Willow Kingsley succombe au charme envoûtant d'un homme froid et dangereux. Mais au fil de leur relation tumultueuse, des secrets insaisissables commencent à émerger. Alors qu'elle se perd dans l'attraction interdite qui les lie, elle se rend compte que des forces obscures semblent les suivre de près. Poussée par une curiosité grandissante, elle plonge dans l'enquête de l'homme qui l'attire, cherchant à découvrir la vérité sur lui. Les indices s'accumulent et des coïncidences troublantes laissent entrevoir une réalité insoupçonnée. Mais plus elle s'approche de la vérité, plus elle se rend compte que des secrets plus sombres que prévu se cachent en elle-même. Alors que l'amour et le danger s'entrelacent dans cette histoire énigmatique, elle se retrouve confrontée à un dilemme déchirant : protéger celui qu'elle aime ou affronter les démons qui résident en elle. Entre les énigmes de l'amour et les mystères de son identité, elle devra faire face à des choix qui bouleverseront à jamais le cours de sa vie.
Un mois plus tôt...
La nuit s'était installée sur la ville de Toronto, enveloppant les rues animées dans un voile de mystère et de promesses obscures. La jeune femme, sa silhouette élégante moulée dans une robe noire étroitement ajustée, avançait avec une assurance tranquille à travers le dédale des rues illuminées par les néons.
Ses pas la menèrent vers l'entrée imposante de l'hôtel de luxe, où les regards envieux des passants se posaient sur elle. Derrière son masque d'indifférence, elle dissimulait une intention féroce alors qu'elle franchissait les portes, se fondant dans le luxe discret du hall.
Là, elle repéra l'homme qu'elle cherchait, assis avec une aisance calculée dans un coin discret. Leurs regards se croisèrent, échangeant une promesse muette alors qu'ils se dirigeaient ensemble vers l'ascenseur, la jeune femme masquant habilement son véritable plan.
Dans la chambre VIP, l'atmosphère était enveloppé par une tension électrique alors que la jeune femme exécutait son plan macabre. D'une main habile et discrète, elle drogua l'homme endormi, révélant ensuite sa véritable identité avec un sourire énigmatique.
Quittant l'hôtel après avoir accompli son acte fatal, elle se retrouva dans une ruelle sombre, où elle se débarrassa de ses artifices. La perruque blonde courte, symbole de son masque social, glissa de ses cheveux bruns longs , révélant la véritable nature de la femme derrière le masque.
Libérée de ses contraintes superficielles, elle s'éloigna dans la nuit, le vent nocturne caressant doucement son visage démaquillé. Portée par une volonté inébranlable, elle se préparait à affronter les conséquences de ses actions, devenant ainsi un prédateur insaisissable, prêt à jouer un jeu mortel avec les puissants de ce monde.
Un mois plus tard...
Un frisson de colère parcourait froidement l'échine de Wissem tandis qu'il observait Rosewood Carrington savourer chaque gorgée de son whisky. Ce traître affichait un sourire de victoire qui fit trembler les phalanges de Wissem alors qu'il serrait férocement son propre verre. Il demeurait là, calme comme un prédateur, guettant sa proie, attendant le moment opportun pour attaquer. Il imaginait déjà plusieurs idées sournoises qui pourraient convenir parfaitement à sa vengeance. Un léger sourire sombre étirait dangereusement ses lèvres alors qu'il se levait, ajustant gracieusement sa veste. Avec une démarche implacable il s'avança vers la table de ce dernier et s'arrêta juste en face de lui.
Il attrapa le dossier de la chaise d'une main ferme, et le tira doucement vers l'arrière avant de s'asseoir.
- J'aime beaucoup cette marque, déclara Wissem, faisant un geste nonchalant en direction de la bouteille sur la table, tandis que Rosewood l'observait d'un regard perplexe.
Un sourire narquois étira les lèvres de Wissem alors qu'il poursuivait :
- Vous avez toujours le sens du goût et du raffinement, même après vos récentes... mésaventures financières, monsieur Carrington.
