu sa vie de joie quand bien même la situation auxquelles elle fait face n’est pas un verre d’eau à boire. Elle s’arme de ce courage en refoulant cette situation et vit à la normale. L’élément le plus rapide qui nous mène à la mort est la grande quantité des soucis que nous nous faisons sur nous. Alors il faudrait qu’à un moment donné d’enterrer ces soucis et d’essayer d’avancer même si ces derniers nous l’empêchent.

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