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Mon retour à San Diego

Mon retour à San Diego

marionauteur

4.8
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24
Chapitres

Alyssa Lopez, revient vivre dans sa ville natale après une longue absence pour retrouver ses frères. A 24 ans, elle n'est plus la petite fille dont tout le monde se souvient, elle décide de revenir et de trouver le meurtrier de ses parents. Mais ses projets sont ralentis par Ryan le meilleur ami de ses frères, malgré ses bonnes résolutions à l'éviter, il trouvera un chemin jusqu'à son cœur. Le meurtrier qui se sentira en danger essaiera de la tuer une seconde fois. ***** Laissez des commentaire, j'adorerais y répondre pour découvrir vos avis. Alyssa survivra-t-elle une seconde fois ? Qui sont réellement ses amis et ses ennemis ? L'amour peut-il exister dans toute cette violence ?

Chapitre 1 Chapitre 1.

< Bienvenue à San Diego nous espérons que le vol vous a été agréable et espérons vous revoir très bientôt sur nos lignes. >

Et voilà j'y suis. Je me lève de mon siège en prenant mon sac à main que je place sur mon épaule, je suivis les autres passagers qui se dirigent vers la sortie de l'avion, je saluais d'un sourire les hôtesses de l'air et m'engouffrais dans le couloir, plus j'avance, plus mes jambes commencent à devenir molles, rien que le fait de me retrouver dans cette ville même si c'est dans un aéroport, me donne une boule au ventre. Je me retrouvais ensuite dans le hall entouré de plein de gens, certains se retrouvent, d'autres se quittent. Mes pensées divaguent sur les souvenirs que j'ai de ma ville natale, mon enfance, ma famille, les rires, les pleurs, les drames. Un flash de moi étant enfant me parvient, celui où je quitte les derniers membres de ma famille pour faire mon deuil en m'envolant pour la France, tout ça me fait monter une boule d'angoisses qui me tord la gorge. Je suis partie pendant quatorze ans et me revoilà maintenant. Mon portable vibre dans la poche de mon short me faisant sortir de mes pensées, je regarde l'écran en espérant que soit une des personnes à laquelle je pense.

De Dylan : On est là.

PS: Tu es magnifique.

Je souris comme une gamine et relève vite la tête à la recherche de mon grand frère, quand un cri me parvient.

- ALYSSAAAAAAAAAAAAAAA.

Je n'eus même pas le temps de me retourner que je fus soulevée de terre. Mon cri de surprise fit retourner plusieurs personnes qui s'amusèrent de la scène et reprirent leurs chemins. Oh la honte que je me prends là. Heureusement que le ridicule ne tue pas car sinon je serais morte en deux secondes.

- Dimitri pose-moi, dis-je en riant.

Mon autre grand frère me posa à terre mais me garda dans ses bras me faisant un câlin. J'étouffe au secours. Malgré ça je le serre aussi étant heureuse de l'avoir avec moi et de voir qu'il soit content que je sois là. Surtout après tous ce temps !

- Tu m'as manqué petite sœur, dit-il sa tête toujours dans mon cou.

- Toi aussi tu m'as manqué

On se sépare et la tête de Dylan rentra dans mon champ de vision. Sa bouille triste me fit intérieurement rire.

- Et moi ? Je me retrouve abandonné comme d'habitude, clame-t-il avec une moue boudeuse.

Je me décalais de Dimitri et pris mon deuxième frère dans mes bras, il me serra fort sans me faire de mal et me fis un bisou dans le coup ce qui me fit rire. Il me lâcha doucement en me faisant un grand sourire. On alla chercher mes valises et heureusement que mes frères sont costauds car j'en ai cinq biens chargées Tiens, je n'avais pas remarqué qu'ils avaient autant grandi et pris en muscles. Remarque leur dernière visite remonte à plus de deux ans et les conversations vidéos ne me permettaient pas forcément de voir les nouveautés.

- Mais qu'est-ce que tu as foutu là-dedans Aly ? Grogna Dylan.

- Bah des vêtements, des livres, des chaussures, bref mes affaires quoi, lâchais-je le plus normalement possible.

- La vache, c'est la première et dernière fois que je fais ça, intervient Dimitri.