- Puis-je savoir qui vous êtes ? demanda Rosewood d'un ton méfiant, ses yeux scrutant Wissem avec suspicion.
- Vous n'avez pas besoin de le savoir, répondit Wissem d'un ton calme mais ferme. Cependant, je vous conseille d'écouter attentivement ce que j'ai à dire pendant que vous terminez votre verre. Après cela, je m'attends à ce que vous me suiviez discrètement par cette porte sans poser de résistance.
Il pointa du regard la porte arrière au fond du bar avant de poser discrètement son revolver sur la table. De quoi faire tiquer Rosewood de frayeur. Ce dernier posa négligemment son verre sur la table tandis que Wissem l'observait déglutir difficilement d'un regard pénétrant.
- Vous avez miraculeusement racheté votre maison de vacances, effacé vos dettes puis couvert les dépenses audacieuses de votre femme, alors qu'il y a quelques mois vous étiez victime d'une arnaque qui vous a fait perdre considérablement votre fortune. Je me demande bien comment vous avez pu vous en sortir aussi facilement, Monsieur Carrington. D'où provient ce argent qui vous a permis de vous sauver de la catastrophe financière ? S'agit-il d'un prêt providentiel, d'un investissement inattendu ou peut-être avez-vous découvert un talent caché pour les jeux d'argent ? Je suis curieux de connaître les détails de votre soudaine remontée en puissance financière.
Rosewood semblait perturbé sur son siège, manifestant une profonde inquiétude devant la présence menaçante de l'homme qui lui posait des questions incisives. Il scrutait nerveusement la pièce, à la recherche d'une issue, mais son appréhension augmenta lorsqu'il remarqua, avec consternation, la présence des hommes apparemment affiliés à Wissem, positionnés à chaque coin du bar. Il reporta son attention sur ce dernier et secoua la tête.
- Je suis très curieux de savoir qui vous êtes au juste. Pourquoi devrais-je répondre aux questions venant de quelqu'un que je ne connais pas ?
Il le défia du regard pour se donner un semblant de contrôle dans cette situation délicate. Cependant, Wissem ne montra aucun signe d'intimidation.
- Vous n'êtes pas en position de me défier. Vous êtes pris au piège et le mieux pour vous serait de satisfaire ma curiosité, peu importe qui je suis, affirma durement Wissem, soulignant ainsi sa supériorité dans la situation.
- Pourquoi j'ai l'impression que vous connaissez déjà la réponse, fit Rosewood en arquant des sourcils.
Un rire sombre s'échappa des lèvres de Wissem alors qu'il s'adossa contre le dossier du siège arborant un visage sarcastique.
- Vous êtes très intelligent Carrington, dit-il alors qu'un sourire glacial au coin étira ses lèvres.
- Vous êtes de la police ? Non impossible, ajouta-Rosewood alors qu'il porta à nouveau le regard sur les quatre hommes qui posaient un regard vigilant vers leur table. Vous n'avez pas tout l'air d'être quelqu'un de la loi.
- Je suis impressionné par votre perspicacité, déclara Wissem, alors qu'une lueur d'amusement brillait dans ses prunelles. Vous êtes très observateurs. Il n'y a rien de pire que d'être confronté à un homme tel que moi. Je suis une personne sans pitié qui n'hésite pas à trancher la tête des traites de votre genre, ajouta-t-il sombrement entre ses dents. Comment avez-vous osé trahir votre partenaire d'affaire. Je veux dire, l'homme qui vous considérait comme son frère. Il avait confiance en vous mais vous n'avez pas hésiter à le poignarder dans le dos en détournant considérablement des fonds de l'entreprise. Vous avez cru que ça n'allait pas ce savoir ? Alfred vous a hormis de vous faire savoir de quel monde il appartient. Un monde intransigeant, qui ne tolère pas la trahison et où les traites sont sévèrement punis.
