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Où Trouver La Foi ?

Où Trouver La Foi ?

Angelically

5.0
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Chapitres

Après avoir été punie et rejetée pour une vérité que les miens considéraient comme mensonge, je me retrouvais seule. Seule et jugée par ma propre terre. Ainsi, je décidais de jeter la couronne que le Seigneur avait posée sur ma tête, Le haïssant grandement d'autoriser de telles situations dans ma vie. Je subsistais dans la colère et la peine. Ensuite, je fis la rencontre du diable, dansant avec courage dans ses bras. Jusqu'à ce que mon regard croise Celui de mon créateur de nouveau et que je fonde en larmes. À ce moment, je me rendais compte des atrocités que j'avais déjà commises au nom de la vengeance. Notes de l'auteur : Cette histoire contient des thèmes tels que les violences domestiques, les agressions mentales et physiques, l'avortement puis l'homosexualité. J'ai choisi d'en parler et continuerai d'en parler, car j'ai eu à rencontrer dans ma vie des personnes qui avaient abandonné le chemin de la foi, puisqu'elles avaient été victimes de certaines de ces choses. Et savez-vous ce que je leur disais suite à leurs confidences ? Rien. Parce que je n'arrivais pas à trouver les mots juste et avaient peur de minimiser leurs ressentis. Aujourd'hui, j'espère ainsi que par mes écrits, je pourrai faire passer un message d'espoir par la grâce de Dieu que je n'ai pas pu faire autrefois.

Chapitre 1 Angélique

« Réveille-toi, Angélique. Je veux prendre ma douche », dit maman d'une voix fatiguée en allumant la lumière de la pièce. « Va à la pompe publique me puiser de l'eau. »

Mes paupières étaient lourdes et peinaient à s'ouvrir. Cependant, je répondis, d'une voix perçante, « Maman, aussi tard ? » restant allongée sur le dos.

«Ah, ok... J'ai travaillé sans relâche toute la journée. J'ai fait les tâches ménagères pendant que madame lisait encore un de ses bouquins inutiles », déclara-t-elle, les sourcils froncés, créant une tension palpable dans la pièce. « Il a fallu que je lave les habits, que je prépare le repas du matin, de midi, et du soir toute seule... mais quel mari tu penses attirer avec ce genre de paresse ? »

Ses paroles vibraient dans mes pensées, amplifiant mon mal de tête. Cette douleur toutefois n'était rien comparée à celle de mon cœur, déçu que l'utilité d'une femme pour la société se limite dans la cuisine.

Je murmurai, me grattant le cou, « Maman, tu sais très bien que je t'aide d'habitude. » Je me redressais alors que ma sœur tirait le drap gris du lit sur son côté, exposant ma nuisette. « Je ne me sentais juste pas bien aujourd'hui. »

Elle posa sa main droite sur le chambranle. « Donc toi, tu veux me rappeler tout ce que tu as fait pour moi, c'est ça ? Qui a porté l'autre pendant neuf mois dans son ventre ? » Elle réveilla mes frères.

« Maman, excuse-moi... Ma kwane (je suis malade). C'est la seule raison pour laquelle je n'ai rien fait aujourd'hui. »

« Je pensais que ce livre que tu lis souvent, qui te fait croire en un Dieu qui est différent des nôtres, guérissait toute maladie. Tu ne l'as pas consulté ? » Elle mouvait la tête, sous les ricanements de ma petite sœur. « Tu es malade, c'est ça ? Donc c'est à moi de m'occuper de tout, en plus de faire transpirer ton père sous les draps ? Eh... c'est quel genre d'enfant que j'ai eu comme ça ? »

Je fus dégoûtée de ces paroles exposant l'intimité de ma mère. Ensuite, le ventilateur blanc qui avait le pied cassé tomba à cause des agitations qu'il faisait en tournant. Le bruit attira toute notre attention, mais personne ne bougea.

Silencieuse, je baissai les yeux, sentant le poids de l'injustice. La pièce, autrefois refuge où je lisais ma bible, était devenue un champ de bataille émotionnel où les paroles acerbes résonnaient comme des éclats de tonnerre. Je rampai ensuite vers le bas du lit pour remettre le ventilateur debout.

Maman continua, « Les dieux ont donné à d'autres des enfants millionnaires qui travaillent en ville. Mais voici ma part ! Koh... aussi tard ? Et qui d'autre, tu veux que j'envoie? Ta petite sœur ? Elle n'a que 16 ans. Les dieux seuls savent ce qui pourrait lui arriver. Quant à tes frères, je ne veux pas les déranger. C'est à la femme de faire ce genre de choses. »

« D'accord », susurrai-je, me levant alors que je pouvais distinguer les sourires mesquins de Joseph, Vivian et Grâce. Oui, nous dormions tous les quatre dans la même chambre. Ainsi, Grâce et moi n'avions presque point d'intimité.

Mes orteils touchèrent le sol en terre battue, me faisant frissonner, car je ressentis immédiatement la température externe capturée par la terre.

Pendant que je marchais, mama ajouta, « Dépêche-toi ! » observant mes pas de tortue dandiner sous les charmes du sommeil.

Que j'aurais voulu que Joseph prenne son rôle d'aîné au sérieux et affronte les voix de la nuit à ma place.

Hélas, nos coutumes centre africaines avaient poussé les hommes à se sentir telles des divinités.

Au point où aller chercher du gibier était majoritairement la seule activité qu'ils accomplissaient pour les leurs.

Tout ce que Joseph avait pu dire était, « Angélique, éteins la lumière en sortant. » Refermant ses yeux tout de suite après.

Je quittai donc la maison sous le regard toisant de maman, ayant quelque peu peur, je l'avoue. En effet, malgré les airs de femmes battantes qui caressaient mon caractère, les fables racontées par les anciens du village me hantaient.

Cette obscurité qui se montra aussitôt mon pied à l'extérieur de chez nous me donna l'impression de marcher sur le tapis rouge de l'enfer.

Seule la lune éclairait les environs du mieux qu'elle le pouvait.

Les hululements des chouettes accélérèrent ma respiration et malgré le vent froid qui sillonnait le village, une sueur chaude se dégagea de ma peau.

Je regardai de gauche à droite, sentant leurs yeux épier mes pas, comme si je devenais une proie pour les démons du village. Mes doigts couvraient le peu de peau que j'arrivais à atteindre, mais la gêne de porter une robe qui exposait mes jambes et mes bras aussi tard, ne s'en allait pas.

Un craquement de feuille me fit sursauter. Cependant, je décidai de focaliser ma vision sur le chemin devant, afin de ne pas montrer ma frayeur à quiconque était là.

À trois heures du matin, alors que les rues étaient désertes et silencieuses, une voix se fit entendre. « Qu'est-ce qu'une aussi jolie fille fait dehors à cette heure ? » De là, je me tournai, croisant le regard d'une silhouette à l'allure du diable.

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