Sérieux leurs têtes sont à mourir de rire, ils sont tout rouges, presque en sueur et sont cambrés pour porter correctement deux valises chacun, qui je précise n'ont pas de roulettes et qui sont pleines à craquer. Je me retiens de rire en marchant derrière eux avec ma seule valise à roulettes ainsi que mon sac à main posé dessus, je suis sadique je sais. Mais, je souris quand même aux gens qui rient en se moquant de mes frères. On sortit de l'Aéroport International de San Diego et je les suivis jusqu'à leurs voitures un Range Rover noir, je m'arrête en regardant la voiture sortant un "waouh". Ils me regardèrent en souriant et je détournais la tête les voyants s'extasier sur leur jouet, limite ils caressent leurs voitures. C'est bien des mecs ça. Enfin je dis ça je dis rien hein, chacun son délire. Mes yeux firent le tour du parking mais je bloquais en voyant deux mecs adossés à des motos au loin nous regarder, ils nous fixent et ça me donna la chair de poule, leurs regards me foudroient littéralement m'apprenant que ce ne sont pas des amis, ils sont tous habillés en noir avec un foulard rouge autour de l'épaule ou du cou puis un tatouage à l'épaule m'interpelle, je ne vois pas très bien mais il ne doit pas représenter une licorne, d'un coup mon propre tatouage sous mon sein gauche me piqua ce qui me surprit. Mon instinct ne me dit rien qui vaille. Un bras se posa sur mon épaule me faisant sursauter puis regarde mes frères.

- Tu regardes quoi ? me demande Dimitri avec un petit sourire.

- Des mecs nous fixent là-bas.

D'un coup mes frères se figèrent puis regardèrent l'endroit que je pointais du doigt, s'ensuivit un duel lointain de regards entre eux puis mes frères me firent entrer dans la voiture. Dylan conduisait et Dimitri pianote sur son téléphone. Je n'ose pas parler me sentant redevenir enfant, c'est-à-dire exclue. Toute mon enfance je l'ai passée dans l'ignorance, j'étais «trop jeune», cette phrase se répéte à tout bout de champ quand je me montre curieuse, malheureusement je n'ai jamais pu savoir les secrets familiaux mais à mes dix ans ma vie et celle de mes frères ont basculé donc depuis le temps les secrets de la famille n'ont plus rien de secret vu que j'ai bien fouillé. Lentement ma tête se leva pour les scruter chacun leur tour, mes frères ne se ressemblent pas autant que ça et pourtant ils sont jumeaux, ils ont un grand air de ressemblance oui mais on les démarque bien, ce qui est pratique pour tout le monde croyez-moi. Dylan est brun foncé presque noir, ses yeux bleus font un contraste épatant et rend sa beauté et sa personne plus mystérieuse et attirante malgré l'air froid qu'il peut prendre. Dimitri est châtain aux yeux verts, grand également, niveau carrure mes frères son pareils, musclés, dominants avec un air dangereux que je découvre à leur façon de bouger, de parler ainsi que de réagir. Voici quelque chose qui m'interpelle connaissant bien ce changement. Je regardai le paysage dans un soupir et vis que nous ne prenions pas la route de la maison, enfin de ce que je me rappelle ça date quand même.

- Euh ... Dylan on va où là ?

- À la maison, répond le concerné

- Non, tu as loupé la sortie.

- On a déménagé, m'informe-t-il.

Déménager ? C'est nouveau ça, je n'étais pas au courant. Je ne dis plus rien jusqu'à ce que nous entrions dans une forêt puis Dylan se gara devant une maison et j'ouvris la bouche. Ce n'est pas une maison mais une villa le truc, Waouh. Mes frères rigolèrent en voyant ma tête et ont sorti les valises du coffre puis m'invitèrent à entrer la première. Mamamia c'est magnifique et très grand mais juste pour deux personnes, cela est beaucoup trop non ? J'ai du mal à croire que ce soit chez eux vue la propreté des lieux. Mes yeux firent le tour de la pièce et mon intention se porta sur un cadre contre le mur et je m'approchai pour voir si je connais les personnes et vis mes frères avec une bande de mecs, inconnus. Mais canon.

- C'est qui ? demandais-je en regardant mes frères tour à tour.

- Nos potes, tu les verras demain ou après-demain, me répond Dimitri en me rejoignant.

- Ils viennent souvent chez vous ?

Face à ma question ils se regardent quelques secondes décident sûrement de qui me répondra. Ce qui dans un sens ne me rassure pas. Après leurs gestes faits en parfaite synchronisation de passage de main dans leurs cheveux, l'un deux déclare.

- Ils habitent ici aussi, m'apprit Dylan en me faisant un petit sourire en coin pour me faire avaler la pilule.