- J'ai pris ce qui me revenait de droit, s'exclama Rosewood alors qu'il abattit un poing sur la table. J'ai servi Alfred depuis bien des années et j'estimais au moins obtenir une grande partie des bénéfices de l'entreprise. Je ne pouvais quand même pas me contenter des miettes.
- Quand il a découvert la vérité, vous lui avez ôté la vie parce qu'il vous menaçait de vous faire payer votre cupidité ? Vous l'avez regardé droit dans les yeux en lui injectant ce poison mortel. Vous avez cru qu'il suffisait de vous débarrasser de lui pour être en paix, n'est-ce pas ?
- Quoi ? Je ne suis pas responsable de la mort d'Alfred, rétorqua Rosewood en froissant le visage.
Wissem s'empara du revolver qu'il abaissa sous la table. Il le pointa sur Rosewood qui tressaillit sur son siège.
- Vous allez gentiment vous lever et prendre cette porte pendant que je serai derrière vous, ordonna-t-il d'une voix glaciale, fixant intensément son regard sur Rosewood.
- Allez-vous me tuer ? En êtes-vous capable ? s'exclama Rosewood d'une voix teintée d'inquiétude.
- Je suis capable de bien pire. Je n'ai aucune intention de vous épargner d'une mort douloureuse. C'est le sort réservé à ceux qui trahissent ceux qui me sont chères.
- Avant que je ne décide de me plier à vos exigences sordides, je tiens à vous prévenir que s'il m'arrivait quoi que ce soit, vous ne vous en sortirez pas indemne. J'ai des contacts, des assurances et des moyens pour vous faire payer, menaça Rosewood d'un ton aussi ferme que déterminé.
Le sourire narquois de Wissem s'effaça alors qu'il fixait intensément Rosewood.
- Vos menaces ne m'effraient pas, répliqua-t-il d'une voix calme. Vous êtes dans une position bien plus précaire que vous ne le pensez. Vous devriez réfléchir à deux fois avant de défier quelqu'un comme moi. Vous n'avez aucune idée de l'étendue de mon pouvoir. Je suis bien plus qu'un simple citoyen Canadien et vous le réaliserai dès que vous franchiserez cette porte.
Plus tard dans la nuit, Wissem sillonnait les rues de Toronto, satisfait de la façon dont il s'était occupé de Rosewood. Il savourait toujours ce moment particulier où il lui avait supplié de mettre fin à ses souffrances en le tuant d'une balle. Wissem était connu pour être quelqu'un de difficile à contrôler. Il ne s'était pas privé de le torturer impitoyablement, le vidant de son sang et de son dernier souffle. Il s'était assuré qu'il endure une lente et douloureuse agonie, attaché à une chaise électrique comme un vulgaire criminel qu'il était. Il avait passé des semaines à essayer de trouver le coupable de la mort de son parrain et maintenant qu'il avait pu enfin venger sa mort, il pouvait à présent reprendre sa vie qu'il avait laissée en suspens. Katrina serait ravie d'apprendre qu'il rentrait en Sicile pour officialiser enfin leur union aux yeux de la population italienne.
Cependant, alors qu'il roulait à travers les rues désertes, une lueur d'inquiétude traversa le visage de Wissem lorsque le moteur de sa voiture commença à émettre un bruit sourd et inquiétant. Le véhicule vacilla, puis s'arrêta complètement, laissant Wissem seul au milieu de la nuit. Un juron s'échappa de ses lèvres alors qu'il réalisait que sa voiture venait de tomber en panne, compromettant ses plans soigneusement élaborés. Avec un soupir exaspéré, il sortit de la voiture et ouvrit le capot pour inspecter le moteur.
- Minchia !!! s'écria-t-il en refermant sèchement le capot.