Ma bouche s'ouvre d'elle même. Quoi ? Mais ils ne m'ont jamais dit ça. Je les regardai en mode "Vous vous foutez de ma gueule ?" et ils le comprennent parce qu'une grimace prend place sur leurs visages qu'ils essayent de dissimuler avec des sourires. Bandes de traîtres. Comptant les membres en plus de cette photo j'en suis à six. Six mecs en trop. OH MY GOD, sauvez moi.

- On ne te l'avait pas dit ? me questionna innocemment Dimitri.

- Non, dis-je dans un souffle.

- Oups, firent les deux en chœur.

Je soufflai encore en allant visiter cette énorme maison suivie par les deux mecs qui me servent de frères et ils me montrent les pièces. Alors déjà dés l'entrée, le coin salon, très spacieux avec une télé écran plat accrochée au mur avec en face une multitude de canapés et de fauteuils, au fond de la pièce trône la table à manger avec un grand buffet et une bibliothèque allant avec le décor sans oublier la grande baie-vitrée à ma droite qui fait quasiment toute la longueur du mur qui finit la pièce puis dans un petit couloir tout droit se trouve la cuisine, bien sûr moderne et équipée avec un immense îlot central puis une table longue mais simple dans un coin près d'une autre baie-vitrée, une buanderie fait également place dans une sorte de gros placard avec lave-linge et sèche linge, nous avons un étage en dessous avec une salle de sports, normal quand huit mecs vivent sous le même toit ainsi qu'un bureau dans lequel je ne dois pas mettre les pieds.

A l'étage il y a tout une rangée de chambres avec salle de bain intégrée, la maison est magnifique, faut le reconnaître ce qui je continue de dire est bizarre pour une baraque de mecs. J'ai bien remarqué qu'elle était vraiment luxueuse même pour huit garçons, je me demande combien elle à dû leur coûter ? Bon c'est leurs affaires, faut que j'arrête de me questionner sur tout, j'ai d'autres priorités comme....

Moi, vivre avec huit mecs en pleine puissance sexuelle, mon Dieu cela ne va pas être la joie à mon avis. Ils me montrèrent ma chambre et je remarquai en cachant une immense joie que ma chambre est à l'étage encore au-dessus, tout l'étage m'est destiné avec ma propre salle de bain et mon dressing, l'impression d'être une princesse avec autant d'espace me fait oublier mes questions quelques minutes.

Après avoir mis mes valises dans ma chambre, je rangeai tout en attendant de savoir quoi faire et comme ça cela me permet de me familiariser avec mon espace personnel parce que dans cette maison ce sera le seul endroit pour moi. Une fois fini, je partis me changer et troquai mon short noir et mon débardeur bleu contre une robe bleue turquoise gardant mes bottes noires montantes jusqu'aux genoux, je détachai mes cheveux qui arrivent au dessus de mes reins et descendais les escaliers, au moment où j'allais ouvrir la baie-vitrée du jardin où se trouve une piscine et un terrain de foot, encore une preuve que des garçons vivent ici, Dimitri m'appela quand je passai la porte vitrée.

- Tu vas où petite sœur ?

Dylan apparaît aussitôt à ses côtés les sourcils froncés. Il a toujours été le plus protecteur et le plus strict enfin de ce que je me souviens, Dimitri aussi mais il le fait plus en douceur et en finesse.

- Dans la forêt me promener, je fis un petit sourire pour être sure d'y aller.

- Je viens, déclare-t-il. Dylan tu viens avec nous ?

- Non, c'est cool j'ai un peu de travail, allez y

Je hochai la tête et pris la main de Dimitri en l'entraînant avec moi le faisant rigoler. On s'arrêta au début de la forêt pour la regarder, c'est apaisant et silencieux tout ce que j'aime, obligé je viendrai courir dans ces bois, je tourne ma tête vers mon frère puis nous entrons dans la forêt bras dessus, bras dessous.

- Ça va ? Tu te plais pour l'instant ?

- Oui, je suis contente d'être là avec vous.

Il me sourit puis me prend par la taille pour embrasser ma tempe puis me relâche légèrement.

- Alors la France c'était comment ?

- C'est super, dur par moment mais ça a été

- Ça ne te dérange pas de vivre avec huit mecs ?

Bien sur que oui, mais je viens d'arriver, cela serait égoïste de ma part de le dire. Imaginons, cela fait trois ans qu'ils habitent ensemble, je débarque et d'un coup ils doivent partir, changer leurs habitudes à cause de moi, non je ne suis pas une connasse non plus. Quoique faut pas m'énerver.

- Je vais m'y habituer mais attention je vous préviens, il n'y a pas marqué bonniche sur mon front.

- Non non pas bonniche mais femme de ménage oui, dit-il en hochant la tête en riant de moi.

Je m'approche de lui en lui tapant l'arrière de la tête alors qu'il rigole, on reprit un peu notre marche cependant je savais qu'il avait encore des questions. Et il n'arrête pas, un vrai interrogatoire sur ma vie, mes activités, mes fréquentations amicales et professionnelles etc.... qui sera bien sûr répété à Dylan. Mais j'attends qu'il aille sur le sujet des garçons ce qui va arriver vu les regards hésitants qu'il me lance. A lui-même ça doit lui faire bizarre de me poser ces questions. Mais personne d'autre ne le fera.

- Allez continue, le pressais-je.

- Tu as eu des copains ?

Je le regardai avec un petit sourire en coin, puis regarde devant moi sans répondre le faisant cogiter un peu dans sa tête. C'est un peu sadique mais rigolo.

- J'en ai eu quelques-uns mais rien de sérieux, j'avais d'autres ..., je me mords la lèvre pour trouver le bon terme. ...préoccupations.

- Oh, tant mieux, je suis rassuré.

J'eus un rictus au coin des lèvres en voyant sa tête soulagée, soudain il sortit son téléphone et lut quelque chose, il me regarda ensuite avec un petit sourire en coin, le même que le mien. Bien que mes frères soient jumeaux c'est Dimitri avec qui j'ai le plus de points communs niveau physique mais niveau mental j'ai pris de Dylan. J'adore se mélange que j'ai avec mes frères, ça me donne l'impression d'être reliée à eux. Il me fait faire demi-tours pour rentrer, Dylan aurait un truc à nous montrer. Nous entrons par là où nous sommes sortis, c'est-à-dire par la baie vitrée j'espérais voir Dylan et la chose qu'on devait voir mais il n'y a rien ni personne.

- Dylan, criais-je dans la maison.

- Dans ta chambre, cria-t-il à son tour.

Un coup d'œil à Dimitri qui à son visage ne comprenait pas non plus, nous montons alors jusqu'au deuxième étage c'est-à-dire ma chambre. Puis quand j'entre mes yeux s'ouvrent d'un coup. Oh Mon Dieu mais qu'est-ce qu'il a fait ? Dylan me sourit en se mettant à mes côtés et en passant son bras sur mes épaules.

- Tu nous avais dit que tu jouais du piano, donc j'ai pensé qu'un cadeau de bienvenue te ferait plaisir.

Je ne réponds pas et m'approche du piano numérique noir qui vient de chez Yamaha, à ne pas confondre avec les motos hein. Bien qu'il ne soit pas branché je pose un doigt sur une touche au hasard, quand je vois tous les boutons pour les réglages, faire des programmes en ajoutant des effets acoustiques ou des instruments, j'en perds mes mots, sans oublier les trois pédales. Je suis super contente bien que je me doute que Dylan à du y mettre le prix. Je reviens sur mes pas et saute dans les bras de mon grand frère qui me rattrapa quand j'encercle sa taille de mes jambes.

- Tu es géniale, merci beaucoup.

- Je t'en prie, Dimitri a participé même s'il ne savait pas ce que c'était sinon il t'aurait tout balancer.

J'atterris sur mes pieds et saute dans la même position sur Dimitri qui rigole en titubant légèrement dû à mon geste précipité. Heureusement il nous fait tomber sur le lit ce qui me fait rire aussi ainsi que Dylan qui prend une photo. Une fois la crise de rigolade finie, on se remet debout et je regarde une nouvelle fois mon nouveau piano avec un grand sourire.

- Tu nous joues quelque chose ? proposa Dimitri.

- Oui, si vous voulez.

Pendant que Dylan branche l'instrument, je m'assieds sur le petit tabouret noir, je l'allume après que Dimitri s'est approché pendant que je fais quelques petits réglages vite fait.

- Tu ne veux pas regarder le manuel avant de tout toucher petite sœur ?

- Pas besoin, j'en avais un chez moi à peu près comme ça !

Après avoir fini mes manipulations je me concentre et choisis un classique My Heart Will Go On du film Titanic chanté par Céline Dion. Mes doigts dansent sur les touches, d'abord doucement puis j'accélère, je me passe les paroles dans la tête pour être sure de ne rater aucun accord. À un moment je lève la tête vers mes frères qui sans surprise prennent une vidéo. Ayant peur de rater une note mon regard se concentre sur le clavier en souriant. Une fois la chanson finie, j'enlève difficilement mes doigts des touches noires et blanches puis me lève en éteignant mon piano. Dimitri saute presque de joie.