***
Un peu plus loin de la route déserte, Willow se précipitait pour rentrer avant l'heure du dîner prévu pour neuf du soir. Elle consultait régulièrement sa montre pour éviter d'être en retard alors qu'elle terminait les dernières réparations de la journée. Lorsque la sonnerie de son téléphone retentissait une énième fois dans l'une des poches de sa combinaison, elle se pinça nerveusement la lèvre inférieure, décidant à finalement répondre à ces appels incessants de son amie. Elle cala son téléphone contre l'oreille et continuait méticuleusement son travail.
- Pourquoi es-tu si réticente à répondre à mes appels ? Tu sais que j'ai besoin de ton aide pour tout préparer avant l'arrivée de Nathan. Tu m'avais pourtant promis d'être là une heure avant notre rendez-vous.
- Ma journée a été extrêmement chargée, Tyla, tenta-t-elle d'expliquer à son amie. Il semblait que tous les véhicules aient décidé de tomber en panne aujourd'hui. Et comme si cela ne suffisait pas, Henry a pris la décision soudaine de s'absenter toute la journée pour assister à un mariage, me laissant seule à gérer le garage. Je finirai dans une trentaine de minutes. J'ai encore trois petits dépannages à faire.
- J'espère que tu n'as pas l'intention d'assister à ce dîner avec l'une de tes tenues peu conventionnelles, Will. Dis-moi que tu ne viendras pas habiller... enfin, tu sais comment tu t'habilles, avec ces pantalons amples et ces chemises qui ressemblent plus à celles des hommes. Tu sais, ce style... masculin que tu affectionnes tant.
Willow leva les yeux, habituée aux commentaires désapprobateurs de son amie sur sa façon de s'habiller. Elle jeta un coup d'œil rapide à l'ensemble qu'elle avait soigneusement posé sur le petit canapé au coin du garage : une robe en soie bleue et des talons dont elle regrettait déjà le choix.
- Tu peux être tranquille. J'ai fait un effort pour paraître assez féminine pour ce dîner. Tu ne te sentiras pas embrasser, si c'est ce que tu redoutes.
- Ne sois pas irritée, Will. Je veux juste que tout soit parfait pour ce soir.
- Je comprends, marmonna Willow en exhalant un soupir. Je raccroche, je serai là dans 45 minutes.
Elle rengea son téléphone portable en poussant des jurons. Puis se concentra sur sa tâche. Lorsqu'elle termina au bout d'une vingtaine de minutes, elle rengea rapidement ses outils et s'empressa de les poser dans le chariot. Alors qu'elle poussait le chariot à l'arrière du garage, une étrange sensation s'empara soudainement d'elle. Une impression oppressante d'une lourde présence derrière elle lui glaça d'effroi. Le cœur battant, elle se retourna vivement et croisa le regard insistant d'un homme à l'entrée du garage.
Willow se figea, impressionnée par la carrure imposante de cet homme qui remplissait presque entièrement l'encadrement de la porte. Il avait de très grands larges épaules et son visage, à la fois sévère et intrigant, était encadré par une barbe soigneusement taillé. Elle ne sut quand elle lâcha le chariot pour faire un pas en avant. Ce regard viril qu'il posait sur sa petite silhouette lui donnait l'impression d'être dominé par sa présence intimidante. En lui, se dégageait un mélange de charme et de danger. Un aura menaçante commençait à imprégner la pièce, tandis qu'elle réajustait nerveusement ses grosses lunettes pour se sentir plus en contrôle et dissimuler son trouble grandissant.
Lorsqu'il s'approcha d'elle avec une démarche lente et assurée, Willow sentit son pouls s'accélérer. Elle fit quelques pas en arrière, son dos heurtant le chariot et faisant tomber quelques outils au sol. Nerveusement, elle se rattrapa à la poignée du chariot pour éviter de perdre l'équilibre. Dès qu'il fut plus près d'elle, elle jura qu'il devait faire deux fois sa taille tellement elle paraissait minuscule devant lui. Minuscule et vulnérable, alors qu'une aura de danger émanait de sa silhouette imposante.
- J'ai besoin que quelqu'un vérifie ma voiture. Où puis-je trouver le patron de ce garage, mademoiselle ?
À suivre...