- C'était super-génial, bravo petite sœur !

Je rigole devant son enthousiasme et regarde Dylan qui me fait un clin d'œil. Un coup d'œil à ma fenêtre et je vois la lumière du jour disparaître se remplaçant doucement par la nuit. C'est l'heure de manger je crois. Dylan me demande ce que je veux manger pour mon premier soir ici.

- Vous embêtez pas, commandez un truc et on se posera devant la télé.

- Pizza ? propose Dimitri.

- Non Italien, suggère Dylan.

Soudain les deux me regardent en même temps pour que je tranche, bon je vais en faire bouder un.

- Je suis partante pour l'Italien.

Les réactions ne s'attendent pas puisque Dylan frappe dans ses mains avec un énorme sourire tout content tandis que Dimitri croise les bras en boudant. Je rigole en posant ma main sur son épaule. Eh dire qu'ils sont censés montrer l'exemple étant les plus grands, mon cul oui.

- La prochaine fois c'est pizza promis, pour la peine prends toi deux desserts c'est moi qui offre, lui soufflais-je.

La joie de vivre revient habiter son corps puisqu'il descend en bas sans attendre, nous sur ses talons et le voilà déjà au téléphone à commander des pâtes carbonara, je fais un signe en me pointant et mon frère rajoute un deuxième plat puis cite celui de Dylan connaissant ses goûts. Pareil pour les boissons et les desserts. Pendant que nous patientons, nous choisissons le film. Vous devez vous dire mais Italien c'est pizza non. Donc il pouvait se prendre une pizza le Dimitri sauf que non depuis que nous sommes gosses pizza c'est pizza alors que Italien c'est plein de choix, enfin bref moi-même je me demande pourquoi mes parents ont décrété cette loi bien que nous la suivions toujours à la lettre. Quand nous choisissons le film, 30 jours de nuit - ça parle de vampire qui débarque dans une ville où le soleil ne se lèvera pas avant 30 jours et en profite pour tuer tous les habitants sauf un petit groupe de survivants- c'est assez gore mais ça ne me gêne pas j'adore les films d'horreurs.

Le livreur arriva au bon moment donc je vais ouvrir, une liasse de billets à la main et lui donne en échange des sacs. Il partit en me remerciant pour le pourboire et je reviens vers mes frères sur le grand canapé en L. Le film prêt, nous prêts aussi, lumière éteinte, tout est OK et le film commence. Ça me fait bizarre de l'écouter en anglais, habituellement c'est en français donc ça me fait un peu de nostalgie par rapport à mon ancienne vie. Mais je suis heureuse d'être revenue vivre avec ma famille, Dylan et Dimitri sont ma seule famille, bon j'ai quand même mon parrain et mes cousins mais ce n'est pas pareil. Les regardant du coin de l'œil regarder le film, je souris en pensent que cela fait un moment que nous ne nous étions pas retrouvés tous les trois comme ça en famille sans chichi, en même temps ils me regardent puis me jettent des clins d'œil comprenant ce à quoi je pense.

À ne pas oublier que je ne vivrais pas qu'avec mes frères non non avec leurs potes aussi, mon Dieu cette partie me fait peur, c'est vrai quoi huit mecs sous le même toit ça passe mais avec une fille en plus j'ai peur. En plus six donc faut que j'arrive à m'entendre avec chacun d'eux, connaître leurs habitudes et toute la merde compliquée qui suit. Oh ça y est j'ai mal au crâne. Après espérons qu'ils ne soient pas des obsédés sexuels, ça serait le pire qui puisse se passer. Remarque je me demande ce qu'ils font dans la vie tous, bon mes frères travaillent dans un garage mais les autres aucune idée. Espérons qu'ils ne soient pas coureurs de jupons à plein temps, je n'ai pas envie d'entendre des gémissements toutes les nuits avec en prime des filles défiler dans la maison où je vis à présent. Je veux bien être gentille mais ça je ne tolérerais pas. La lumière s'allume me sortant de mes pensées et vois mes frères ranger les emballages de notre repas et les jeter à la poubelle après ça nous montons au premier où on se souhaite bonne nuit avec des câlins et je continue de monter jusqu'à ma chambre. Je me déshabille en enfilant un grand t-shirt gris qui appartient à un pote à moi puis me démaquille et me brosse les dents. Enfin je me glisse dans mon lit après avoir envoyé quelques messages à mes amies puis éteins la lumière.

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